3.3.1.2. La forme
transcendantale logarithmique de la fonction de production (Translog)
La forme générale de cette fonction
suggérée par HEUYER et al., (2004) est la
suivante :
y, la production et xi, les
facteurs de production
âi , les
paramètres des termes linéaires,
Âij, les paramètres
des termes d'interaction,
ln, logarithme népérien.
Elle mesure les interactions entre les variables
indépendantes. Les paramètres
âi,
Âij,
Âo seront estimés à
l'aide du logiciel EVIEWS 3.1. Il permet de calculer les termes d'erreur
ui et vi dont
ui est liée à l'inefficience technique et qui servent
à déterminer deux autres paramètres important dans
l'interprétation de l'efficience. Ces paramètres sont :
ó2 = ó2u
+ ó2v et ë =
ó2u / ó2
ó2 et ë
représentent respectivement la variance du terme d'erreur
global ( u + v) et le ratio de la variance du terme
d'inefficience u sur la variance totale des termes d'erreur. Le
paramètre ë permet de tester si la
frontière stochastique de la fonction de production est
préférable à celle estimée par la méthode
des moindres carrés ordinaires. Ainsi dans l'incapacité de
rejeter l'hypothèse nulle ë = 0 on conclura que la
variance du terme d'erreur d'inefficience est nulle et le terme stochastique
d'inefficience sera soustrait de l'équation réduisant la
spécification des paramètres du modèle qui peut être
estimé par la méthode MCO (KINTCHE, 2004).
Malgré les avantages de la fonction Translogarithme, la
fonction Cobb-Douglas sera utilisée comme une première
approximation compte tenu des moyens financiers limités et de l'absence
de formation en économétrie.
3.3.2. Evaluation du
modèle économétrique
L'évaluation portera sur chacun des paramètres
du modèle puis sur le modèle global.
3.3.2.1. Tests de
détection et correction
Ø Auto- corrélation
L'auto- corrélation résulte de la violation de
l'hypothèse de l'indépendance dans le temps des
éléments aléatoires. Elle n'apparaît que dans les
séries en coupe longitudinale. Pour mesurer l'auto - corrélation
des éléments aléatoires l'on peut effectuer un test visuel
soit utiliser le test de Durbin Watson (GRELLET, 2003).
Etant donné que dans notre étude les
données seront collectées en coupe transversale,
paramètres retenus seront soumis à un test diagnostic
préalable par rapport aux hypothèses du modèle classique
sur l'hétéroscédasticité et la
multicolinéarité.
Ø
Hétéroscédasticité
Etymologiquement le mot
hétéroscédasticité signifie dispersion ou variance
différente. L'on dira que l'élément aléatoire
connaît une hétéroscédasticité quand sa
variance présente de larges écarts dans le temps. Il existe alors
un biais important dans l'estimation des paramètres puisque toutes les
observations n'ont pas le même poids dans l'estimation de Y. Elle
provient de biais de spécification dans le modèle (GRELLET,
2003).
Pour déceler l'existence de
l'hétéroscédasticité l'on utilisera soit un test
visuel, le test de
Goldfield - Quandt, le test de Wite, le test de Breusch et
Pagan, le test de Park etc... (IYOHA, 2004).
Dans notre étude on utilisera le test de Goldfield -
Quandt suggéré par IYOHA,( 2004).
Il consiste à scinder l'échantillon en deux
parties égales en omettant c observations au milieu de
l'échantillon. Ensuite l'estimation par les MCO du modèle sur les
deux échantillons composés chacun de (n - c)/ 2 observations
permet de calculer les résidus pour les deux régressions soit
:
S C R (1) = ?(e1
)2 et S C R (2) =
?(e2 )2
Avec respectivement (n - c)/ 2 - k degré de
liberté. n = nombre total d'observations ; k = nombre de
paramètres à estimer. Enfin on calcule le ratio
R = S C R (2) / S C R (1).
Si les termes d'erreur sont normalement distribués
alors R suit la distribution de Fisher
F [(n - c)/ 2 - k, (n - c)/ 2 - k]. Lorsque R est
inférieur à la valeur tabulaire, l'hypothèse
d'hétéroscédasticité est rejetée. Il est
important de rappeler que ce test ne s'applique qu'aux échantillons de
taille supérieure à 30 et pour définir c il est
conseillé d'enlever le 6ème des observations. Selon
Gujarati (1998) l'erreur de l'équation d'estimation est
systématiquement hétéroscédastique. Donc pour
corriger ce problème, l'on peut diviser les observations de Y par leur
écart type de sorte que quand l'écart type est
élevé la pondération est faible et l'on peut utiliser les
MCO. On peut aussi corriger ce problème en utilisant directement
l'estimateur des moindres carrés généralisés
(MCG).
Ø Multicolinéarité
La multicolinéarité dans un modèle
économétrique indique l'existence des relations entre deux ou
plusieurs variables indépendantes du modèle. Elle apparaît
en cas de violation de l'hypothèse de caractère non stochastique
des variables exogènes. Elle est parfaite lorsque qu'il y'a pas de terme
d'erreur dans la relation de combinaison linéaire entre ces variables
indépendantes ; Par contre, dans le cas contraire elle est
imparfaite. La multicolinéarité est soupçonnée
lorsqu'on observe des t-ratio non significatif et le coefficient de
détermination R2 élevé. Ceci est
confirmé par la règle de KLEIN : le coefficient de
corrélation partielle est plus élevé que le coefficient de
détermination multiple R2 (LARE-LANTONE ,2003).
Généralement, on estime qu'un coefficient de corrélation
partielle de valeur absolue supérieure à 0,8 est signe de
multicolinéarité entre les variables concernées
(Daré, 2004).
Cadoret et al, (2004), rappelle qu'en cas de
multicolinéarité : (i) les variances
estimées de certains paramètres ainsi que les coefficients de
détermination sont très élevés (ii) les
paramètres estimés sont très instables et montre de fortes
variations lorsque de petites variations sont effectuées sur les
observations et (iii) les signes des paramètres estimés sont
parfois incorrects. Elle est corrigée par exclusion de certaines des
variables corrélées ou leur combinaison ou une augmentation de la
taille de l'échantillon. Mais il s'avère nécessaire
quelque fois de ne rien faire lorsque les variables sont importantes pour
l'estimation (Bourbonnais, 1998).
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