3.2.2. Alimentation des bovins à viande :
Soixante cinq pour cent (65%) des éleveurs
enquêtés pratiquent l'engraissement des taurillons et des veaux
nés aux exploitations ou achetés. Pendant les premiers mois, les
veaux sont conduits et élevés sous leurs mères. Les
quantités du lait consommées varient en fonction de la
productivité des mères, et aussi en fonction du génotype
et des saisons. L'allaitement des veaux à base de lait
reconstitué n'est pratiqué que chez deux éleveurs. De
façon générale, à partir du premier mois, les veaux
reçoivent des petites quantités de concentré. Ces
quantités distribuées augmentent avec l'âge.
Après le sevrage qui est en moyenne à
l'âge de 5 mois pour l'ensemble des exploitations, les veaux
reçoivent du foin ou de la paille à des quantités
variables, complémentées par un aliment concentré
constitué soit du son de blé mélangé avec le
maïs et l'orge, soit du concentré de finition. La durée
d'engraissement varie d'une exploitation à l'autre, elle est en moyenne
de 11 mois.
3.3. Pratiques de reproduction :
Le mode de reproduction le plus couramment utilisé est
la monte naturelle avec 75% des éleveurs enquêtés.
L'insémination artificielle n'est pratiquée que dans 25% de
l'échantillon de l'enquête. Cette technique est
délaissée par certains éleveurs à cause des faibles
réussites des interventions, alors que d'autres sont réticents
vis-à-vis de cette pratique.
Parmi ces éleveurs, 52% utilisent leurs propres
taureaux reproducteurs. Le reste des éleveurs (48%) empruntent ceux des
exploitations avoisinantes. Le reproducteur est choisi selon son format, son
état de santé, sa robe et aussi selon les performances de ses
ascendants.
L'âge moyen de la première saillie de la
génisse est de 17,5 #177; 2,80 mois pour l'ensemble des exploitations.
Cela correspond à un âge moyen du premier vêlage de 27,12
#177; 2,75 mois. Seulement 18 éleveurs (soit 37,5%) tiennent compte du
format de la génisse pour la mise en reproduction, alors que le reste ne
respecte que l'âge de celle-ci (18 mois environ). L'intervalle
vêlage- saillie fécondante est variable entre 2 et 5 mois avec une
moyenne de 3,4 mois. Aussi, l'écart vêlage- vêlage est
étroitement lié à l'écart vêlage- saillie
fécondante ; il varie entre 11 et 14 mois avec une moyenne de 12,41
#177; 0,68 mois.
En revanche, la répartition des vêlages est
étalée sur toute l'année pour la quasi-totalité des
exploitations. Alors que, chez seulement 3 exploitations (6,25%), les
vêlages sont regroupés en hiver- printemps.
3.4. Hygiène et santé :
Les maladies les plus fréquentes au sein des
élevages étudiés sont les maladies respiratoires et les
mammites. Il existe aussi d'autres maladies telle que, les métrites, la
fièvre aphteuse et les boiteries mais à des faibles
intensités. En cas de maladies, les éleveurs font appel au
vétérinaire pour le traitement.
La vaccination des animaux est effectuée par
l'inspection vétérinaire de la direction des services agricoles.
Chaque six (06) mois, cet organisme fait un prélèvement de sang
et une injection de la tuberculine pour ceux qui sont adhérés au
programme du PNDA, et une vaccination contre la rage et une contre la
fièvre aphteuse une fois par an.
En général, les mesures d'hygiène sont
rarement prises en compte dans les exploitations visitées, surtout au
niveau des étables et pour le matériel utilisé.
3.5. Utilisation des produits :
3.5.1. La production
laitière :
L'estimation précise de la production laitière
par vache est difficile, car elle nécessite la mise en place d'un
contrôle laitier. C'est pourquoi on se rapporte aux déclarations
des éleveurs. Malgré que ses données soient
approximatives, elles laissent apparaître une nette différence des
productions des vaches selon leur génotype. En effet, on remarque que
les meilleures vaches productives sont les pies rouges et les pies noires,
elles peuvent atteindre plus de 20 L/J/V au printemps.
En outre, la production est également variable selon
la saison et l'offre alimentaire soit en herbe ou en fourrages verts. Les
meilleures productions sont enregistrées durant le printemps où
les vaches reçoivent une alimentation en vert.
Les quantités de lait produites sont destinées
en partie aux veaux. L'autre partie est destinée soit à
l'autoconsommation et aux voisins soit à la commercialisation. Parmi les
unités de production enquêtées, seules 10,5% utilisent
toutes les quantités de lait produites pour l'autoconsommation alors que
89,5% de celle-ci utilisent le lait produit pour la commercialisation et
l'autoconsommation ou uniquement pour la commercialisation. Le lait
commercialisé est livré par les collecteurs qui passent deux fois
par jour aux usines pour l'industrie laitière et aux crémiers
pour la vente directe aux consommateurs. Le prix de vente du lait est
généralement compris entre 26 à 32 DA/L.
3.5.2. La production de viande :
Au niveau des exploitations
enquêtées, les animaux de sexe mâle à l'exception du
taureau reproducteur, sont orientés vers la production de viande. Les
éleveurs enquêtés gardent les veaux nés aux
exploitations pour les engraisser avant la vente ou les vendent après le
sevrage. Généralement, les animaux vendus sont constitués
de taurillons engraissés ou maigres, de veaux, de génisses et de
vaches à réforme. La vente est effectuée aux
marchés et rarement au sein de l'exploitation et à des
périodes distinctes d'une exploitation à une autre.
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