WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Cartographie de la dynamique de l'occupation des sols et de l'érosion dans la ville de Niamey et sa périphérie

( Télécharger le fichier original )
par Hassane SANDA GONDA
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise en géographie 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2.3.2. Les températures

Les données de la station de Niamey Aéroport ont servi à l'analyse des températures. Durant la période de 1976 à 2005, la température moyenne annuelle est de l'ordre de 29, 43°C. Les températures extrêmes varient entre 41,27 et 32,27°C pour les maxima et 16,68 et 28,3°C pour les minima (Tableau 1).

Tableau 1: Variations annuelles des températures moyennes mensuelles maximales et minimales à la station de Niamey Aéroport (1976-2005)

 

Jan

Fév

Mars

Avr

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

Oct

Nov

Déc

T°maxi

32,27

35,3

38,7

41,27

40,5

37,4

34,17

32,97

34,9

37,9

36,6

33,3

T° mini

16,68

19,1

23,44

27,07

28,3

26,1

24,31

23,59

24,2

24,5

20,18

17,1

Le maximum principal est celui d'avril-mai avec des températures moyennes maximales supérieures à 40°C. C'est la période la plus chaude de l'année.

Le maximum secondaire s'observe en octobre-novembre avec des valeurs inférieures ou égales à 38°C. Les deux maxima sont séparés par un minimum secondaire d'été (juillet-août), plus bref et moins net, les températures peuvent atteindre 34°C. Le minimum principal, bien marqué est celui d'hiver. Les mois de décembre à février sont alors les plus froids avec des températures inférieures à 20°C (Fig. 3).

 Les variations interannuelles dépassent rarement 2°C alors que l'amplitude thermique annuelle dépasse 15°C.

Figure 3: Courbe des températures moyennes mensuelles maximales et minimales de la station de Niamey Aéroport (1976-2005)

Source : DMN

2.2.3.3. Les vents

Dans la région de Niamey, le vent sec et chaud souffle de novembre à mars (Harmattan) de direction est et nord-est avec une vitesse supérieure à 3,5m/s. La mousson (vent humide), souffle de mai à septembre de direction ouest et sud-ouest à une vitesse de 3m/s.

D'une manière générale, les vents sont réguliers presque toute l'année et contribuent aux processus morphogénétiques même si leurs vitesses restent moins fortes (3,5m/s en moyenne).

2.3. Aspects humains

2.3.1. Historique de la ville de Niamey

Avant 1900, Niamey était un petit village auquel aucun document n'y faisait allusion. Avec la colonisation, le petit village allait prendre de l'importance. En 1905, Niamey devient chef lieu du 3è territoire militaire nouvellement créé. A ce titre, elle assurait le ravitaillement des troupes coloniales (MOTCHO, 1991). En 1911, elle perd sa place au profit de Zinder. En décembre 1926, le chef-lieu du territoire autonome s'installe à Niamey.

L'arrêté n° 1248/API du 14 février 1954 crée la commune mixte du 1er degré de Niamey, le 1er janvier 1955 (SDAU). La ville devient une commune de plein exercice avec à sa tête un maire. La loi n° 66-035 du 1er septembre 1966 stipule que « toute commune urbaine comprenant au moins 25 000 habitants peut recevoir la dénomination de ville, par décret pris en conseil des ministres et que la ville assimilée à un arrondissement constitue une division direct du département dans les limites desquelles elle est située. Niamey à cette période comptait plus de 40 000 habitants. En application de cette loi, la commune de Niamey reçoit la dénomination de ville et assimilée à un arrondissement par décret du 08 novembre 1967. Elle relève de ce fait directement de la tutelle du préfet. A partir de 1979, Niamey est composée de cinq districts et est dirigée par un préfet maire.

La ville est érigée en communauté urbaine avec le décret n° 88-393/PCMS/MI du 29 novembre 1988 portant création de la communauté urbaine de Niamey et avec la mise en application de l'ordonnance n° 28 du 28 avril 1988 (Plan Urbain de référence). Elle est alors subdivisée en trois communes administrées par des administrateurs délégués coiffés par un préfet président. La loi n° 2002. 015 du 11 juillet 2002 portant création de la CUN avec sa tête un gouverneur divise la ville en cinq communes dirigées chacune par un maire élu démocratiquement.

Le 13 septembre 2010, le gouvernement adopte en conseil des ministres un projet d'ordonnance portant érection des communautés urbaines de Niamey, Maradi, Tahoua et Zinder en communes à statut particulier ou villes et les communes les composant en arrondissements communaux dépourvus de toute personnalité juridique. Il modifie et complète la loi organique 2008-42 du 31 juillet 2008, relative à l'organisation et l'administration du territoire de la République du Niger. Dans toutes ces villes, les Gouverneurs des régions assurent la représentation de l'Etat.

Toutes les appellations et subdivisions de la ville ont pour unique objectif : la maîtrise de la croissance urbaine c'est-à-dire de la croissance démo spatiale de Niamey. Or en l'espace de 50 ans, la superficie urbanisée de la ville est passée de 800 ha en 1960 à plus de 12 000 aujourd'hui tandis que la population est multipliée par 30 (YAYE, 2008).

Hier capitale coloniale, la ville de Niamey est aujourd'hui encore capitale du Niger indépendant.

2.3.2. Les caractéristiques socio-démographiques

Niamey connaît une croissance accélérée de sa population. L'une des conséquences de cette croissance démographique est l'extension spatiale de la ville. Ainsi le RGP de 1977 évalue la population de Niamey à 242 973 habitants, période durant laquelle la ville couvrait une superficie de 4400ha (44km2). L'expansion de la ville a été plus rapide surtout avec la construction du pont Kennedy sur le fleuve Niger permettant son extension sur la rive droite. Au RGP de 1988, on dénombrait cette population à 398 265 habitants. La ville continue de s'accroître à un rythme rapide. Le flux de l'exode rural alimente cette croissance. Le RGP/H de 2001 donne un effectif de 674 950 habitants. Cette fois-ci pour la première fois depuis les indépendances, le taux de croissance est passé en dessous de la barre de 5%. La superficie quant à elle est passée de 44km2 à 255km2. La projection 2004-2050 estime la population à 1 000 000 habitants en 2010 et 1 959 077 habitants en 2025.

L'explosion démographique est d'abord la résultante d'une forte natalité et d'une faible mortalité en baisse. Les flux épisodiques et imprévisibles de populations notamment rurales accentuent la pression démographique déjà forte. Cette dynamique a eu comme effet le développement accéléré de la ville.

Le poids de cette ville reste tout aussi un facteur explicatif de la dégradation des ressources de ce milieu. Toutes les unités situées à proximité de la capitale Niamey sont exposées à toute sorte d'emprise et de pression humaine. Moussa (2006) souligne que cette pression est d'abord perçue en terme d'organisation administrative de l'espace. Le décret n° 88 - 393 du 24 novembre 1988 qui va consacrer la création de la communauté urbaine de Niamey et fixant ses limites sur un espace de 239.30 km2 ainsi que la loi 015 du 11 janvier 2002, son article 2 qui érige la région de Niamey en cinq commune en sont les signes révélateurs de ce problème d'organisation de l'espace.

Force est de constater qu'aujourd'hui l'agglomération de Niamey a englouti l'espace qui lui est dévolu et avoisine aujourd'hui les 260km2 selon toujours le même auteur. Il est facile de constater de nouveaux espaces aménagés et lotis ou des terrains en plein chantier de constructions à la périphérie de la ville. Ce nouveau lotissement est réalisé au détriment des aires de cultures le plus souvent expropriées aux populations.

Cette extension de la ville de Niamey vers ses périphéries immédiates et la croissance rapide de sa population s'accompagne aussi d'autres besoins pour le quotidien des populations. L'on peut citer notamment le besoin en énergie de bois de chauffe ; des terres de cultures nouvelles ou de jardinage ou encore l'eau d'abreuvage du bétail ou même de consommation pour certains villageois.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire