CHAPITRE I :
ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
1.1. Les caractéristiques socio-
professionnelles du personnel
Tableau I : Répartition des
salariés selon leurs caractéristiques Socio- professionnelles
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Cadres
|
Am
|
Employés
|
Ouvriers
|
Total
|
Nombre
|
3
|
5
|
10
|
32
|
50
|
%
|
6%
|
10%
|
20%
|
64%
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
Le tableau I ci- dessus présente les
caractéristiques socio- professionnelles du personnel pour les besoins
du présent travail
Ainsi, seules Cinquante (50) personnes ont acceptées de
bien vouloir remplir notre questionnaire sur un effectif global de cent huit
(108) salariés que compte l'entreprise. Sur les cinquante (50), on ne
dénombre que dix (10) femmes c'est -à- dire un peu moins de
10%.Cela reflète bien la répartition, en terme de genre, de
l'effectif total du personnel. Car en effet les femmes ne représentent
qu'une infime minorité de l'ensemble de salariés. Ce qui est de
tout regrettable quand on sait le dynamisme des femmes et leur
détermination à aller au bout des objectifs qu'elles se fixent ou
de ceux qui peuvent se fixer les structures auxquelles elle peuvent appartenir.
Aussi, de ces dix femmes, seule une est cadre et les autres sont des agents de
maîtrise et employées.
Parmi les enquêtés : il y'a trois (3) cadres
qui sont : la Directrice commerciale, le Responsable des ressources
humaines , le Responsable du service de contrôle et de gestion il y a 5
agents de maîtrise dont deux (2) femmes qui sont toutes assistantes au
niveau de la direction (une au niveau du direction générale et
l'autre au niveau du département des ressources humaines) et trois (3)
hommes qui sont : un (1) comptable ,un (1) transitaire, un (1) chef de
vente . Au niveau de la catégorie des employés on a dix (10) dont
six (6) femmes qui se repartissent comme suit : une (1) caissière
, une (1) standardiste , une (1) comptable une (1) administratrice des
ventes, une (1) déclarante des douanes, une (1) assistante service des
achats et quatre (4) hommes qui sont : un (1) contrôleur de
qualité, deux (2) magasiniers et un (1) agent d'ordonnancement et enfin
nous avons trente deux (32) ouvriers dans cette catégorie on ne
remarque aucune présence des femmes la catégorie des cadres (6%),
la catégorie des agents de maîtrise (10%) la catégorie des
employés (20%) la catégorie des ouvriers (64%). En ce qui
concerne l'ancienneté, nous pouvons remarquer que l'ensemble du
personnel a une durée dans la boite entre cinq (5) et dix (10) ans.
1.2. Niveau d'information des salariés
Tableau II : Appréciation
du niveau d'information par les salariés
Réponse
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Très bien
|
35
|
46,67
|
Assez bien
|
10
|
33,33
|
Peu
|
5
|
10
|
Pas du tout
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
De ce tableau, il ressort que 80% des personnes
interrogées être bien informées, cela traduit, une assez
bonne communication au sein de l'entreprise.
Toutefois, 20% déclarent leur insatisfaction. Nous
verrons dans les tableaux suivants les causes de cette disproportion qui
peuvent paraître comme une discrimination. Mais les conséquences,
elles sont évidentes : la frustration de ceux qui estiment
être peu informé, ce qui entraîne un manque de collaboration
avec les autres membres de l'entreprise. Et c'est l'efficacité de
l'entreprise qui prend un coup.
Car la communication a aujourd'hui acquis une place de choix
dans l'entreprise, il convient donc de bien informer afin de mobiliser les
énergies et d'obtenir l'adhésion de toutes les intelligences et
de coeurs aux objectifs communs. C'est ce que proposent DEMONT
et KEMP (2005) : améliorer la circulation
de l'information, développer l'information ascendante,
fédérer, intéresser, motiver et mobiliser le personnel.
1.3. Qualité de l'information
descendante
Tableau III : Appréciation
du niveau des contacts avec les supérieurs hiérarchiques par les
salariés
Avis
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Très bien
|
30
|
73,33
|
Bon
|
5
|
6,67
|
Faible
|
10
|
13,33
|
Aucun
|
5
|
6,67
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
A travers ce tableau nous remarquons qu'une grande
majorité du personnel (80%) déclarent avoir des contacts
réguliers avec leurs supérieurs hiérarchiques.
On peut donc affirmer que les responsables de Compagnie de
Filature et de Sacherie veillent à ce qu'il n'y ait pas trop de
distance avec leurs collaborateurs de rang inférieur.
Par contre, 20% ne sont pas d'accord, estimant qu'il n'y a pas
assez de contact avec leurs hiérarchies.
Il semble ici qu'il soit question d'une communication
descendante qui ne touche pas la totalité de ses cibles. C'est un
problème récurent dans les entreprises et qui peut
résulter une certain mauvaise communication : la lenteur de
l'information due à l'inertie de la bureaucratie, la surcharge des
tableaux d'affichage.
Dans le contexte africain en général et
sénégalais en particulier il faut que les entreprises tiennent
compte du fait qu'elles ont leur sein un certain nombres d'employés
illettrés mais que faisant partie de l'entreprise, ils ont leur pierre
à apporter dans le développement et doivent donc être
considérés au même titre que les autres
collaborateurs.Comme le suggère SCHWEBIG (1988), le
supérieur hiérarchique doit développer le sentiment
d'appartenance et de susciter la participation de l'ensemble de ses
administrés. II doit les aider à comprendre la situation
générale de l'entreprise favorisera l'atteinte des objectifs
globaux ; accroître les ventes, augmenter la clientèle ou
procède des changements tels qu'une fusion, une réduction des
effectifs ou des modifications au niveau de direction
Tableau IV : appréciation du nombre
de niveaux hiérarchiques par les salariés.
Avis
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Normal
|
25
|
53,33
|
Plutôt normal
|
15
|
20
|
Beaucoup
|
5
|
13,33
|
Normal
|
5
|
13,33
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur le
terrain
Bien que la majorité de l'effectif (53,33%) pense qu'il
y a un nombre raisonnable de niveaux, il n'en demeure pas moins que 13,33%
reste septique à la question et que 13,33% affirme
catégoriquement le contraire. Ce qui jette un doute dans le nombre de
niveaux hiérarchiques et peut faire penser qu'il y a quand même
une pléthore de supérieurs.
Or, plus il y a de niveaux hiérarchiques, et plus il y
a de chance que l'information ne parvienne à son destinataire soit
à temps, soit pas du tout, car se retrouvant bloqué dans un des
nombreux nivaux.
De plus la communication ne se conçoit pas de la
même façon par tous, donc chacun peut avoir sa politique de
communication aussi bien dans la conception que dans diffusion. Certaines
personnes éprises d'idées conservatrices ou très
fermées dans certaines valeurs culturelles.
Abondant dans ce sens, WESTPHALEN (2000)
écrit que quelles que soient les structures, les membres sont issus
d'horizons divers, donc de cultures différentes. Cette diversité
culturelle n'est pas naturellement pas sans inconvénients car
d'individus, autant d'avis divergents sur une question donnée. Les
prises de décision deviennent plus complexes, chacun voulant appliquer
sa propre politique de communication, et cela peut ralentir la diffusion de
l'information.
1.4. Qualité de l'information
ascendante
Tableau V : appréciation
par les salariés de la difficulté à faire remonter
l'information.
Avis
|
Effectif
|
Taux (%)
|
Enormes difficultés
|
15
|
20
|
Plutôt énorme
|
0
|
0
|
Pas vraiment
|
5
|
6,67
|
Aucune difficulté
|
30
|
73,33
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Enquête sur
le terrain
Le tableau ci-dessus nous montre qu'au niveau de la Compagnie
de Filature et de Sacherie, une large majorité du personnel (80%)
interrogée n'éprouve pas de difficulté à faire
remonter l'information vers les supérieurs. Ceux qui confirment les
bonnes relations qui existent entre les chefs de services et leurs
collaborateurs traduits au tableau V. Par ailleurs, les 20% restant disent
avoir du mal informé.
Bien que minoritaires, ces derniers posent un certain nombre
de problèmes de communication ascendante dans cette structure.
En effet, comme la communication descendante, la communication
ascendante revêt un caractère important au sein de l'entreprise et
rencontre également nombre de difficultés dans son application si
certaines précautions ne sont pas préalablement prises.
D'abord la question des relations entre les patrons et leurs
subordonnées évoqués précédemment. Car une
trop grande distance entre eux crée des barrières et engendre une
certaine crainte de l'employé vis-à-vis de son chef. Aussi, celui
-ci doit créer autour de lui un climat favorable à une bonne
ambiance de travail qui permette la remontée de l'information.
De plus, certains employés se sentent
découragés par leurs supérieurs hiérarchiques
à qui ils transmettent des informations mais qui ne reçoivent de
retour. II y a donc absence de feed-back. IIs ignorent ainsi si leur
information est exploitée ou non. Cela correspond à l'absence de
feed-back de WIENER (1950) qui écrivait
déjà à son temps que cette absence crée un frein
à la communication : on ne sait même pas si le message a
été reçu ou pas. Une telle pratique de la communication
est en réalité une absence de communication car communiquer c'est
s'échanger des informations et lorsqu'il n'y a pas d'échange
s'installe la frustration et le découragement, toute chose qui n'est pas
favorable à une bonne collaboration.
Un autre qui pousse les employés à ne pas faire
remonter l'information demeure dans le fait que certains employeurs, et
là c'est fréquent, ne prennent en compte les remarques de leurs
employés que lorsque celles-ci sont faites plusieurs fois. Or il est
très gênant de répéter quelque chose à une
personne plusieurs fois, surtout lorsqu'il s'agit d'un supérieur.
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