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CONCLUSION GENERALEConclure ce travail de recherche, c'est tenter de répondre finalement à la question soulevée par notre thème : La dynamique associative dans le secteur de l'artisanat à Kandi : un enjeu de développement ? Nous pensons avoir à présent suffisamment d'éléments pour faire une telle tentative. Et sur la base de la présentation et de l'analyse des résultats de la présente recherche, nous pouvons répondre à cette question fondatrice du sujet de ce mémoire par l'affirmative et la négative. Mais avant, peut-on réellement parler de dynamique associative dans le secteur de l'artisanat à Kandi ? Les résultats collectés sur le terrain indiquent que le secteur de l'artisanat à Kandi jouit d'une dynamique certaine. Ladite dynamique s'apprécie à travers le nombre d'associations qu'on dénombre au sein du secteur. En effet, de nos jours, le secteur compte environ une trentaine d'associations réparties sur toute l'étendue du territoire de la commune et dans presque tous les secteurs d'activité. Cela dénote de la mobilisation plus ou moins forte des artisans autour des questions de développement du secteur et de leur volonté de s'unir pour trouver des solutions aux problèmes qui minent leur corporation. La dynamique au sein du secteur peut aussi s'apprécier au regard des initiatives collectives entreprises par les associations. La création du GMEC et de la mutuelle de santé en sont des initiatives probantes. La première initiative vient amoindrir les effets néfastes engendrés par le manque de financement et l'incapacité de certains artisans à accéder aux services financiers du système bancaire classique. La deuxième initiative quant à elle, allège les peines des artisans et de leur famille e matière de santé en leur offrant la possibilité de se soigner à moindre coût. Nous pensons que sur la base de ces facteurs, on peut reconnaître au secteur une certaine dynamique. L'important étant de savoir si cette dynamique constitue un enjeu de développement. Dans un premier temps, nous pouvons affirmer sur la base des données empiriques recueillies que cette dynamique constitue un enjeu de développement. Mais alors dans quelle mesure ? L'effervescence observée au sein des associations et les diverses initiatives dont elles sont porteuses s'inscrivent dans un cadre local précis : la commue. Parler de commune, c'est évoquer la notion de décentralisation ; laquelle notion désigne le « système dans lequel une collectivité ou un service technique s'administrent eux-mêmes sous le contrôle de l'Etat »21(*). Or, les premières ressources dont dispose la commune sont celles qui ressortent de son cadre territorial. Dans ce sens, la dynamique associative apparaît comme un important creuset de création d'emploi et d'incitation à la l'auto-emploi. Mais plus que cela, elle constitue une source de valorisation des ressources locales en même temps qu'elle permet à la mairie de collecter les taxes pouvant lui permettre de réaliser les activités inscrites dans son plan de développement. De plus, les élus locaux peuvent drainer des financements extérieurs dans le cadre de la valorisation de domaines liés au secteur. On peut par exemple citer la formation, la recherche de financement, l'organisation de salons et foires etc. Dans un deuxième temps, la dynamique associative ne constitue pas un enjeu de développement. Les conséquences négatives engendrées par les conflits associatifs, ajoutées au phénomène de l'abandon des ateliers en période de culture du coton, amènent à entrevoir le secteur comme un secteur de second plan. De fait, le développement de l'artisanat trébuche parce que les premiers acteurs qui sont supposés rehausser le niveau du secteur manquent d'y consacrer le temps et les ressources qu'il faut. En réalité, on n'assiste pas à une optimisation de la gestion du temps dans la résolution des problèmes du secteur. Dans ce contexte, les investisseurs seront-ils intéressés par le secteur ? L'artisanat dans son état actuel peut-il déboucher un jour sur une révolution industrielle quand on sait que la révolution industrielle qu'à connu l'Occident a en partie été l'oeuvre de simples artisans soutenus par des investisseurs ? * 21 - Dictionnaire universel HACHETTE Edicef, AUF, 4è Edition, 2002, p.320 |