c) Le courant sécuritaire
Ce courant résulte des évolutions
énoncées dans l'oeuvre de David Mitrany. En effet, les
évolutions dans les technologies de la communication, de la
défense, des transports ont facilité les déplacements et
les flux de tous genres en même temps qu'ils ont marqué une
délocalisation des menaces à la sécurité. Ces
évolutions créent le lit de menaces telles le terrorisme
international, le blanchiment d'argent, la criminalité
transfrontalière et la cybercriminalité. Dans la
sous-région de l'Afrique centrale, ces menaces prennent la forme de la
circulation incontrôlée des armes légères et de
petit calibre (ALPC) qui sont de sérieux vecteurs d'instabilité,
de la criminalité transfrontalière à l'instar du
phénomène des coupeurs de route opérant dans les zones
frontalières de la sous-région, et des rebellions
transfrontalières. Or, ces matières ne peuvent être
efficacement envisagées que par le biais d'une initiative communautaire.
Bien plus, nous pensons que la gestion concertée de ces questions, en
même temps qu'elle en garantit une meilleure résolution, porte et
renforce le processus d'intégration sous-régionale.
En rapportant ces conclusions à la problématique
de l'intégration en Afrique centrale il apparait que cette
dernière est plus la question de son maintien, de son effectivité
et de son renforcement que celle de sa naissance. A notre sens, le maintien du
système dépend de l'activation et de l'entretien de ces trois
courants par l'instance intégrationniste et par les décideurs
politiques.
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