1.6.2 Schizophrénie
hébéphrénique (ou désorganisée)
Décrite par Hecker, elle représente 20% des
formes de schizophrénies. Le syndrome autistique prédomine sur
les deux autres. Cette forme débute chez le sujet jeune
(Hébé faisant référence à la
déesse grecque de la jeunesse), et semble correspondre cliniquement
à la démence précoce de Kraeplin. On relève un
aspect déficitaire global de l'individu avec notamment les
symptômes suivants : une attitude générale de repli, une
pensée magique et régressive, de l'aboulie, de l'apathie, de
l'athymhormie (atteinte globale de la vigueur du moi, Dide et Guiraud, 1922) et
une perte d'intérêt. Le délire n'étant pas au
premier plan, le sujet ne l'exprime que difficilement. Cette forme
répond mal aux neuroleptiques et évolue de manière
progressive et insidieuse avec des phases d'exacerbation. Elle est
répertoriée et appelée schizophrénie
désorganisée dans le DSMIV-TR (295.10),
répertoriée et nommée schizophrénie
hébéphrénique dans la CIM-10 (F20.1).
1.6.3 Schizophrénie catatonique
Fréquente au début du siècle
passé, elle n'est actuellement que peu dénombrée et les
cas cités sont historiques. Comme son nom l'indique, un syndrome
dissociatif (moteur) prédomine, avec pour symptômes des troubles
moteurs, des troubles du langage, un maniérisme ou une inertie, ainsi
qu'un syndrome cataleptique. Peuvent survenir des épisodes
d'extrême violence marqués par des épisodes d'agitation
avec agressivité au cours de l'immobilisme catatonique. Il s'agit de
crises majeures du comportement. La schizophrénie catatonique est
répertoriée dans le DSM-IV-TR (295.20) et dans la CIM10
(F20.2).
1.6.4 Schizophrénie « simple »
L'existence de cette forme est discutée, certains
praticiens contestant la réalité clinique de ce type de
schizophrénie. Décrite par Berze en 1929, cette forme se
caractérisait par un affaiblissement intellectuel et affectif, une
diminution des capacités d'attention et de concentration,
d'intérêt et d'autonomie amenant à une
dégénérescence mentale. Actuellement, elle est
décrite de la manière suivante : pas de délire, ou peu
important, dissociation lente et insidieuse, personnalité
schizoïde4, froideur affective, bizarrerie, qui se traduisent
parfois par un vagabondage et une désinsertion professionnelle. La
schizophrénie simple est aussi appelée psychose blanche en raison
du peu de signes symptomatologiques désignés. Elle n'est pas
répertoriée dans le DSM-IV-TR mais dans la CIM-10 (F20.6).
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