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Contrôle de gestion comme outil de performance d'une coopérative

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par Yannick NTABOBA
Université Catholique du Congo - Licence ou Bac +5ans 2011
  

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CHAPITRE III: ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMMANCE DE LA MECREKIN

Ce chapitre permettra, d'analyser les données et de faire quelques suggestions et recommandations au regard des résultats de la recherche. Celui-ci comporte deux sections;

Ø Section 1: Cadre d'analyse

Ø Section 2: Présentation et analyse des données financières de la MECREKIN

Mini Rating GIRAFE: A, B, C, D, E

Section I: Cadre d'analyse

En référence aux caractéristiques de chaque type d'IMF vus au premier chapitre, il convient de souligner que le niveau d'efficacité d'une IMF est la résultante de cinq facteurs à savoir: la forme juridique (gouvernance), la technique d'intervention, le(s) type(s) de produits offert(s) à la clientèle, l'organisation, les moyens (financiers et humains).

De plus en plus, les institutions de micro finance sont confrontées à un double engagement contradictoire pour certains mais faisable pour d'autres. Il s'agit de la lutte contre la pauvreté ou la réduction de la pauvreté et l'objectif de rentabilité, gage de leur émancipation vis-à-vis des subventions et de leur pérennité. La pérennité étant liée à la quête permanente de la rentabilité financière, il convient de s'interroger sur le mécanisme de lutte contre la pauvreté susceptible d'assurer cette rentabilité.


§1. Impact des subventions sur la performance des IMF

L'essor de la micro finance fondé sur les stratégies de développement, avec d'impressionnantes subventions, a suscité de nombreux espoirs dans la perspective de lutte contre la pauvreté. Mais la question des subventions suscite des points de vue divergents et déterminants pour la pérennisation de ces structures.

Dans ce contexte, deux types de catégories d'attitudes sont identifiés: les uns, partisans de l'autosuffisance financière s'appuient sur le spectre des échecs avérés des politiques de crédit subventionnées par l'Etat pour favoriser l'émergence d'institutions indépendantes financièrement, l'équilibre financier accompagné de taux d'intérêt élevés constituant une preuve satisfaisante de leur impact social. Quant à ceux qui plaident en faveur d'un appui sous forme de subvention, ils considèrent que l'équilibre financier, qui implique de faire supporter tous les coûts à la clientèle des IMF, a des répercussions négatives sur l'impact social de ces structures. Ainsi, il conclut que les subventions aux IMF se justifient pour autant que l'impact social de ces subventions sur les populations en matière de développement soit substantiel par rapport à celui de politiques alternatives auxquelles ces subsides auraient pu être consacrés. Il importe donc d'évaluer les coûts et les bénéfices sociaux des subventions perçues par les institutions.

Toutefois, la viabilité d'une IMF représente sa capacité à fonctionner indépendamment des subventions des bailleurs de fonds ou des gouvernements; car quel que soit la finalité du projet, il est nécessaire qu'il soit, à terme, financièrement autonome pour sa pérennité.

Pour certains chercheurs, il n'est pas toujours nécessaire d'arbitrer entre prise en charge de la pauvreté et performance financière car certaines IMF réussissent à toucher des ménages très pauvres tout en restant rentables; par contre, d'autres s'adressent à une clientèle plus aisée sans pour autant s'en porter mieux financièrement.

Pour Bernd BALKENHOL l'une des principales conséquences de cet état de choses « est que la performance financière ne coïncide pas nécessairement avec l'efficacité »19(*).

Par exemple, l'absence de concurrents locaux peut se traduire par une IMF qui sera financièrement autonome sans être forcément gérée efficacement. De la même manière, une IMF pourrait agir efficacement mais ne pas réussir à franchir le seuil de rentabilité, pas en raison d'une gestion médiocre, mais de facteurs liés à la conjoncture locale qui situe les coûts de main-d'oeuvre et de capital à des niveaux comparativement élevés.

Cette divergence entre performance financière et efficacité suggère que les politiques publiques ont un rôle à jouer dans les cas où des IMF efficaces risqueraient de ne pas être rentables, donc pérennes tout en apportant une contribution tangible à la stabilisation des revenus et à la sécurité économique des travailleurs pauvres et où aucune autre institution, privée ou publique, ne pourrait prendre leur place.

* 19 .BALKENHOL Bernd « Micro finance et Politiques Publiques: Portée, Performance et Efficacité » (Organisation Internationale du Travail, OIT).

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