b .Choix des
Techniques
L'étude fait recours à deux techniques de
recueil des données notamment l'observation directe sous sa forme
dite « in situ » et l'entretien avec séquence
directive.
1. Observation directe
La démarche méthodologique mise en exergue dans
cette recherche étant essentiellement ethnographique, elle nous renvoie
ipso facto à l'observation « in situ ». Elle offre
l'avantage de saisir les interactions à chaud ,
c'est-à-dire, elle permet au chercheur de récolter les
données au moment de leur production. Il s'agit de récolter les
différentes chansons auprès des acteurs concernés.
Elle est dite directe puisqu'elle s'opère sans
intermédiaire d'aucun instrument. Elle exige la présence du
chercheur sur le site de recherche. A ce propos, Laplatine
(2006 :8) précise ce qui suit : « l'observation
exige la présence du chercheur sur le terrain en vue de procéder
à la récolte des données relative, à l'objet de
recherche tout en prenant place dans le milieu d'observation ». Cette
technique étant limitée à la vision du chercheur, elle est
complétée et enrichie par les entrevues.
2 .L'entrevue
Blanchet A. et Gofman A. distinguent deux
types d'entretiens :
a. Entretien à usage Exploratoire
Celui-ci a été utile dans la phase exploratoire
pour fixer certains concepts, améliorer et préciser le fil
conducteur. Il s'agit de l'entretien à usage exploratoire avec des
personnes ressources de la police de certains services que nous
préférons garder l'anonymat et ayant l'expérience sur la
question d'étude.
A ce propos, ces auteurs montrent l'utilité de cette
forme d'entretien en ces termes :
« Il a pour but de mettre en lumière les
aspects du phénomène auquel le chercheur ne peut penser
spontanément et de compléter les pistes de travail
suggérées par ses lectures. Il est l'outil de prédilection
de la phase exploratoire d'une enquête..., il est lui-même un
processus exploratoire » (1992 :43).
b. Entretien à usage complémentaire
Mobilisant l'approche ethnographique par l'observation
« in situ », celle-ci ne permet pas de saisir le sens et
les rationalités découlant des interactions. C'est en cela que ce
type d'entretien vient compléter et enrichir l'observation pour
découvrir les représentations.
Sur ce, les mêmes auteurs précisent ce qui
suit : « Selon qu'elle est postérieure,
parallèle ou corrélative à d'autres moyens
d'enquête, l'enquête par entretien ne remplit pas la même
fonction. Soit elle enrichit la compréhension des données, soit
elle les complète ou bien encore, elle contribue à leur
construction et à leur interprétation »
(1992 :54)
L'entretien en tant que technique complémentaire, son
choix a été dicté par l'avantage qu'il offre. Il est moins
coûteux et d'utilisation souple et relativement aisée. Il est un
mode d'investigation utile pour une analyse qualitative des données. Il
permet de découvrir le sens et les finalités que les acteurs
associent à leur situation ou leurs actions (François DEPELTEAU,
2000 : 334)
L'entretien ou l'interview se réalise sous trois
formes : directive, non directive et semi directive.
- Elle est dite directive lorsque le chercheur procède
par des questions fermées qui enferment l'enquêté à
répondre selon les directives de l'enquêteur.
- Elle est non directive lorsque le chercheur utilise les
questions ouvertes et laisse la latitude, à l'enquêté de
donner ses avis ou ses opinions.
- Elle est semi directive lorsque le chercheur utilise les
questions ouvertes et intervient pour orienter l'enquêté
lorsqu' il se perd ou se livre à des verbiages.
La présente étude a préconisé les
entrevues avec séquences directives pour éviter le
« bavardage » et ramener l'interlocuteur à l'objet
de recherche. C'est en cela qu'apparaît l'importance de la
séquence directive puisqu'elle offre la latitude à
l'interlocuteur de parler librement sur la question.
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