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Cartographie de la dynamique de l'occupation des sols et de l'érosion dans la ville de Niamey et sa périphérie

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par Hassane SANDA GONDA
Université Abdou Moumouni de Niamey - Maà®trise en géographie 2009
  

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2.2.1.4. Bas-fonds

Les bas-fonds sont les unités paysagères les plus bas de la toposéquence. Ils constituent des zones de rencontre et d'organisation des eaux descendues des versants. Ils sont généralement larges et allongés et constitués par des matériaux argileux et sablo-limoneux au couvert végétal remarquable. Une dynamique hydro-érosive (ravinement) très marquée domine ces unités. La texture généralement sableuse fine ou grossière dans l'axe des écoulements font que les koris deviennent très actifs avec des déchaussements d'arbres et la réduction des superficies cultivables. Les sols sont argilo sableux ou sablo limoneux et l'aval des koris est très ensablé par l'apport des sédiments venant du haut du bassin (formation de cônes d'épandage). En effet, ces matériaux fins sont plus ou moins cohérents quant ils sont humectés. Mais quand ils s'assèchent, ils présentent des fentes de dessiccation.

Dans le bas fond, les sols sont de type ferrugineux peu lessivés avec une proportion d'argile importante à la faveur d'un stockage récurrent des eaux de surface. La végétation se caractérise par une formation arborée arbustive plus ou moins dense dominée par Faidherbia albida et Balanites aegyptiaca.

Aujourd'hui, les bas fonds ont un enjeu important, ils restent l'unité la plus productive des cultures vivrières (mil, sorgho) et des cultures de contre-saison et qui résiste le mieux à la sécheresse.

2.2.1.5. Les dunes de sables

Les formations quaternaires d'origine éolienne (dunes de sables) marquent le paysage de la zone d'étude. Cependant, les modelés dunaires les plus francs et les plus explicites sont observés particulièrement dans la formation du socle du Liptako et correspondent aux ondulations dunaires en cordons orientes principalement SE-NW. Ces formes remontent aux phases arides du Quaternaire. Dans la région du fleuve Niger, leurs largeurs peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres et sont recoupées par le réseau hydrographique actuel.

2.2.1.6. Les terrasses du fleuve

Les terrasses sont des formes fluviales résultantes du transport et de la sédimentation par les eaux de ruissellement des substances minérales et organiques. Ils constituent essentiellement les plaines inondables et sont composées dans la plupart des cas des cailloutis émoussés ou galets, graviers, sables, argiles et alluvions. La discontinuité du couvert végétal renforce l'action du vent qui transporte et dépose des particules solides dont le diamètre est inférieur à 2mm. Ainsi, on observe des amas particulièrement les nebkas en présence des obstacles tels que les buissons, des cordons dunaires de grande ampleur lorsque le couvert végétal a complètement disparu. En effet plusieurs niveaux de terrasses ont été répertoriés le long du fleuve Niger : cinq (5) d'après OUSSEINI I. (1986) notées T1 à T5 et quatre (4) selon DUBOIS et LANG (1984), T1 à T4. Ce sont des terrasses alluviales dont les matériaux sont constitués de sables, argiles, graviers, débris de cuirasse, galets de quartz...Ces alluvions anciennes et particulièrement les graviers de quartz émoussés qui apparaissent de façon discontinue sont typiques de la dynamique fluviatile. Elles ont donc été transportées et déposées par le fleuve Niger.

2.2.2. Hydrologie

Le fleuve Niger et ses affluents constituent l'essentiel du réseau hydrographique dans la région de Niamey. Il constitue pour cette région un atout naturel remarquable et draine une superficie de 700 000km2 en amont de Niamey. Avec un débit maximum journalier d'environ 2340 m3/s, le moyen Niger a un module très faible (1026 m3/s). Le maximum mensuel n'atteint pas les 800 m3/s. la période des hautes eaux correspond aux mois de décembre-janvier, celle des basses eaux aux mois de mai-juin. Les abords du fleuve sont le domaine de la riziculture et de cultures de contre-saison (jardinage). Le réseau hydrologique secondaire est saisonnier.

Des chapelets de mares qui sont pour l'essentiel semi permanentes sont présents dans la région. Les deux principaux koris de la ville sont : celui de Gounti Yéna qui divise le site de la ville sur la rive gauche en deux et le kori Ouallam qui l'entaille sur sa périphérie Est.

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