CHAPITRE UN
INTRODUCTION GENERALE
I.1. PREAMBULE
Toute entreprise qu'elle soit privée ou publique vise
à atteindre ses objectifs. La définition et la
réalisation de leurs objectifs sont des missions qui demandent des
efforts considérables aux réponses de ces entreprises.
Pour qu'il puisse réaliser ses objectifs, chaque
dirigeant est ainsi appelé à mettre à la disposition
de l'entreprise tous les moyens dont cette dernière aura besoin ; il
s'agit des moyens humains, matériels et financiers.
Après avoir réuni toutes les ressources de base,
la réalisation des objectifs peut se manifester dans l'un des
résultats ci-dessous :
§ Premièrement, l'entreprise ne parvient pas
à atteindre les objectifs qui lui sont assignés ;
§ Deuxièmement, l'entreprise parvient à
atteindre les objectifs lui assignés mais avec l'utilisation non
adéquate des ressources (plus de moyens) c'est -à-dire avec
gaspillage de ses ressources ;
§ Troisièmement, l'entreprise atteint les
objectifs lui assignés avec l'économie possible des ressources
(utilisation de moins de ressources).
Il va de soi que, c'est ce dernier résultat qui
intéresse tout responsable de chaque entreprise.
Cependant, gérer une entreprise et parvenir à
atteindre tous ses objectifs avec l'économie des ressources surtout dans
un environnement trop changeant n'est pas une chose facile. Cela exige une
maîtrise des activités de son entreprise, en d'autre terme le
contrôle de gestion de son entreprise. Ainsi donc, pour que
l'organisation ait l'assurance de l'utilisation adéquate de ses
ressources et parvenir à atteindre ses objectifs, elle devrait mettre
sur place un service de contrôle de gestion qui aurait pour effet de la
poursuite de toutes les activités de l'organisation ; afin de
pouvoir bien comparer les réalisations aux objectifs fixés
dès le départ.
Au cours de notre recherche sur le sujet de mémoire
intitulé : «L'impact du contrôle de gestion sur
la rentabilité et l'efficacité des entreprises au Rwanda. Cas des
entreprises publiques». Nous allons essayer d'explorer la
contribution du contrôle de gestion sur la gestion courante des
entreprises en général et celle des entreprises publiques en
particulier et plus spécialement le rôle qu'il apporte sur les
entreprises publiques afin qu'elles puissent être beaucoup plus rentables
et beaucoup plus efficaces.
I.2. PROBLEMATIQUE
Dans tous les pays, les entrepreneurs (investisseurs
privés et publics) ne cessent pas de créer pas mal d'entreprises
en vue de déployer leurs efforts financiers et de constituer des
investissements.
Malgré la création de nombreuses entreprises
(privées ou publiques), certaines d'entre-elles disparaissent
directement à leurs états embryonnaires et d'autres qui essayent
de subsister connaissent de nombreux obstacles qui empêchent directement
ou indirectement l'atteinte de leurs objectifs.
Selon J.P. WIGNY (1962 : 19), les entreprises publiques
comme toutes les autres entreprises sont gérées sur base d'un
certain nombre de règlements et objectifs circonscrits dans leur
politique générale. L'un des objectifs majeurs des entreprises
publiques est d'assurer d'une manière permanente et
régulière à défaut l'initiative privée
suffisamment efficace, la satisfaction des besoins collectifs jugés
essentiels.
L'Etat Rwandais dès qu'il a reçu son
indépendance avait voulu intervenir dans l'économie nationale
(c'est-à-dire à la fourniture des biens et services utiles
à la population) en créant de nombreuses entreprises. Les
entreprises étatiques Rwandaises se subdivisent en celles qui sont
publiques c'est-à-dire les entreprises dans lesquelles l'Etat
détient les 100% d'actionnariat et celles qui sont semi-publiques
où l'Etat détient un nombre limité des actions car d'autre
partie est détenue par des actionnaires privés.
Selon HITIMANA M., (2005 : 1), les entreprises publiques
Rwandaises subissent des nombreux obstacles d'ordre interne ou externe qui
bloquent leur rentabilité financière et économique et leur
permanence. Il s'agit notamment de :
ü une lourde bureaucratie ;
ü un manque de technologie et d'innovation ;
ü un manque d'autonomie
ü une étude superficielle des projets ;
ü une étroitesse du marché intérieur
et du marché extérieur difficile d'y accéder par manque de
compétitivité ;
ü un personnel non qualifié et
incompétent ;
ü une faiblesse du contrôle étatique.
A ces différents obstacles, il y a lieu d'ajouter les
problèmes de détournement de fonds, de manque
d'intérêts et de conscience pour la chose publique.
Face à ces problèmes que connaissent des
entreprises publiques en général et des entreprises publiques
Rwandaises en particulier, il s'avère ainsi nécessaire de se
demander comment parvenir à remédier ces lourdes
difficultés.
En outre, les entreprises publiques Rwandaises sont
créées dans les domaines où les besoins de la population
se font sentir mais dans lesquels les privés ne sont pas motivés
à investir par manque d'espoir de gains dans le court terme, ou parce
que ces domaines exigent des capitaux importants d'investissements que les
privés ne sont pas à mesure de mobiliser.
L'un des rôles du pouvoir public est dans ce sens,
investir dans ces domaines pour pourvoir les services nécessaires
à la population mais aussi de gérer les entreprises publiques de
telle manière qu'elles soient rentables afin d'intéresser les
privés qui remplaceraient l'Etat dans la suite. Dans ce sens l'Etat
devrait être un exemple de la rentabilité et devrait
désengager des entreprises prospères au lieu des entreprises
déficitaires suite aux problèmes de mauvaise gestion.
A cet effet il faut se demander s'il est possible que les
entreprises publiques Rwandaises puissent être rentables au même
titre que les entreprises privées en surmontant les obstacles et les
problèmes de mauvaise gestion. Comment pourraient-elles y
arriver ?
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