Rapport de stage académique effectué à la direction générale de la sgbc( Télécharger le fichier original )par Thomas RAINCHOU Université Catholique d'Afrique Centrale - DUT - Gestion 2009 |
SECTION II : PRINCIPES D'ANALYSE DU DOSSIERL'analyse d'un dossier de demande de crédit est orientée par quatre grands principes : l'impartialité des agents analystes, la conformité du dossier, le principe des échéances et celui de l'endettement. Le premier principe de l'analyse de crédit à la SGBC est celui de l'impartialité des analystes. En effet, ceux-ci sont supposés n'avoir aucun contact avec la clientèle. Ceci se matérialise par leur position en « Back-office ». Ils font valoir un sens poussé d'objectivité et de neutralité à l'effet de ne pas être influencé par des critères externes à la procédure d'analyse. L'analyse du crédit commence par la vérification de la conformité du dossier. Il s'agit à ce niveau de s'assurer, en fonction du type de client, de la présence de toutes les pièces exigées dans le dossier ; de vérifier leur authenticité et leur cohérence interne. En guise d'exemple, l'analyste devra s'assurer que le montant du crédit sollicité par le client et mentionné sur sa demande manuscrite, correspond bien aux montants renseignés sur les autres fiches. Les cas de dossiers incomplets sont résolus en demandant aux clients, par l'entremise des agences, de fournir les pièces manquantes. Quant aux situations d'incohérence, le dossier peut être renvoyé en agence pour rectification ou tout simplement être rejeté selon les cas. La notion d'échéance ici renvoie non seulement à la durée, mais aussi au nombre d'occurrence de remboursement du capital emprunté. Si le remboursement est mensuel, il s'agit du nombre de mensualités. Les échéances, en termes de mois, varient entre six (6) et quarante-huit (48) en fonction du type de client, du capital sollicité, et du statut du client dans le système de prêts (ancien ou nouveau). Dans tous les cas, un prêt ne peut être octroyé à la SGBC pour un remboursement dont le nombre d'échéances mensuelles est inférieur à six (6) ou supérieur à quarante-huit (48) pour les prêts personnels ordinaires (ppo) et peuvent aller jusqu'à cent vingt (120) mois pour les prêts personnels immobiliers (ppi). 4) Le principe de l'endettement L'endettement est fonction non seulement des taux appliqués et de la durée de remboursement, mais aussi du capital sollicité et du type de client. Le principe de l'endettement consiste pour les analystes à déterminer la mensualité constante de remboursement du prêt et à le comparer au revenu mensuel du client. Cette mensualité ne doit pas excéder les 40% du revenu mensuel. Dans la pratique, cette comparaison se fait par la simulation du tableau d'amortissement dans le module du progiciel Delta Bank qui prend en charge la gestion des prêts. m = 200000 i 1-(1+i)-n Illustration : Pour un client non fonctionnaire et non protocolé, dont le revenu mensuel est de 40000 FCFA, s'il sollicite, le 1er mai 2009, un prêt de 200000 FCFA pour un remboursement en 18 échéances mensuelles, on aura une mensualité de m = 200000 x 0,014487 1-(1,014487)-18 Avec i = taux d'intérêt3(*) (taux équivalent par résolution de l'équation (1+i)12=1,1884 ; 0,1884 = 0,15*1,1925+0,0095), et n = nombre de mensualités. On a donc : = 12872. Il s'agit alors de comparer cette mensualité constante de remboursement avec son revenu mensuel. Son endettement (e) s'exprime ainsi qu'il suit : e = (12872/40000)*100 = 32.18%. Cet endettement e = 32.18% est bien inférieur à 40%, la demande de crédit correspondante est donc recevable et l'on peut avoir le tableau d'amortissement automatiquement généré dans le module Delta (voir annexe n°3). Il convient de noter que les frais de dossier et le fond de garantie (mutuel ou solidaire selon que le client est fonctionnaire ou non) sont prélevés dès la première échéance. Les conditions de remboursement du fond de garantie sont précisées à l'annexe n°2. * 3 L'intérêt est évalué sur un taux TTC : taux TTC = (taux de base : 7,7% + taux de la banque : [1,3% à 7,3%])*(1+taux TVA : 19,25%) ; voir annexe n°3 pour les détails. |
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