CHAP.1. CONSIDERATIONS
THEORIQUES
Ce chapitre est consacré à des
considérations théoriques. Il présente la Bralima, les
modèles d'optimisation et les facteurs de production et en fin la
typologie et l'organisation de la production.
1.1. APERCU GENERAL
SUR LA BRALIMA
1.1.1. Historique
La Bralima est une Société par Actions à
Responsabilité Limitée (SARL).
C'est la première firme industrielle du type Brassicole
au Congo-Belge et également l'une de 151 Brasseries du groupe HEINEKEN
HOLLANDE à travers 53 pays du monde. Elle a vu le jour à
LEOPOLDVILLE, actuellement KINSHASA, le 23 Octobre 1923 où elle installa
son siège social au n° 912 sur l'avenue du Flambeau à
NDOLO.
Les boissons indigènes étaient les seules
connues et consommées en Afrique centrale et particulièrement au
Congo-Belge. Avec l'évolution des habitudes dans la colonie et le
développement de l'économie et du commerce, un créneau
à exploiter s'ouvrait pour des boissons étrangères qu'un
groupe des colons en quête d'opportunité d'investissement a su
exploiter. Ce fut l'origine de la première Brasserie du Congo-Belge. Il
y a eu quelque hésitation dans l'établissement du siège
central de la Bralima au Congo.
En effet, son choix impliquait une bonne situation
géographique et stratégique par rapport à l'ensemble du
pays ; c'est LEOPOLDVILLE qui fut finalement choisie, et ce jour
là, la Brasserie ne complait que 4 cadres expatriés dont 2
Belges, 1 Suisse, 1 Russe et 30 manoeuvres autochtones. Le 27 décembre
1926, trois ans après, la 1ère bière sortit.
Pendant cette période, la production n'était que
de 5000 bouteilles/mois mais sa libre circulation créa beaucoup de
problèmes. Les Allemands et les Hollandais détenaient encore le
monopole du marché de la bière, leur bière était de
meilleure qualité et vendue à bas prix.
La bière PRIMUS dont on doutait encore de la
qualité ne pouvait se risquer sur le marché. D'une part, elle
n'avait pas de clientèle surtout des blancs et d'autre part, les
indigènes ne pouvaient pas facilement aborder son prix qui
s'élevait déjà à 5,75 francs, une somme qui avait
une valeur d'un salaire de 3 jours ouvrables pour un manoeuvre.
Il fallait attendre l'arrivé de M. VISER,
deuxième directeur après DUMOULIN, pour voir la Brasserie de
Léopoldville se relever petit à petit de sa crise initiale.
Celui-ci dirigea la firme pendant 23 ans (soit de 1933 à 1956). Pendant
son régime, il prit le risque de changer l'équipement de l'usine
en mettant l'accent particulier sur l'entretien mécanique et
électrique.
Déjà en 1934, la qualité de la
bière s'améliorait, la production progressait petit à
petit et cela en passant de 5000 bouteilles à 10 000
bouteilles/mois soit une amélioration de 100%
La Bralima fournit l'effort dans le sens d'accroître ses
activités, c'est ainsi qu'elle a ouvert des nouveaux sièges
à travers le pays :
1. le siège national à Kinshasa
créé en 1923
2. le siège de Bukavu créé en 1951
3. le siège de Boma créé en 1958
4. le siège de Kisangani créé en 1958
5. le siège de Mbandaka créé en en
1972
6. le siège de Lubumbashi créé en 1994
En 1973, la capacité de production de la Brasserie de
Kinshasa a été doublée grâce à une salle de
brassage ultra- moderne totalement automatisée.
Depuis Novembre 1991, la Bralima fonctionne en commun avec la
compagnie industrielle de boisson et constitue un groupe de 5 Brasseries d'une
capacité totale de production de 390 000 000 bouteilles/mois
et trois limonaderies.
La même firme exploite également deux fabriques
de glace ; une à Kinshasa et l'autre à Bukavu.
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