Les réformes du système financier international: quelle adaptabilité du système financier marocain?( Télécharger le fichier original )par Hayat BERDOUZ Université Mohammed I Oujda faculté des sciences juridiques, économiques et sociales - Diplômes d'études Supérieures approfondies 2005 |
Graphe II : Evolution des fonds propres des banquesSource : Bilan de la réforme du secteur financier marocain en 2004, Ministère des Finances et de la Privatisation, la Direction du Trésor et des Finances Extérieures D'après le graphe, le montant des fonds propres des banques a plus que quadruplé durant la période 1990-2002 et leur part dans le total du bilan est passé de 6% en 1990 à 8,4% en 2002 4- La modernisation des instruments de la politique monétaireAprès la suppression en 1991 de l'encadrement du crédit qui constituait le principal instrument de régulation monétaire, la modernisation de la politique monétaire a connu un tournant décisif avec la suppression, en juin 1995, des mécanismes de réescompte à taux fixe et l'institution d'instruments indirects de régulation des agrégats monétaires. Ces nouveaux instruments sur lesquels repose la politique monétaire sont les suivants : v Les avances sur appel d'offres, à une semaine consenties à l'initiative de la Banque Centrale, à un taux qui correspond au taux plancher, soit actuellement 3,25 %56(*) v Les avances à 5 jours accordées à l'initiative des banques, à un taux qui constitue le taux plafond soit actuellement 4,25% v La réduction du sentier, de 150 à 100 points de base, entre les taux minimum et maximum d'intervention de la banque centrale v Les avances à 24 h à un taux qui excède le taux plafond de quatre points lorsqu'elles sont consenties à l'initiative des banques et de six points lorsqu'elles sont consenties à l'initiative de BAM. v Les opérations d'open-market, c'est à dire les achats et les ventes ferme de bons du Trésor sur le marché secondaire par la banque centrale en vue d'agir sur la liquidité bancaire, et les reprises de liquidités sous forme d'offres faites par BAM aux banques d'effectuer des dépôts rémunérés auprès d'elle pour une durée bien déterminée. v Et les swaps de change57(*) qui permettent à BAM d'acheter (ou de vendre) du dirham au comptant contre devises et, simultanément, le vendre (ou de racheter) à terme, à une date et à un taux de change prédéterminés. Il y a lieu de signaler que ces deux dernières modalités d'intervention de BAM visent à assurer un réglage fin de liquidité et des taux. Elles ont été mises en oeuvre pour la première fois à partir du second semestre 1999 pour faire face à la surliquidité des banques ayant résulté de l'afflux de devises occasionné par la recette de la concession de la 2ème ligne GSM. Les réformes entreprises au niveau du secteur des établissements de crédit se sont traduites par un renforcement de la solidité du système bancaire, une amélioration de l'intermédiation bancaire et une décrue significative des taux d'intérêt débiteurs. Ainsi, la déréglementation bancaire a entraîné un renforcement substantiel du rôle du système bancaire dans la collecte des dépôts et le financement de l'économie. Dans ce cadre, les dépôts collectés par les banques se sont accrus en moyenne annuelle durant la période 1991-2003 de 10,6 % portant ainsi leur part dans le PIB de 37,9 % durant la période 1986-90 à 58,4 % durant la période 1991-2003. * 56 Rapport du ministre des finances et de la privatisation sur le secteur financier marocain en 2004 « le bilan de la reforme du secteur financier » * 57 Les Swaps de change ont été adoptés qu'à partir d'octobre 2003 en vue de renforcer la régulation de BAM |
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