2.2.1.4. Bas-fonds
Les bas-fonds sont les unités paysagères les
plus bas de la toposéquence. Ils constituent des zones de rencontre et
d'organisation des eaux descendues des versants. Ils sont
généralement larges et allongés et constitués par
des matériaux argileux et sablo-limoneux au couvert
végétal remarquable. Une dynamique hydro-érosive
(ravinement) très marquée domine ces unités. La texture
généralement sableuse fine ou grossière dans l'axe des
écoulements font que les koris deviennent très actifs avec des
déchaussements d'arbres et la réduction des superficies
cultivables. Les sols sont argilo sableux ou sablo limoneux et l'aval des
koris est très ensablé par l'apport des sédiments venant
du haut du bassin (formation de cônes d'épandage). En effet, ces
matériaux fins sont plus ou moins cohérents quant ils sont
humectés. Mais quand ils s'assèchent, ils présentent des
fentes de dessiccation.
Dans le bas fond, les sols sont de type ferrugineux peu
lessivés avec une proportion d'argile importante à la faveur d'un
stockage récurrent des eaux de surface. La végétation se
caractérise par une formation arborée arbustive plus ou moins
dense dominée par Faidherbia albida et Balanites aegyptiaca.
Aujourd'hui, les bas fonds ont un enjeu important, ils restent
l'unité la plus productive des cultures vivrières (mil, sorgho)
et des cultures de contre-saison et qui résiste le mieux à la
sécheresse.
2.2.1.5. Les dunes de sables
Les formations quaternaires d'origine éolienne (dunes
de sables) marquent le paysage de la zone d'étude. Cependant, les
modelés dunaires les plus francs et les plus explicites sont
observés particulièrement dans la formation du socle du Liptako
et correspondent aux ondulations dunaires en cordons orientes principalement
SE-NW. Ces formes remontent aux phases arides du Quaternaire. Dans la
région du fleuve Niger, leurs largeurs peuvent atteindre plusieurs
dizaines de mètres et sont recoupées par le réseau
hydrographique actuel.
2.2.1.6. Les terrasses du
fleuve
Les terrasses sont des formes fluviales résultantes du
transport et de la sédimentation par les eaux de ruissellement des
substances minérales et organiques. Ils constituent essentiellement les
plaines inondables et sont composées dans la plupart des cas des
cailloutis émoussés ou galets, graviers, sables, argiles et
alluvions. La discontinuité du couvert végétal renforce
l'action du vent qui transporte et dépose des particules solides dont le
diamètre est inférieur à 2mm. Ainsi, on observe des amas
particulièrement les nebkas en présence des obstacles tels que
les buissons, des cordons dunaires de grande ampleur lorsque le couvert
végétal a complètement disparu. En effet plusieurs niveaux
de terrasses ont été répertoriés le long du fleuve
Niger : cinq (5) d'après OUSSEINI I. (1986) notées
T1 à T5 et quatre (4) selon DUBOIS et LANG (1984),
T1 à T4. Ce sont des terrasses alluviales dont les
matériaux sont constitués de sables, argiles, graviers,
débris de cuirasse, galets de quartz...Ces alluvions anciennes et
particulièrement les graviers de quartz émoussés qui
apparaissent de façon discontinue sont typiques de la dynamique
fluviatile. Elles ont donc été transportées et
déposées par le fleuve Niger.
2.2.2. Hydrologie
Le fleuve Niger et ses affluents constituent l'essentiel du
réseau hydrographique dans la région de Niamey. Il constitue pour
cette région un atout naturel remarquable et draine une superficie de
700 000km2 en amont de Niamey. Avec un débit maximum
journalier d'environ 2340 m3/s, le moyen Niger a un module très faible
(1026 m3/s). Le maximum mensuel n'atteint pas les 800 m3/s. la période
des hautes eaux correspond aux mois de décembre-janvier, celle des
basses eaux aux mois de mai-juin. Les abords du fleuve sont le domaine de la
riziculture et de cultures de contre-saison (jardinage). Le réseau
hydrologique secondaire est saisonnier.
Des chapelets de mares qui sont pour l'essentiel semi
permanentes sont présents dans la région. Les deux principaux
koris de la ville sont : celui de Gounti Yéna qui divise le site de
la ville sur la rive gauche en deux et le kori Ouallam qui l'entaille sur sa
périphérie Est.
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