3. La précarité de la vie
policière
Pour Monjardet (1996), la police n'est pas un organe en soi,
isolable de l'ensemble des rapports sociaux dont elle est l'enjeu et le
produit. La police est à la fois : un instrument de pouvoir (une
institution- valeurs), un service public (une organisation- travail), une
profession - intérêt ).Ces trois dimensions de la police sont
toutes présentes lorsque l'activité se met en branle. Il
n'existe donc pas de rupture entre ces trois dimensions.
Les activités professionnelles policières
constituent un moyen de subsistance et exigeant une formation ou de
l'expérience. Ce savoir -faire acquis dans l'exercice policier
s'accompagne parfois des certains risques ou hasard dommageables.
C'est pourquoi, certaines chansons sont liées aux
aléas du métier. Un métier difficile, compliqué
et très dur, dangereux........
1. Oyo mosala te, oyo mosala te bandeko
Oyo masala te, oyo mosala te bandeko
Oyo eza liwa, oyo eza liwa bandeko.
Tigre a bangaka te, tigre a bangaka te bandeko.
Traduction en français
Ce métier, mes frères c'est pas un
bon.
Ce métier, mes frères c'est pas un
bon
Ce métier est une souffrance, mes
frères
Le tigre n'a jamais eu peur et ne craint rien, mes
frères.
Commentaire1 :
Cette chanson traduit les aléas du métier. La
police est un métier difficile par son caractère de formation et
la discipline implique les sanctions en cas des `'bavures policières''.
La sanction n'est pas toujours le cachot ni l'auditorat, mais aussi les
exercices physiques comme nous le renseigne à bien d'égard la
suite de cette chanson :
« kipande kiloko kundja ngumi, kipande kiloko
viringika, kipande kiloko kota na cachot » : ( Dans l'intervalle
du temps fermez les poings, un temps roulez-vous sur le sol et dans la boue, un
temps après entrez au cachot.»
En plus le métier de la police implique la souffrance
à endurer. Les policiers travaillent sur la pluie ou sous un soleil
ardent sans moyen de protection.
Elle est aussi un métier dangereux dans ce sens que
les acteurs sont susceptibles de s'affronter à une bande des `'mains
armées, aux manifestants lors du maintien et rétablissement de
l'ordre public qui se livrent au jeu des cailloux et qui blessent certains
d'entre-eux. Ceci pour montrer que la police est un métier dangereux.
1. Koudou na mileli mama, oya ye
Koudou na mileli mama, oya ye
Motema mosi mobeti, oya ye
Elumbe lumbe lumbe, oya ye
Traduction en français
Policiers se posent des questions sur leurs misères,
oya ye
Policiers se posent des questions sur leurs misères,
oya ye
Leurs coeurs sont brisés, oya ye
Garçons aguerris, garçons aguerris,
garçons aguerris, mama oya ye.
Commentaire 2 :
Cette chanson traduit la misère du métier de
police. En entonnant cette chanson, les policiers pleurent sur leur
misère. Celle-ci s'explique par la formation que les acteurs ont subie
lors de leur initiation au métier ainsi que la misère
découlant du salaire sans oublier l'endurance concernant le travail qui
implique un travail de nuit et de jour sans tenir compte de conditions
climatiques. A ce propos, la pluie tout comme le soleil ardent ne constituent
pas un obstacle pour les policiers.
2. Kazi raisi alileta eee
Ina omba muda murefu
Muke usi umike eee
Traduction en français
Le travail que le président a donné, eee
Ça demande du temps
Les femmes ne regrettent pas, eee.
Commentaire 3:
Les policiers, dans cette chanson expliquent l'importance de
ce métier qui nécessite beaucoup de patience. Car le
président de la République, commandant suprême des Forces
Armées et de la Police Nationale Congolaise, Chef de l'Etat et garant de
la constitution dans chaque adresse à la nation ne cesse jamais
d'encourager, de féliciter et de se soucier de la
police. « Même si, aujourd'hui nous n'avons pas un
salaire décent, nous devons patienter et attendre l'avenir »,
nous renseigne le policier MAWAZO.
Il est de même aussi pour les épouses des
policiers de faire preuve de patience, puis que ce métier occupe
presque totalement le temps de leurs époux. Il y en a qui font des
séjours en brousse, d'autres sont mobilisés pour des
interventions qui prennent beaucoup de temps. Enfin, le travail policier
lui-même prend du temps aux policiers par exemple quarante-huit heures de
garde. C'est pourquoi les femmes doivent patienter pendant l'absence de leurs
maris.
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