1.5. L'existence des bruits de couloir
Tableau VI : Les bruits de
couloir : facteur de développement de l'inquiétude
personnelle
Avis
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Tout à fait d'accord
|
30
|
73,33
|
Plutôt d'accord
|
10
|
13,33
|
Plutôt pas d'accord
|
0
|
0
|
Pas d'accord du tout
|
10
|
13,33
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
Les conséquences des bruits de couloir sont
nombreuses .Dans le tableau ci-dessus, on peut remarquer que 86,66% des
personnes enquêtées sont d'accord pour dire que les bruits de
couloir développent l'inquiétude personnelle, contre 13,33% Ces
chiffres devraient interpeller les responsables de la structure car un
personnel travaillant dans l'inquiétude peut être amené des
agissements regrettables pour la structure.
C'est ce que pense également
ROSANE (2005) lorsqu'il écrit : « dans
cet environnement, les bruits de couloir, souvent porteurs de désirs ou
de craintes ancrés chez les salariés, peuvent donc porter
directement atteinte à la motivation des salariés. Les bruits de
couloir se nourrissent souvent d'inquiétude et c'est à ce
sentiment qu'il faut d'abord répondre ».
Tableau VII : le retard de
l'information officielle cause des bruits de Couloir.
Avis
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Tout à fait d'accord
|
20
|
60
|
Plutôt d'accord
|
10
|
20
|
Plutôt pas d'accord
|
5
|
6,66
|
Pas d'accord du tout
|
15
|
13,33
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
A travers le tableau VII ci- dessus, constate que le
personnel de la Compagnie de Filature Sacherie reconnaît l'existence des
bruits de couloir au sein de leur institution. IIs en évoquent quelques
raisons de conséquences.
Ainsi, nous remarquons que 80% d'entre-eux pensent
que les bruits de couloir se développent suite à un retard de
l'information officielle. Cela peut, a priori, faire penser que l'information
parvient à son destinataire en retard de façon fréquente.
Alors que 20%ne sont pas d'accord avec affirmation.
ROSANE (2005) va dans le même
sens que les salariés de la Compagnie de Filature et de Sacherie
lorsqu'il reconnaît que la montée en puissance des bruits de
couloir serait plutôt la conséquence directe d'un déficit
en matière de communication interne. « Les entreprises
s'inscrivent de plus en plus dans des objectifs à court terme,
analyse-t-il. Or cette tendance empêche le management de communiquer
à moyen ou à long terme, donc laisse du champ libre aux attentes,
voire aux fantasmes, des salariés »
La nature a horreur du vide. C'est ainsi qu'en
l'absence d'explications claires venant de sources autorisées, il est
courant de voir chacun, dans un pays ou une entreprise, interpréter une
situation selon sa propre perception.
ALLENE (2005) va plus loin car pour
elle, les bruits de couloir sont peu « comme le tsunami : ils
partent d'un endroit et font des dégâts à des milliers de
kilomètres. IIs sont imprévisibles et peuvent se retourner contre
soi. II est souvent difficile de savoir d'où ils
proviennent ».
Tableau VIII : Les bruits de
couloir facteur de déformation de troncature de l'information
Avis
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Tout à fait d'accord
|
35
|
86,67
|
Plutôt d'accord
|
15
|
13,33
|
Plutôt pas d'accord
|
0
|
0
|
Pas d'accord du tout
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
Le tableau VIII révèle que la quasi-
totalité des personnes interrogées affirment que les bruits de
couloir tronquent et déforment l'information même si 13,33%
restent perplexes sur la question.C'est à dire, jusqu'à quel
niveau les bruits de couloir peuvent être nuire a toute une
organisation.
ROSANE (2005) écrit à ce sujet
que les bruits de couloir peuvent déstabiliser complètement une
structure. Si on voit par exemple un auditeur dans une entreprise, sans
explication, une rumeur naîtra probablement sur un éventuel
rachat, provoquant une démotivation des collaborateurs. D'ailleurs, il
arrive que des bruits faux au départ deviennent réalité.
Les bruits de licenciements par exemple peuvent entraîner une
démotivation, des arrêts de travail...et l'entreprise,
déjà sur la corde raide, alors être amenée à
licencier donnait finalement raison à la rumeur. Elle termine toutefois
en nuançant que « les bruits sont une perturbation de la
communication officielle qui peut être un effet
bénéfique »
Tableau IX : Emission et entretien
volontaire des bruits de couloir.
Avis
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Tout à fait d'accord
|
35
|
80
|
Plutôt d'accord
|
15
|
13,33
|
Plutôt pas d'accord
|
0
|
6,66
|
Pas d'accord du tout
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
Aussi, dans le tableau IX, 93,33 % affirment que les bruits
de couloir sont parfois émis et entretenus de façon volontaire.
Ce chiffre est si élevé qu'il nous amène de savoir les
mobiles qui peuvent pousser des salariés d'une structure à
émettre et entretenir des bruits de couloir. Nous pouvons donc par
rapport au tableau IX dire, a fortiori, que l'information est retenue et
émise en retard volontairement. Et les 6,66% qui ne sont pas d'accord du
fait de l'émission et de l'entretien des bruits de couloir viennent
peut-être le confirmer.
En effet ALLENE (2005), les bruits de
couloir émanent d'un peu tout le monde. La tête comme la base de
l'entreprise. un ouvrier, une secrétaire, un consommateur, un
concurrent... tout dépend de ce que ces bruits peuvent rapporter et
à qui ils profitent. IIs peuvent valoriser leur émetteur,
poursuit- elle. IIs signifient : « je suis dans les
coulisses du pouvoir. Je sais ce que vous ne savez pas ». IIs
dénigrent aussi.
Afin d'intimider les salariés ou jauger leurs
réactions avant une prise de décision, les bruits de couloir
provenant des hautes sphères de l'entreprise peuvent être aussi
bien un outil « pernicieux » de management qu'un outil de
marketing économique
Enfin, les bruits de couloir peuvent se substituer à
une étude plus coûteuse. L'entreprise lance une rumeur et reste
à l'écoute des réactions des représentants du
personnel, des syndicats ... pour éventuellement faire machine
arrière. De même pour un produit, une promotion. Mais cette
façon de faire peu de transparence est très
éloignée de l'idée que l'on doit se faire du
management.
Certes, les bruits de couloir ne coûtent rien, mais ils
ont des effets qu'ils ont des effets qu'il est difficile d'évaluer
d'avance. La communication a un coût, mais elle est toujours
préférable. Méfions- nous des effets boomerang des bruits
de couloir.
Tableau X : l'amélioration
de l'information comme moyen de réduction des bruits de couloir.
Avis
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Tout à fait d'accord
|
35
|
80
|
Plutôt d'accord
|
5
|
6,66
|
Plutôt pas d'accord
|
5
|
6,66
|
Pas d'accord du tout
|
5
|
6,66
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
Enfin, pour amoindrir les bruits de couloir, 86,66 % des
enquêtés souhaitent que la hiérarchie informe mieux
(tableau 10), qu'ils communiquent plus. Ceci sous-entend une
amélioration du système de communication. Que l'information
arrive en temps réel et dans un timing raisonnable. C'est d'ailleurs ce
que préconises GONZALES lorsqu'il parle
de « faire en sorte que la communication dans les meilleures
conditions materielles possibles afin d'éviter les bruits de
couloir ».
Il faut que le management dispose d'un rôle
évident pour éviter les situations périlleuses ou
dommageables causés par les bruits de couloir pour l'efficacité
de l'entreprise. A la fois tampon et courroie de transmission, le mangement
doit être capable de tuer dans l'oeuf » des bruits de couloir
par une communication de terrain. « Sur ce point, il apprait que la
fracture est de plus en plus importante entre la vie de l'entreprise et les
salariés, estime ROSANE. La formation des managers est
encore trop technique et néglige la communication. »
Pour ALLENE (2005), on peut
anticiper les bruits de couloir, par une bonne communication, plus de
transparence. Journal interne, notes, flash info, intranet ...sont des outils
utiles. Tout ce qui n'est pas confidentiel et stratégique peut
être communiqué. Mais nous sommes là, dans une entreprise
déjà bien organisée. Lorsque les bruits sont là,
l'entreprise doit mettre en place des systèmes de défense et de
réponses adaptées.
Tableau XI : Les bruits de couloir
comme inévitables.
Avis
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Tout à fait d'accord
|
30
|
66,66
|
Plutôt d'accord
|
5
|
6,66
|
Plutôt pas d'accord
|
5
|
6,66
|
Pas d'accord du tout
|
10
|
20
|
Total
|
50
|
100
|
Source :
Enquête sur le terrain
Le tableau XI nous renseigne que 73, 33% des personnes
interrogées pensent que les bruits sont inévitables.Contre 26,66%
qui ne sont pas de cet avis.
Mieux, le tableau XII montre que 46,66% des personnes
interrogées pensent que les bruits de couloir sont souhaitables, contre
53,33%. Cela peut s'expliquer par le fait de la lenteur de la diffusion de
l'information officielle. « Mais s'il est vrai que les bruits de
couloir sont souvent le fait d'un déficit de communication, aucune
entreprise n'est à l'abri d'un tel phénomène,
estime ALLENE (2005). Toutes, poursuit-elle, peuvent
être, un jour, perturbées par la diffusion d'informations
douteuses. II ne s'agit plus dès lors de la supprimer totalement et
définitivement mais à la contrôler dans ses effets les plus
destructeurs. Chercher à neutraliser totalement les rumeurs revient,
disait un responsable de relations publiques, à essayer de
« mettre du brouillard en boite ».
Tableau XII : les bruits de
couloir comme un souhait
Avis
|
Effectif
|
Taux%
|
Tout à fait d'accord
|
5
|
13,33
|
Plutôt d'accord
|
10
|
33,33
|
Plutôt pas d'accord
|
0
|
0
|
Pas d'accord du tout
|
35
|
53,33
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
D'après le tableau XII, 46,66% des salariés
souhaitent que les bruits de couloir perdurent au sein de leur structure, et
seulement 53,33% seraient opposés à leur existence. C'est bien ce
qui arrive lorsque la communication ne passe pas.Les gens se disent qu'il vaut
mieux avoir une idée de ce qui se passe ou de ce qui se passera
plutôt que de ne rien savoir du tout il y aune part de
vérité dans ces bruits.
Selon une étude européenne menée par le
cabinet ISR (avril 2005) sur les interactions entre la communication et le
style de management au sein des entreprises, deux tiers de français
indiquent apprendre les choses importantes concernant leur entreprise
grâce aux bruits de couloir. Un manager sur deux se dit également
informer de la sorte. Les deux tiers des salariés français se
disent informés sur l'évolution de leur entreprise par le biais
des bruits.
ALLENE (2005), elle, estime que c'est parce
que les bruits de couloir peuvent être vrais qu'ils fonctionnent. Leur
possible crédibilité fait toute leur force.IIs peuvent en effet
être une information. IIs sont aussi nécessaires. Une entreprise
qui ne connaît pas de bruit de couloir n'est pas viable. D'ailleurs.
D'ailleurs il n'en existe pas. Les bruits de couloir constituent par ailleurs
un bon baromètre. IIs permettent de rester à l'écoute des
salariés, de répliquer à certains dysfonctionnements ....
II faut simplement veiller aux excès.
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