c. Conflit inter-
troupe
La pression démographique dans le camp ne peut
être sans avoir des effets pervers dans la vie des policiers. Parmi ces
effets, soulignons le tiraillement entre les familles policières. En
effet, dans le Camp préfabriqué il n'y a pas seulement les
policiers du bataillon Groupe Mobile d'Intervention Est qui y habitent ;
mais aussi ceux d'autres unités de la garnison de Lubumbashi. Certains
bâtiments y logent trois a quatre familles. Il arrive que la
collaboration entre ces familles pose problème.
Nous renseigne `'MPITA'' en ces termes : les policiers
ont exprimé la crainte de voir leurs maisons être spoliées
par les « nomades », terme qui désigne les
« suiveurs des chefs » ou les « malanda
ngulu » Voici ce que disent les policiers ayant fait longtemps dans
ce camp de la police : « les nomades » cherchent
à nous spolier nos maisons. Nous leur donnons ce qu'il faut ; ils
désirent de grandes maisons et nous , irons-nous ou ?
Les nomades rétorquent à ce propos ce qui
suit : les « BAKOLO »,terme qui désigne
les policiers ayant fait longtemps dans le camp, nous privent des maisons sous
prétexte qu'il y en a plus. Ils ne veulent pas que nos enfants restent
dans de bonnes conditions ... »
La chanson n'est pas seulement un moyen de communication, mais
aussi c'est un mode de sécurisation.
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