Paragraphe 2 : Au plan opérationnel : Les actions
menées
Bien que n'étant encore qu'au stade de gestation depuis
plus de huit ans, le COPAX compte déjà néanmoins à
son actif quelques actions louables qu'il convient de recenser ici.
Dans ce registre nous pouvons classer la tenue entre 2000 et
2008 de sept sessions de la Commission de Défense et de
Sécurité (CDS), la dernière en date ayant eu lieu entre
fin Août et début Septembre 2007 à Malabo.
On peut aussi mettre à l'actif du COPAX la
participation à un ensemble des programmes en concertation avec des
instances partenaires et tutélaires. Les efforts
développés par les Etats-membres de la CEEAC, en relation avec
l'Union Africaine et la Communauté internationale ont porté sur :
o L'organisation au Gabon d'un exercice régional de
maintien de l'ordre, baptisé " Gabon 2000 ", dans le but
d'augmenter les capacités des Etats-membres de la CEEAC dans les champs
du maintien de la paix et de la prévention des conflits. Cet exercice
représentait une application directe du concept français RECAMP
(Renforcement des Capacités Africaines de Maintien de la Paix) ;
o Dans le cadre du même programme, on peut aussi citer
la co-organisation de l'exercice "SAWA 2006" dans le cadre du 5ème Cycle
RECAMP ;
o L'organisation en Novembre 2007 au Tchad de l'exercice
Bar-Al-Ghazal impliquant la participation de 1600 hommes et qui constitue en
fait les premières grandes manoeuvres de la FOMAC ;
o Dans le cadre des activités de médiation et de
prévention des conflits, le COPAX a joué un rôle primordial
dans la restauration de la légalité constitutionnelle à
Sao Tome et Principe suite au coup d'état survenu dans la
presqu'île en juillet 2003.
o Dans la même rubrique, il faut citer la contribution
à la sécurisation des élections en République
Démocratique du Congo qui s'est traduite par les actions suivantes :
§ L'installation d'un Ambassadeur, Représentant
Spécial du Secrétaire Général de la CEEAC avec un
Observatoire à Kinshasa ;
§ Le montage d'un Groupement Tactique Interarmées
(GTIA) en « On Call » avec quatre (04) Etats cadres : Angola,
Cameroun, Congo et Gabon pour contribuer à sécuriser Kinshasa en
coopération avec l'EUFOR et la MONUC ;
§ L'envoi d'une mission d'Observation électorale
de la CEEAC, conduite par un ancien Chef d'Etat.
o La réalisation en 2008 du projet MICOPAX de
transfert de compétences de la FOMUC à la FOMAC en ce qui
concerne le maintien de la paix en république Centrafricaine.
Comme on peut aisément s'en rendre compte, le gros des
initiatives du COPAX porte plus sur l'institutionnalisation du système
que sur son déploiement effectif, ce qui, à notre sens,
témoigne déjà de la capacité
d'institutionnalisation tout autant que de la faiblesse opérationnelle
du COPAX.
En dernière analyse, il apparaît que l'Afrique
centrale est traversée par plusieurs situations appelant l'intervention
du COPAX. Ces crises sont structurées par des facteurs dont l'origine
est identifiable tant au sein de la sous-région qu'à
l'étranger. Quelques-unes de ces crises ont
bénéficié des interventions du COPAX mais le nombre de
crises n'ayant pas bénéficié d'une intervention du COPAX
reste supérieur. Peut-on, au regard de ce qui précède,
parvenir à une analyse de la capacité de réaction et
d'intervention du COPAX ?
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