5.2.1. La place de la filière
lait dans le PNDA :
Les objectifs arrêtés par ce plan sont le
résultat d'une analyse détaillée de la situation de
l'agriculture avec une prise en charge des insuffisances constatées au
niveau des programmes issus des politiques antérieures. Ainsi, la
filière lait a pu bénéficier d'un accroissement
substantiel des aides prévues par le programme antérieur de
réhabilitation et une amélioration du contenu et du suivi des
actions prévues.
Durant la mise en oeuvre de ce plan, de nouvelles
données sont apparues au niveau économique et social. Avec la
confirmation globale de l'ouverture du marché, la libre entreprise
réelle venait de naître. L'agriculture, premier jalon de
l'économie de marché, devrait connaître une mutation
profonde notamment en matière de comportement vis-à-vis de
l'entreprise publique et des partenaires sociaux (Kherzat, 2006).
6. Les contraintes de
développement de l'élevage bovin :
Le développement de l'élevage
bovin en Algérie est influencé par de nombreuses
contraintes qu'on peut citer :
· L'insuffisance de fourrages : Les
superficies consacrées aux cultures fourragères durant la
dernière décennie sont évaluées en moyenne à
510 000 hectares, représentant ainsi 7% de la SAU, dont seule 18% est
conduite en irriguée et exploitée en vert. Les superficies
prairials sont très réduites en Algérie (25 000 ha en
2002) et largement concentrées en montagne. Elles sont exploitées
à double fin (pâturage et production de foins) et la
période de vert est de 3 à 6 mois (Mouffok, 2007).
· La mauvaise adaptation des races
importées : L'introduction de ces vaches
laitières ne s'est pas traduite par les rendements
escomptés ; ils sont même à des niveaux très
faibles. Les raisons de cet état peuvent se résumer
d'après Bouras (1992), comme suit:
- Importation anarchique de divers pays ;
- Inadaptation aux conditions climatiques locale ;
- Non disponibilité de l'aliment adéquat
(céréales, tourteaux) ;
- Réduction des quantités et hausse des prix de
l'aliment vert, en raison des sécheresses successives ;
- Mauvaise maîtrise des techniques de conduite des
cheptels ;
- Relâchement du suivi sanitaire ;
-Désorganisation du secteur de l'élevage laitier
(maintes restructurations des exploitations agricoles
étatiques) ;
- Absence de stratégie de développement du
cheptel national ;
- Prix du lait peu incitatifs en comparaison avec ceux de la
viande ;
- Réduction du nombre de producteurs de lait, en raison
de différentes contraintes.
· La mauvaise conduite de la
reproduction : Celle-ci est, selon Ghozlane et
al. (2006), à l'origine de la baisse des performances de
productions des troupeaux. En effet les anomalies observées dans les
exploitations sont diverses (mauvaises détections des chaleurs, absence
de politique de conduite etc..).
· Les difficultés d'approvisionnement en
aliments et la sécheresse ont été les facteurs
déterminants de l'évolution du cheptel.
· La faiblesse de technicité chez les
éleveurs dans la maîtrise et la rigueur de la conduite du
troupeau, de la rationalisation de l'alimentation et de l'exploitation des
techniques de reproduction, fait que les progrès enregistrés
restent limités (Kherzat, 2006).
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