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La prévention des conflits dans la dynamique de l'intégration sous-régionale en Afrique centrale( Télécharger le fichier original )par Abel Hubert MBACK WARA Université de Yaoundé II-Soa - DEA/Master II en Science Politique 2006 |
SECTION D : APERCU DES ACTIONS ET INTERVENTIONS DU COPAX34(*)Après que nous ayons identifié les conflits et que nous en ayons analysé la quintessence, nous envisageons, dans cette section, évaluer la sensibilité du COPAX vis-à-vis de ces situations. Comment ces crises sont elles appréhendées par le COPAX ? Quelles sont les dispositions prises et les actions menées par ce dernier ? Paragraphe 1 : Au plan institutionnel : La mise en place des institutions.Préalablement à l'analyse du déploiement du COPAX sur le terrain, il semble nécessaire de passer en revue les étapes fondamentales qui ont marqué son institutionnalisation. A ce propos, notons que la CEEAC à été crée le 18 octobre 1983 par les Etats-membres de l'Union Douanière des Etats de l'Afrique Centrale (l'UDEAC) et les Etats-membres de la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) ainsi que Sao Tomé et Principe. L'Angola a rejoint le groupe en 1999 après avoir été observateur pendant 16 ans, et en fin 2007, le Rwanda a définitivement quitté la communauté. La CEEAC avait à l'origine pour mandat la promotion du dialogue politique dans la région, la création d'une union douanière ainsi que l'établissement de politiques sectorielles communes. En effet, originellement confinée à des missions d'ordre économique, la CEEAC, comprenant l'apport important d'un climat de sécurité dans le processus de développement économique, incorporera dans son champ d'intervention d'un volet sécuritaire. Ainsi, en Février 1999, lors de la conférence au sommet du Comité Consultatif permanent pour les questions de sécurité en Afrique centrale, les Etats membres ont décidé de créer une organisation chargée de la promotion, de la maintenance et de la consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique Centrale. Cette organisation baptisée « Conseil pour la Paix et la Sécurité en Afrique Centrale (COPAX) » verra le jour le 24 Février 2000 suite à la ratification du protocole y relatif et aura la responsabilité de développer des capacités de maintien de la paix et de prévention des conflits en Afrique Centrale. Au plan institutionnel, de 2000 à 2007 il sera procédé à un ensemble de recrutements en vue de doter les instances créées en personnels qualifiés qui en assurent le fonctionnement effectif. Ainsi :
Au cours de ce processus d'institutionnalisation, le COPAX a bénéficié des apports de plusieurs instances tutélaires et partenaires. Ainsi, il a reçu une assistance technique de court terme, c'est-à-dire 6 mois, de l'Union Européenne afin de parvenir à une définition des Termes de référence d'un projet d'appui aux capacités de la CEEAC en matière de prévention des conflits et a bénéficié de la Mobilisation d'un budget de cent millions (100.000.000) de francs CFA pour financer des travaux d'aménagement des bureaux du MARAC. Enfin, en mars 2007, a eu lieu la signature de la Convention de financement entre l'Union Européenne et l'Union Africaine portant sur une tranche de financement de 7,5 millions d'euros au titre de la Facilité de paix pour l'Afrique dont une dotation de 464,000 euros est affectée au MARAC. Les actions du COPAX ont aussi porté, dans le cadre de la rationalisation des CER en Afrique, sur l'implication et la participation du COPAX aux activités de l'Union Africaine. On peut dans cette rubrique citer la Participation à l'exécution des activités de la feuille de route de l'Union Africaine consistant pour l'essentiel en la mise en place de la Force Africaine d'Intervention Rapide et la participation aux travaux du Comité Consultatif Permanent des Nations Unies sur les Questions de Paix et de Sécurité en Afrique Centrale. Ainsi qu'on peut le comprendre, tout le dispositif institutionnel du COPAX n'est pas encore en place. Mais, devrait-on, considérant l'urgence et l'importance de la demande en matière de sécurité, attendre que ce dispositif soit complètement posé pour espérer une prise en charge efficace de la problématique sécuritaire en Afrique centrale? Ne faudrait-il pas, pour les mêmes raisons hâter le processus d'opérationnalisation du COPAX ? * 34 Sources : · Allocution du Général Louis Sylvain-Goma Secrétaire Général de la CEEAC lors de la 7ème réunion ordinaire de la Commission de Défense et de Sécurité (CDS) 30 août 2007 à Malabo. · Site Internet : www.ceeac-eccas.org · Fonds Africain de Développement (2004), Document de Stratégie d'Assistance à l'Intégration Régionale (DSAIR) pour l'Afrique centrale 2005-2009 · Fonds Africain de Développement (2004), Rapport d'évaluation du Projet d'Appui Institutionnel au Secrétariat Général de la CEEAC · Commission Economique pour l'Afrique/ Bureau Sous-Régional de l'Afrique Centrale (2008), Séminaire de formation sur les concepts et modes opératoires des instruments d'intégration régionale en Afrique centrale, « Module N° 05 sur l'état de mise en oeuvre de la politique communautaire en matière de paix et sécurité » Yaoundé, Novembre 2008 |
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