2.2.3.
Le climat
Pays continental, le Niger se situe au coeur de la zone
sahélienne. Les grandes distances par rapport à la mer et la
position en latitude font que les influences maritimes sur le pays sont
atténuées.
Ainsi, la zone d'étude est caractérisée
par un climat de type sahélien. Les précipitations
s'étalent sur trois à quatre mois (juin à septembre) dans
l'année. Les différents éléments du climat les plus
déterminants dans l'évolution du paysage ou pour les
activités humaines sont :
2.2.3.1. Les précipitations
Au Niger, la saison des pluies ne dure que 3 à 4 mois
(juin, juillet, août, septembre), le reste de l'année étant
caractérisé par une longue saison sèche.
Les pluies proviennent de deux systèmes
convectifs : les lignes de grains avec une fréquence plus ou moins
régulière et les convections locales.
Dans la région de Niamey, le cumul
pluviométrique annuel est compris entre 500 et 600mm enregistré
en 37 jours en moyenne (base de données de l'ILRI, ICRISAT 2000)
cité par MAMADOU (2005).
Ces précipitations, de par leur intensité, leurs
caractères torrentiels, sont généralement moins
profitables aux plantes puisqu'elles ravinent et ruissellent rapidement
provoquant ainsi la dégradation des terres. Par ailleurs, elles se
caractérisent par leur irrégularité et leur variation dans
le temps et dans l'espace très marquée. Mais les hauteurs
maximales ont été toujours enregistrées en juillet et en
août.
Pour la station de Niamey, sur 30 ans d'observation (1979
à 2008) les données pluviométriques montrent que les
premières pluies tombent en avril ou en mai. La moyenne interannuelle
sur cette période est de 511, 5mm par an. Cette dernière cache
des disparités.
Les observations des totaux annuels montrent globalement que
l'année 1984 avec 293,8mm est la plus sèche. L'année 1998
quant à elle présente un caractère exceptionnel avec un
total pluviométrique de 816,6 mm soit plus de 275% de l'année
sèche 1984. Cela confirme les irrégularités inter
annuelles des précipitations et sa variabilité temporelle. Le
nombre de jours de pluies est aussi extrêmement variable. La courbe des
cumuls annuels montre l'évolution en dents de scie de ces
précipitations alors que la moyenne mobile quinquennale met en
évidence une période sèche entre les années
1979-1987 et une période humide entre 1988 - 2005 (Fig
2). On peut admettre qu'au cours de la période sèche, la
végétation s'est contractée et lors de la saison humide,
elle aurait connu une extension.
La variation intra-annuelle de ces précipitations est
également bien marquée. En effet, 50 à 80% des
précipitations sont enregistrées sur les seuls mois de juillet et
août.
Figure 2: Courbe des variations interannuelles des
précipitations à la station de Niamey Aéroport
(1979-2008)
Source : DMN
|