La chanson comme mode d'expression policier( Télécharger le fichier original )par Charles NGOY LWAMBA BIN Université de Lubumbashi - Licence en criminologie 2011 |
3.2. La masculinisation de la femmeC'est toute une exhortation à des comportements civiques et héroïques que la femme policière doit adhérer pour servir courageusement le pays. C'est aussi une incitation de la femme à la masculinisation du comportement et en temps de guerre que pendant le MDP ou le MROP, d'où la socialisation à la culture policière. Illustrons cela par cette chanson : Mushiya hé, he, kuya twende twende Mushiya hé, he, kuya twende,twende Kwetu mbali, twende Twende pamoya, twende Traduction en français c Mushiya he, he , viens et partons Mushiya he ,he, viens et partons Partons très loin d'ici. Chez nous, c'est très loin Partons ensemble, allons-y C'est une chanson d'exhortation qui donne du courage aux femmes policières pendant le « MUTSHAKA », la période de guerre et même lors de MDP ou MROP. Elle amuse et permet aussi aux policiers de se détendre. §.4. LA TOXICOMANIE ( la délinquance policière)1. Quelques considérations sur le concept `'toxicomanie''A l'origine la « toxicomanie »est un terme qui vient du grec toxikon, « poison » et mania, « folie » et qui signifie que quelqu'un use de manière répétée et excessive d'une ou plusieurs substances toxiques ( analgésique, stimulants et autres psychotropes) sans justification thérapeutique. Aujourd'hui on parle plus volontiers d' addictions au pluriel parce que les pratiques de consommation ont évolué du côté des poly toxicomanies (alcool, médicaments, drogues diverses, synthétiques ou naturelle, etc.). Les usages évoluent vers un besoin incontrôlable de continuer à consommer le produit, accompagné d' accoutumance puis de dépendance. On reproche à ce terme d'être connoté sur
le plan psychiatrique (
manie =
folie) pour certains trop
marquée et il est donc moins utilisé Certains le limitent strictement à l'usage de substances psychotropes interdites (ou drogues); d'autres l'utilisent pour désigner toute consommation de produits psychotropes sans distinguer les types de consommation (consommation problématique, consommation occasionnelle, etc.) tandis que d'autres s'attachent à la définition dans son ensemble sans distinction de produits et y attachent toute sorte de conduites de type compulsif comme l' alcoolisme, le tabagisme. Dès 1960, l' OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande de lui préférer le terme `' dépendance», selon les experts de cet organisme, moins imprécis. En psychiatrie, ce sont les notions de recherche du plaisir et d' aliénation qui sont au centre de la définition, la toxicomanie se définit selon trois axes : plaisir, contrainte et toxicité. C'est la recherche de plaisir - ou l'évitement de la situation de déplaisir liée à l'absence de produit - qui pousserait à l'usage répété ; cet usage répété induirait, du fait de l'installation d'une accoutumance, un usage contraint subi par l'usager et cet usage contraint installé dans la durée révèlerait le caractère toxique du produit Dans cette optique, plus que le produit, c'est la personnalité de l'usager qui détermine la toxicomanie, se définissant comme ayant « une appétence anormale et prolongée » dont l'origine serait à attribuer à des problèmes affectifs. Ici, les policiers eux-mêmes considèrent que la drogue donne du courage, fortifie et aussi est considérée comme mauvais comportement du chef. Passons à présent à la perception que les policiers ont de la prise des produits toxiques. |
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