4-2- Caractéristiques démographiques et
socio-économiques des ménages étudiés
4-2-1- Typologie des ménages selon leur niveau de
prospérité
Le niveau et l'ampleur de la pauvreté sont variables
selon les caractéristiques démographiques et
socio-économiques des ménages. En vue d'appréhender le
niveau de vie des individus, nous nous sommes référé
à une détermination participative des niveaux de bien-être
: le classement des ménages selon leur niveau de
prospérité'. Ce classement nous a permis de grouper les
ménages dans le milieu d'étude des plus pauvres au moins pauvres.
Les résultats issus de ce classement sont consignés dans le
Tableau V.
Tableau V : Résultats du classement selon
le niveau de prospérité des ménages
étudiés
|
|
|
Niveau de prospérité
|
|
|
Très riches
|
Riches
|
Prosp
Prospérité moyenne
|
Pauvres
|
Très
pauvres
|
Effectif
|
19
|
23
|
20
|
14
|
44
|
Pourcentage
|
15,83
|
19,17
|
16,67
|
11,67
|
36,67
|
Source : Enquêtes terrain juillet-octobre
2007
De l'analyse de ce tableau, il ressort que la majorité
des ménages enquêtés est très pauvres (36,67% des
ménages enquêtés). Lorsqu'on se réfère aux
critères de classification retenus par les personnes ressources, on note
que les différences des niveaux de prospérité
observées sont liées à plusieurs facteurs. Au nombre de
ces facteurs discriminants entre les ménages, nous avons le revenu total
annuel, le revenu tiré de la culture cotonnière ainsi que celui
tiré de l'élevage, le nombre d'actifs agricoles, la superficie de
terre cultivée par le ménage, le niveau d'instruction du chef
ménage et le nombre de repas manqués par le ménage durant
l'année. Dans l'objectif de vérifier
l'homogénéité des classes obtenues par la méthode
du niveau de prospérité, nous avons procédé
à une répartition en 5 classes en tenant compte des variables
retenues par les personnes ressources. La variable revenu issu du bois
énergie a été introduite dans le modèle. Cette
variable trouve son importance à travers les objectifs de cette
recherche. Le Tableau VI présente la répartition
des ménages en 5 classes suivant ces facteurs.
1 L'Annexe 2
présente les résultats du classement des ménages
selon leur niveau de prospérité.
Tableau VI: Résultats de la typologie des
ménages enquêtés selon les variables discriminantes
retenues par les personnes ressources
Variables
Classes
1 2 3 4 5
4 Primaire 9 1.245.600
163.200 480.000 81.000 0 Très riche
4 Primaire
6 988.157,14
67.429
275.000 64.871 0 Riches
4 Pas instruit
5 864.705,00
51.735
187.000 65.437 0
Prospérité moyenne
3 Pas instruit 3 601.439,36
23.495
76.000 82.453 41 Pauvres
3 Pas instruit 2 401.441,94
12.410
30.000 95.148 95
Très pauvres
Nombre d'actifs agricoles Niveau d'instruction Superficie
cultivée (Ha) Revenu total (FCFA/an) Revenu issu de l'élevage
(FCFA/an)
Revenu issu de la culture du coton
Revenu issu du BE (FCFA/an)
Nombre de repas manqués
Niveau de prospérité
15 (14%) 19 (17%) 20 (18%) 16(15%)
39(36%)
Total
Source : Enquêtes terrain juillet-octobre
2007
NB : ( ) = pourcentage. La convergence est
atteinte après 8 itérations sur 109 ménages. Cette
typologie met en évidence 5 classes.
> Une classe de ménages avec en moyenne 4 actifs
agricoles, dont le chef ménage est instruit (niveau primaire). Ce
ménage dispose de grandes superficies de terres cultivées (9 ha
en moyenne). Avec un revenu total moyen très élevé, les
ménages de ce groupe sont de grands éleveurs et pratiquent
surtout le coton comme culture de rente qui leur procure d'ailleurs des revenus
très élevé. De plus ils exploitent le BE, ne manquent pas
de repas au cours de l'année et sont en moyenne très riches
> La deuxième classe a les mêmes
caractéristiques que la première seulement qu'à leur
niveau, ils cultivent moins de terres agricoles. Leurs revenus, bien
qu'élevés, sont inférieurs à ceux de la classe 1.
Ils exploitent moins le BE et sont des riches (concernant leur niveau de
prospérité)
> En ce qui concerne la 3ème classe,
à part le nombre d'actifs qu'ils ont en commun avec les deux
premières classes, leurs chefs ménage ne sont pas instruits,
cultivent aussi moins de terres agricoles, leurs revenus sont plus bas. Mais
ils exploitent plus le BE que les ménages de la classe 2, mais moins que
ceux de la classe 1. Ils ne sautent pas non plus de repas et leur niveau de
prospérité est moyen.
> La classe 4, elle par contre dispose aussi de moins
d'actifs agricoles que les précédents, moins de superficie
cultivée et moins de revenus, mais exploite plus le BE que les autres
classes. Aussi les chefs ménage de ce groupe ne sont-ils pas instruits,
sont des pauvres (en ce qui concerne leur niveau de prospérité)
et manquent beaucoup de repas durant l'année ;
> Enfin la classe 5. Ici tous les indicateurs sont bas :
ils ont peu d'actifs, cultivent moins de terre. Ils ont les revenus les plus
bas, mais ce sont de grands exploitants de BE. Aussi sont-ce eux qui manquent
le plus de repas durant l'année. Ils ne sont pas instruits et sont des
ménages très pauvres.
A la lumière de ces résultats, il apparaît
que lorsqu'on passe de la classe 5 à la classe 1, les indicateurs du
niveau de prospérité s'améliorent. Ces résultats
viennent confirmer la classification des ménages selon le niveau de
prospérité. On peut donc retenir que la classification selon le
niveau de prospérité donne des classes homogènes car ces
classes correspondent aux classes homogènes obtenues par la
classification à partir des nuées dynamiques. Cela nous autorise
à utiliser la classification selon le niveau de prospérité
comme base de référence pour nos analyses.
|