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Mode de gestion universitaire au Mali "réalités et pratiques"

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par Issa Koné
Université de Bamako -  Maitrise en Sciences de Gestion 2009
  

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Paragraphe2: GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

1 -LES ETUDIANTS

Définition:

Étudiant (fem. étudiante) est un mot dérivé du latin studere qui signifie « s'appliquer à apprendre quelque chose ». Cependant, le terme ne s'applique pas à toute personne qui apprend. On le réserve généralement aux personnes intégrées dans un cursus scolaire.

Dans de nombreux pays, notamment francophones, l'usage du mot étudiant est encore plus restreint. Le plus couramment, il désigne les personnes engagées dans un cursus d'Enseignement supérieur Afin d'être exhaustif, il serait plus juste de l'associer à toute personne suivant un cursus de formation initiale post- secondaire

(relevant ou non de l'enseignement supérieur). On le distingue ainsi de l'écolier, du collégien, du lycéen ou encore de l'apprenti.

On peut donc faire cette distinction fondamentale dans le monde de l'enseignement entre l'écolier qui fréquente l'enseignement primaire ou secondaire, et l'étudiant qui fréquente un établissement d'enseignement supérieur ou post- secondaire.

Tableau 2 : Evolution des Effectifs étudiants

Année Structure

96_97

97_98

98_99

99_00

00_01

01_02

02_03

03_04

04_05

05_06

06_07

07_08

ENI

981

901

703

664

664

379

364

358

-

589

741

864

ENSup

1 554

1 161

730

264

264

311

135

476

-

500

531

521

FAST

636

1 354

1 831

2 015

2 574

1 982

1 563

1 848

2 142

2517

3039

3947

FLASH

994

2 250

5 895

5 693

6 852

7 776

8 482

8 984

10325

12715

15857

18927

FMPOS

1 719

2 386

3 067

3 366

3 704

3 813

4 660

5 338

5 071

5553

5102

4753

FSJE/FS

3 147

4 307

6 969

6 284

7 660

7 150

8 959

9 766

12131

11172

15785

22524

JP

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

FSEG

 
 
 
 
 
 
 
 
 

4603

8350

7556

I.U.G

891

879

857

796

796

753

891

1 106

1 288

1540

1768

2038

IPR/IFR A

811

719

602

440

374

393

399

377

-

435

523

588

ISFRA

41

54

54

80

89

80

83

114

120

113

90

60

TOTAL

774

14011

20708

19602

22977

22637

25536

28367

31077

39737

51786

61778

Source:Rectorat

Effecti

25000

20000

15000

10000

5000

0

Années Académiques

ENI

ENSup FAST FLASH FMPOS FSJE/FSJP FSEG

I.U.G IPR/IFRA ISFRA

Graphique2 : Évolution des effectifs des étudiants dans lesstructures1996 - 2008

Effect

1600

1400

1200

1000

400

200

800

600

0

Evolution des Effectifs d'Etudiants dans les Grandes
Ecoles

Années Académiques

ENI ENSup IPR/IFRA

Graphique n°3 : Évolution des effectifs dans les Grandes Écoles 1996 - 2008

Tableau n°3 : Evolution des Effectifs étudiants par Genre

Années

96_97

96_97

97_98

97_98

98_99

98_99

99_00

99_00

00_01

00_01

02_03

02_03

04_04

03_04

Genre

M

F

M

F

M

F

M

F

M

F

M

F

M

F

ENI

933

48

853

48

662

41

634

30

634

30

344

20

333

25

Ensu

1337

217

977

184

616

114

251

13

251

13

131

4

453

23

FAST

588

48

1262

92

1701

130

1884

131

2130

444

1417

146

1638

210

FLASH

802

192

1732

518

3454

2441

4503

1190

5708

1144

6412

2070

6891

2093

FMPOS

1384

335

1778

608

2271

796

2660

706

2810

894

3560

1100

4090

1248

FSJE/FSJ P

2571

576

3420

887

5402

1567

4908

1376

5681

1979

7053

1906

7618

2148

I U G

425

466

416

463

387

470

343

453

343

453

439

452

 
 

IPR/IFRA

751

60

672

47

559

43

399

41

336

38

354

45

334

45

ISFRA

38

3

54

0

50

4

77

3

83

6

78

5

99

15

TOTAL

8829

1945

11164

2847

15102

5606

15659

3943

17976

5001

19788

5748

21456

5805

Source: Rectorat

96-97

IPR/IFRA
8%

ENI
10%

ISFRA
0%

FSEG
0%

ENSup
14%

FAST
7%

FLASH
10%

I.U.G
9%

FSJE/FSJP
28%

FMPOS
14%

Graphique n°4 : Répartition des étudiants entre structures (1996 - 1997)

ISFRA ENI

IPR/IFRA

0% 4% ENSup

3%

2%

FAST
12%

FSJE/FSJP
30%

FLASH
28%

FMPOS
16%

I.U.G
5%

99-00

Graphique n°5 : Répartition des étudiants entre structures (1999 - 2000)

FSJE/FSJP
33%

FSEG
0%

IPR/IFRA

ENSup

2%

2%

I.U.G
5%

ISFRA
1%

FMPOS
18%

ENI
2%

FAST
7%

FLASH
30%

03-04

Graphique n°6 Répartition des étudiants entre structures (2003 - 2004)

FSEG
14%

FSJE/FSJP

26% FMPOS

13%

IPR/IFRA
1%

I.U.G
5%

ISFRA
0%

ENI
2%

ENSup
2%

FAST
7%

FLASH
30%

05 - 06

Graphique n°7: Répartition des étudiants entre structures (2005 - 2006)

07 - 08

IPR/IFRA ISFRA ENI ENSup

1% 0% 1% 1%

I.U.G
3%

FSEG
12%

FSJE/FSJP
37%

FAST
6%

FLASH
31%

FMPOS
8%

96-97 :F+M

SCIENCES LETTRES

50% 50%

98-99 : F+M

SCIENCES

00-01 : F+M

SCIENCES
34%

LETTRES
66%

33%

LETTRES
67%

02-03: F+M

SCIENCES
29%

LETTRES
71%

05-06: F+M

SCIENCES
25%

LETTRES
75%

06-07: F+M

SCIENCES
20%

LETTRES
80%

Graphique n° 9: Évolution des proportions des Étudiants en Lettres et Sciences

Graphique n°8: Répartition des étudiants entre structures (2007 - 2008)

96 - 97 : F

SCIENCES

39%

LETTRES
61%

98 - 99 : F

SCIENCES
20%

LETTRES
80%

00 - 01

SCIENCES

: F

LETTRES
6 9%

31%

 

02- 03 : F

SCIENCES
25%

05- 06 : F

SCIENCES

21%

LETTRES
79%

06- 07 : F

SCIENCES

15%

LETTRES
85%

 
 
 

LETTRES
75%

Graphique n°10: Évolution des proportions des Étudiantes en Lettres et Sciences

 

Graphique n°11: Évolution des proportions d'étudiantes dans les structures

0.60

0.50

0.40

0.30

0.20

0.10

0.00

96_97 97_98 98_99 99_00 00_01 02_03

ENI

ENSup FAST FLASH FMPOS FSJE/FSJP FSEG

I.U.G IPR/IFRA ISFRA

À ce jour, le nombre d'étudiants dans l'enseignement supérieur public s'élève à plus de 60000 (voir tableau n°2 pages 28) accueillis dans dix (10) facultés et grandes écoles : la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP), la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG), l'institut Polytechnique Rural/Institut de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA), la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLASH), l ìEcole Nationale des Ingénieurs-Abdrahamane Baba Touré (ENI-ABT), la Faculté des Sciences et Techniques (FAST), la Faculté de Médecine, Pharmacie et d'Odontostomatologie (FMPOS), l ìEcole Normale Supérieure (ENSup), l'institut Universitaire de Gestion (IUG) et l'institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée (ISFRA). Vu le nombre croissant d'étudiants, l'enseignement supérieur a tout de suite été confronté aux Problèmes majeurs suivants : (1) le nombre insuffisant d'enseignants dont plus du tiers serait composé de vacataires ou contractuels ; (2) le manque de locaux d'accueil; (3) les problèmes de gouvernance ; (4) les problèmes d'autonomie ; (5) le manque et l'inadéquation du matériel pédagogique. Ce dernier point renvoie au manque de moyens élémentaires, comme : les bureaux pour les enseignants-chercheurs, une bibliothèque universitaire de référence, des laboratoires, des bibliothèques dans les facultés et Grandes Ecoles, des publications scientifiques locales et le manque d'accès aux publications, scientifiques, internationales. L'université a permis la mise en place de deux cycles universitaires majeurs : le DEUG et la licence, qui n'existaient pas du tout auparavant, et les études post-supérieures (DEA et Doctorat) qui n'existaient qu'au niveau de l'Institut supérieur de formation et de recherche appliquée (ISFRA), né lui même de la réforme du Centre Pédagogique Supérieur (CPS) ouvert en 1970 et dont la fonction principale fut la formation des professeurs d'enseignement supérieur Les graphiques 2 et 3 (pages 28) représentent l'évolution des effectifs dans les différentes structures. On y voit une croissance considérable particulièrement à la FSJP, à la FSEG et à la FLASH (Graphique2). Les Graphique n°4-8 (pages -30) donnent la répartition des étudiants entre les structures. Le Graphique n°9(pages 31) représente la répartition des étudiants en Sciences et Lettres. Les structures scientifiques étant l'ENI, la FAST, la FMPOS et l'IPR/IFRA, et la catégorie littéraire est composée de la FSJP et de la FLASH. Les établissements recevant les étudiants venant aussi bien des séries scientifiques que littéraires des lycées, comme la FSEG, l'IUG et l'ENSup, n'ont pas été pris en compte dans cette classification. La Graphiquen°10(pages 32) reprend cette répartition pour la population estudiantine féminine. L'analyse de ces figures montre clairement une dynamique de flux vers les deux facultés recevant les étudiants venant des séries littéraires des lycées. D'une proportion de 50% de littéraires en 1996- 1997 (quand bien cette proportion contient une part non négligeable de scientifique de la FSJE à l'époque), la population estudiantine compte 80% de littéraires aujourd'hui (2007 - 2008). Ce déséquilibre inquiétant, entre les proportions de littéraires (80%) et de scientifiques (20%), résulte d'une déficience notoire dans la politique d'orientation des admis aux DEF. Il met en cause la pratique qui consiste à diviser systématiquement les élèves en scientifiques et littéraires. Ce grand déséquilibre est à

circonscrire pour faire face au problème de flux à la FSJP et à la FLASH. Au même moment, les Grandes Ecoles (Techniques), comme l'ENI-ABT et l'IPR-IFRA, fonctionnent à vide, même si nous pouvons constater une timide reprise (non proportionnelle à la croissance de la population estudiantine du Mali) à l'ENI-ABT depuis l'ouverture des filières courtes BAC+2 (graphique n°3 pages 30). La population estudiantine féminine n'échappe pas à cette situation de déséquilibre ( Graphique 9). D'une proportion de 39% de scientifiques en 1996-1997, aujourd'hui (2007 - 2008) elle ne compte que 15% de scientifiques. La figure 10 représente l'évolution de la proportion de la population féminine dans les structures étudiées. Le constat est que : l'IUG a une proportion qui se maintient nettement au dessus de la barre des 50% ; une tendance à la croissance est observée à la FMPOS (féminisation de la profession de médecin), FLASH, FSJP et l'IPR-IFRA ; à l'ENI, la proportion se maintient au tour de 5% pendant qu'à l'ENSup elle connaît une décroissance malgré l'augmentation de la population estudiantine féminine du pays. D'autre part, une vue des Graphique n°2 et 3(pages26) et des tableaux 2 et 3(pages 28-30) illustre que la dynamique des flux est assez importante par rapport au nombre d'enseignants chercheurs et aux capacités d'accueil qui sont assez faibles. Ces déséquilibres ont une répercussion négative sur l'ensemble du fonctionnement de l'Enseignement Secondaire Supérieure et de Recherches Scientifique(ESSRS) d'où la nécessité de mettre en place un système performant de gestion du flux d'étudiants, avec une péréquation au nombre d'enseignants chercheurs et aux capacités d'accueil qui sont assez faibles.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo