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Le projet du nouveau système comptable financier algérien, anticiper et préparer le passage du PCN 1975 aux normes IFRS

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par Samir Merouani
Ecole Superieure du Commerce Alger - Magister 2007
  

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SECTION 3 : LE NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE FINANCIER ALGERIEN

Ce nouveau projet de référentiel comptable prend en considération la majeure partie des normes IFRS concernant :

- La définition du cadre conceptuel ;

- Les règles générales et spécifiques d'évaluation et de comptabilisation ;

- Présentation des états financiers.

1. Le cadre conceptuel et l'organisation de la comptabilité

Ce nouveau système comptable introduit le concept de cadre conceptuel', Le cadre conceptuel pressente les concepts sous-jacents à la préparation et la présentation des états financiers. Le cadre conceptuel est structuré selon la hiérarchie suivante :

- Champ d'application et définition;

- Principes et conventions comptables ;

- Définition des actifs, des passifs, des capitaux propres, des produits et des charges. 1.1. Champ d'application et définition;

Toute personne physique ou morale :

- soumises au code commerce ;

- publique, parapublique ou économie mixte ;

- coopératives et entité produisant biens ou service marchands ou non si activité économique fondé sur actes répétitifs.

Les utilisateur de l'information financière : selon le projet sont :

- dirigeants, organes d'administration, structures internes de l'entreprise ;

- fournisseurs de capitaux (actionnaires, banques et autre bailleur de fonds) ;

- administration (fiscale, statistique...) ;

- autres partenaires (fournisseurs, clients, salaries, assureurs...) ;

- autres groupes d'intérêt (public...).

1-2- Principes et conventions comptables

a. Hypothèses sous-jacentes à la préparation des états financiers

- comptabilité sur la base des droits constatés (comptabilité de l'exercice) ;

- continuité d'exploitation.

b. Les principes comptables fondamentaux :

- périodicité ;

- indépendance des exercices ;

- convention de l'entité ;

- convention de l'unité monétaire ;

- principe de l'importance relative ;

- principe de prudence ;

- principe de permanence des méthodes ;

- convention de coût historique ;

- intangibilité du bilan d'ouverture ;

- prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique ;

- principe de non compensation ;

- image fidèle.

c. Les Caractéristiques qualitatives de l'information financière :

- pertinence ;

- fiabilité ;

- comparabilité ;

- intelligibilité.

1.3.Définition des actifs, des passifs, des produits et des charges :

a. Les actifs :

Les actifs représentent des ressources contrôlées par l'entité du fait d'événement passés et dont elle attend des avantages économique futures'.

Les éléments d'actif destinés à servir de façon durable à l'activité de l'entité constituent l'actif non courant ; ceux qui en raison de leur destination ou de leur nature n'ont pas cette vocation constituent l'actif courant

Un actif peut être :

- Utilisé pour la production de biens ou de services (immobilisations et stocks de matières premières) ;

- Échangé contre d'autres actifs (stocks de marchandises ou de produits, créances,...) ;

- Utilisé pour régler un passif (liquidités) ;

- Distribué aux actionnaires (liquidités).

b. Les passifs :

Les passifs sont constituées des obligations actuelles de l'entité résultant d'évènements passés et dont l'extinction devrait se traduire pour l'entité par une sortie de ressources représentatives d'avantages économiques2.

Le règlement de l'obligation peut s'effectuer par :

- Un règlement monétaire ;

- Un transfert d'autres actifs ;

- Une fourniture de services ;

- Le rem placement de l'obligation par une autre ;

- La conversion de l'obligation en part de capital.

c. Les capitaux propres (ou Fonds propres, ou Capital financier) :

Excédent des actifs de l'entité sur les passifs courants ou non courants1. La définition des capitaux propres résulte donc de la relation suivante : Capitaux propres = Actifs - Passifs

d. Les Produits :

Accroissement d'avantages économiques au cours de l'exercice sous forme d'entrées ou d'accroissement d'actifs ou de diminution de passifs2.

On distingue les << revenus >> qui proviennent de l'activité courante de l'entreprise et les << gains >> (profits de cessions d'immobilisations, plus-values de réévaluations d'actifs).

e. Les Charges :

Diminutions d'avantages économiques sous forme de sortie ou de diminution d'actifs ou d'apparition de passifs3.

On distingue les charges résultant de l'activité courante (coût des ventes, frais de personnel, amortissements,...) et les pertes (catastrophes, cessions d'immobilisations, variation du taux de change,...).

f. Résultat net :

Le résultat net de l'exercice est égal à la différence entre le total des produits et le total des charges de cet exercice, hors opérations affectant directement le montant des capitaux propres4.

1-4- Organisation de la comptabilité

- La comptabilité est tenue en monnaie nationale ;

- Les écritures comptables sont passées selon le système dit << en partie double >> ;

- Chaque écriture comptable s'appuie sur une pièce justificative datée ;

- toute entité tient un livre journal, un grand livre et un livre d'inventaire, sous réserve des dispositions spécifiques concernant les très petites entités ;

- Les livres comptables ou les documents qui en tiennent lieu, ainsi que les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans ;

1 Définition différente du PCN 1975 (moyens de financement à la disposition de l'entreprise).

2 Les comptes de transferts des charges (comptes 75 et 78) ne répondent pas à la définition des produits.

3 Les provisions réglementées, les amortissements dérogatoires ne répondent pas à la définition des charges.

4 Les charges ou produits sur exercices antérieurs ne rentrent pas dans le résultat net (ils constituent des erreurs, directement com ptabilisés en capitaux propres)

- La comptabilité peut être tenue manuellement ou au moyen de systèmes informatiques Quelques précisions concernant :

- l'élaboration d'un manuel de procédure ;

- le contenu des registres obligatoires ;

- les obligations spécifiques liées à la tenue de la comptabilité au moyen de systèmes informatiques.

2. Règles d'évaluation et de comptabilisation

Sont constitués de :

- Principes généraux ;

- Règles spécifiques d'évaluation et de comptabilisation ;

- Modalités particulières d'évaluation et de comptabilisation. 2-1- Principes généraux

Sont les principes de base de comptabilisation et Les bases de mesure des éléments des états financiers

2-1-1- Comptabilisation des actifs des passifs des charges et des produits

- Les transactions doivent être enregistrées ;

- Une absence de comptabilisation ne peut être justifiée ou corrigée par une information narrative ou chiffrée d'une autre nature (annexe) ;

- Un actif est comptabilisé au bilan lorsqu'il est probable qu'il procurera à l'entreprise des avantages économiques futurs et que son coût ou sa valeur peut être mesuré de façon fiable ;

- Un passif est comptabilisé au bilan lorsqu'il est probable que le règlement de l'obligation qu'il représente provoquera une perte d'avantages économiques futurs pour l'entreprise et que le montant de ce règlement peut être mesuré de façon fiable ;

- Un produit est comptabilisé au compte de résultat lorsqu'un accroissement d'avantages économiques futurs lié à une augmentation des actifs ou à une diminution des passifs s'est produit et qu'il peut être mesuré de façon fiable ;

- Une charge est comptabilisée au compte de résultat lorsqu'une diminution d'avantages économiques futurs liée à une diminution des actifs ou à une augmentation des passifs s'est produite et qu'elle peut être mesurée de façon fiable.

2-1-2- Règles générales d'évaluation

Détermination des montants monétaires auxquels les éléments sont inscrit et comptabilisés aux états financiers à la comptabilisation ou à chaque fin d'exercice.

La méthode d'évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée en règle générale sur la convention du coût historique. Cependant il peut être procédé dans certaines conditions et pour certains éléments a une révision de cette évaluation sur la base de la :

- Juste valeur (ou coût actuel) ;

- Valeur de réalisation (ou valeur vénale) ;

- Valeur actualisée (ou valeur d'utilité).

Elles sont comptabilisées, comme tous les actifs, au coût d'acquisition pour les immobilisations acquises et au coût de production pour les immobilisations fabriquées par l'entreprise elle-même.

a. Concept du coût historique :

Le coût historique ne tient pas compte des effets de variation des prix d'une part et de l'évolution du pouvoir d'achat de la monnaie'.

- Pour les biens acquis à titre onéreux, par le coût d'acquisition ;

- Pour les biens reçus à titre d'apport en nature, par la valeur d'apport ;

- Pour les biens acquis à titre gratuit, par la juste valeur à la date d'entrée ;

- Pour les biens acquis par voie d'échange, les actifs dissemblables sont enregistrés à la juste valeur des actifs reçus, et les actifs similaires sont enregistrés à la valeur comptable des actifs donnés en échange ;

- Pour les biens ou services produits par l'entité, par les coûts de production.

A chaque arrêté des comptes, toute entreprise doit apprécier s'il existe un quelconque indice montrant qu'un actif a pu perdre de la valeur. Si un tel indice existe il faut estimer la valeur recouvrable de l'actif.

Perte de valeur = VNC - valeur recouvrable (ou valeur vénale)

b. Valeur recouvrable ou valeur vénale

La valeur recouvrable, c'est la valeur la plus élevée entre le prix de vente net et la valeur d'utilité.

Prix de vente : Montant pouvant être obtenu à la vente d'un actif, lors de la transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien informées et consentantes, diminuées des coûts de sortie.

Valeur d'utilité : C'est la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs estimés attendus de l'utilisation continue de l'actif et de sa sortie à la fin de sa durée d'utilité.

c. Constatation de la perte de valeur

La perte de valeur d'un actif est constatée par la diminution du dit actif et par la comptabilisation d'une charge. En d'autres termes, c'est la valeur recouvrable qui devient inférieure à la VNC. Dans ce cas, la VNC est à aligner à la valeur recouvrable.

Constat d'une reprise de la perte de valeur : Si la valeur recouvrable redevient supérieure à la valeur comptable, il y a lieu de ramener cette dernière à hauteur de cette valeur recouvrable par

le constat d'un produit, sans toutefois dépasser la VNC qui aurait été déterminée si aucune perte de valeur n'avait été comptabilisée pour cet actif au cours d'exercices antérieurs. Après la comptabilisation initiale en tant qu'actif, une immobilisation corporelle doit être comptabilisée à son coût, diminuée du cumul des amortissements et des pertes de valeur.

2-2- Règles spécifiques d'évaluation et de comptabilisation

Autres que les règles générales d'évaluation et comptabilisation ils existent des règles particuliers ou spécifiques.

2-2-1- Immobilisations corporelles et incorporelles Les immobilisations corporelles sont des actifs corporels :

- destinés à être utilisés dans la production de biens ou la fourniture de services, la location à des tiers ou l'administration de l'entreprise ;

- pendant plus d'une période comptable.

Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire, identifiable, sans substance physique, contrôlé et utilisé par l'entité. Le terme identifiable permet de distinguer les immobilisations incorporelles des composantes du goodwill (savoir-faire, notoriété, réputation,...) qui ne sont pas séparables de l'entreprise.

Exemples : logiciels, brevets, droits de reproduction, films cinématographiques, fichiers clients, franchises, parts de marchés,...

Une immobilisation corporelle ou incorporelle est comptabilisée en actif,

- S'il est probable que des avantages économiques futurs associés à cet actif iront à l'entité ;

- Si le coût de cet peut être évalué de façon fiable.

Les immobilisations peuvent être constituées de plusieurs sous-ensembles ayant des durées d'utilisation différentes. Chaque élément dont le coût est significatif par rapport à l'ensemble auquel il appartient doit être amorti séparément'. Les composants d'un actif sont traités comme des éléments séparés s'ils ont des durées d'utilité différentes ou procurent des avantages économiques selon un rythme différent (cas des moteurs d'avions).

Les immobilisations sont comptabilisées à leur coût directement rattachable ou attribuable qui comprend :

- Coût de préparation du site ;

- Frais initiaux de livraison et de manutention ;

- Frais d'installation ;

- Honoraires des professionnels (Architectes, Ingénieurs) ;

- Coût de démantèlement ou de rénovation du site s'il constitue une obligation pour l'entité (provision au passif).

Les dépenses ultérieures engagées pour les immobilisations existantes doivent être traduites en comptabilité sous l'un des deux angles suivants :

- Si restauration du niveau de performance de l'actif : Comptabilisées en charges ;

- Si augmentation de la valeur comptable de ces actifs : (c'est à dire quand il est probable que des avantages économiques futurs, supérieurs original de performance) Comptabilisées en Immobilisation, c'est à dire rajoutées à la valeur comptable de l'actif :

- modification technique d'une unité de production allongeant sa durée de vie ou modifiant sa capacité ;

- amélioration de pièces machines permettant d'obtenir une amélioration substantielle de la qualité ou de la productivité de l'unité ;

- nouveau processus de production pour obtenir une réduction des coûts opérationnels).

a. Amortissements :

Les amortissements doivent se faire suivant un mode d'amortissement linéaire, dégressif, ou selon l'utilisation technique de l'actif concerné (plan d'amortissement) :

- Répartition systématique du montant amortissable d'un actif sur sa durée d'utilité estimée ;

- Tenir compte de la valeur résiduelle probable de l'actif ;

- La durée d'utilité et le mode d'amortissement doivent être réexaminés périodiquement. En cas de modification des estimations ou prévisions antérieures : la dotation de l'exercice et des exercices suivants doit être ajustée' ;

- La durée d'utilité d'une immobilisation incorporelle est présumée ne pas dépasser 20 ans.

b. Les coûts de développement immobilisations.

Les immobilisations corporelles lourdes ou complexes (équipements industriels, ensembles immobiliers,...) occasionnent des dépenses au cours de années suivant leur mise en service (rénovation, réparations, entretien, agrandissement, ...).

Seules peuvent donc être inscrites au bilan les dépenses qui améliorent les performances d'une immobilisations par rapport aux prévisions initiales :

- augmentation de la durée de vie ou de la capacité de l'actif ;

- augmentation substantielle de la qualité ;

- réduction notable des frais d'exploitation liés à l'utilisation de l'actif.

Les dépenses d'entretien ou de réparations qui permettent seulement à l'actif d'atteindre le niveau de performance attendu au moment de son acquisition doivent rester en charges.

c. Dépenses de recherche

Les dépenses afférentes à la première phase de recherche d'un projet interne à l'entreprise constituent des charges, donc elles ne peuvent être immobilisées (Cas des frais de recherche appliquée et fondamentale).

d. Dépenses de développement

Pour être activées (obligatoire), ces dépenses doivent satisfaire aux conditions générales de comptabilisation d'un actif, c'est-à-dire :

- être source de cash flow futurs ;

- avoir un coût mesurable avec fiabilité.

Constituent des immobilisations incorporelles si l'entreprise remplit les conditions ci-après :

- La faisabilité technique nécessaire à l'achèvement en vue de sa mise en service ou de sa vente ;

- L'intention d'achever et de l'utiliser ou de la vendre ;

- Sa capacité à l'utiliser ou la vendre ;

- La façon dont l'immobilisation générera des avantages économiques futurs probable (existence d'un marché ou utilité si en interne) ;

- La disponibilité des ressources (techniques, financières) appropriées pour achever le
développement et utiliser ou vendre ;

- La capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l'immobilisation.

e. Cas particulier des immeubles de placement

Ce sont des biens immobiliers détenus pour en retirer des loyers ou pour valoriser le capital. Ils peuvent être évalués :

- soit à leur coût d'acquisition ou de production des amortissements et des pertes de valeur (méthode du coût) ;

- soit à la juste valeur, les écarts étant chaque année comptabilisés en résultat.

Le choix de la méthode d'évaluation concernant l'ensemble de la catégorie « immeubles de placement »ne doit être en aucun cas modifiable.

f. Cas particulier d'un actif biologique.

L'activité agricole est considérée comme la gestion par une entité de transformation d'actifs biologiques vivants en produits agricoles ou autres actifs biologiques.

Un actif biologique est un animal ou une plante vivants, alors qu'un produit agricole est le produit récolté des actifs biologiques de l'entité.

Exemple d'actifs biologiques : Arbres, vigne, plantes, animaux vivants, etc.. Exemples de produits agricoles : lait, laine, blé, raison, viande abattue.

Ils doivent être évalués lors de leur comptabilisation initiale et à chaque date de clôture à leur juste valeur diminuée des coûts estimés du point de vente, sauf si ce n'est pas possible.

Les gains et pertes provenant de la variation de la juste valeur doivent être portés dans le résultat net de chaque exercice.

g. Evaluation des immobilisations : autre traitement autorisé

Il existe d'autre traitement autorisé concernant les immobilisation : évaluation a chaque fin d'exercice sur la base de leur montant réévalue', sous les condition suivantes :

- les variations doivent enregistrées en capitaux propres ;

- choix définitif pour une ou plusieurs catégories d'immobilisations.

2-2-2- Actifs financiers non courants (Immobilisations financières) : titres et créances

Ce sont des titres et créances à plus d'un an détenus par une entité autres que les valeurs mobilières de placement. Il s'agit principalement des actifs ci-après :

- Titres de participations et créances rattachées ;

- Titres immobilisés de l'activité de portefeuille (participation minoritaire) ;

- Autres titres immobilisés représentatifs de part de capital ou de placement à long terme (obligations et autres emprunts) ;

- Prêts et créances que l'entreprise n'a pas l'intention de vendre à court terme (créances clients de plus de +'2 mois).

a. Titres détenus à des fins de transaction ou disponibles à la vente :

Evalués à la juste valeur, c'est à dire le coût actuel y compris les frais de courtage et les taxes non récupérables et les frais de banque.

A souligner que la juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence norma le.

b. Titres émis par l'entité (prêts et créances)

Evalués au coût amorti, c'est à dire l'actif financier diminué des remboursements en principal et toute dépréciation ou non recouvrabilité (perte de valeur).

Le coût amorti est une méthode qui consiste à amortir toutes les différences entre le coût d'acquisition et le prix de remboursement par l'usage du taux effectif.

La méthode du taux d'intérêt effectif : c'est la méthode qui actualisé le flux attendu de trésorerie à la valeur comptable nette actuelle.

Dans les états financiers individuels les participations dans les filiales, les co-entreprises ou les entités associés qui ne sont pas détenues dans l'unique perspective d'une cession dans un

avenir proche, et les créances rattachées à ces participations sont comptabilisées au coût amorti. Elles sont soumises à la clôture de chaque exercice à un test de dépréciation afin de constater une éventuelle perte de valeur, conformément aux règles générales d'évaluation des actifs.

2-2-3- Stocks et en cours

Conformément au principe de prudence, les stocks sont évalués au plus faible de leur coût et de leur nette de réalisation. A leur sortie du magasin, les stocks sont évalués soit par la méthode FIFO soit par les coûts moyen pondéré d'acquisition.

Une perte de valeur sur stock doit être comptabilisée en charge dans le compte de résultat. Cas particulier des produits agricoles

Evalués lors de la comptabilisation initiale et à chaque de clôture à la juste valeur diminués des coûts estimés du point de vente. Les gains et les pertes provenant de la variation de la juste valeur sont comptabilisés en résultat net de l'exercice.

2-2-4- Subventions

Les subventions sont comptabilisées en produit dans le compte de résultat sur un ou plusieurs exercices au même rythme que les coûts auxquels elles sont rattachées et sont sensées compenser.

Les subventions liées à des actifs amortissables sont comptabilisées en produits dans les proportions de l'a mortissement com ptabilisé.

2-2-5- Provision pour charges

C'est un passif dont l'échéance ou le montant est incertain.

Cette provision est comptabilisée lorsque :

- l'entité a une obligation actuelle, résultant d'un évènement passé ;

- Il est probable qu'une sortie de ressources sera nécessaire pour éteindre cette obligation ;

- Le montant de l'obligation peut être estimé de façon fiable.

2-2-6- Coûts d'emprunts

Les coûts d'emprunts sont comptabilisés en charges financières de l'exercice au cours duquel elles sont encourues, sauf à ce qu'ils soient incorporés dans le coût d'un actif.

L'incorporation des coûts d'emprunts est suspendue en cas d'interruption de l'activité productive. 2-2-7- Charges et produits financiers

Les différés de paiement obtenus ou accordés à des conditions inférieures aux conditions du marché doivent être comptabilisés à leur juste valeur après déduction du produit financier ou du coût financier lié à ce différé.

Valeur nominale de la contrepartie moins (-) Juste valeur de l'opération correspondant au coût estimatif du crédit obtenu ou accordé.

2-3- Opérations particulières

Ils existent des opérations particulières traitées par le nouveau référentiel. 2-3-1- Opérations faites en commun ou pour le compte de tiers

a. Opérations faites en commun

L'enregistrement de ce type d'opérations doit tenir compte :

- des clauses contractuelles ;

- de l'organisation comptable prévue par les co-participants.

Lorsque la comptabilité des Opérations faites en commun est tenue par un gerant, les charges et les produits de ces Opérations faites en commun sont compris dans les charges et produits de ce gérant.

Lorsque les Opérations faites en commun impliquent le contrôle conjoint et la copropriété d'un ou plusieurs actifs, chaque co-participant doit comptabiliser en plus de sa quote-part des produits et charges, une quote-part des actifs et passifs.

b. Concessions

Dans le cadre de concession de service public, les actifs mis dans la concession par le concédant sont inscrits à l'actif du bilan de l'entité concessionnaire.

Le maintien au niveau exigé par le service public du potentiel productif des installations concédées est assuré par le jeu des amortissements ou éventuellement par des provisions adéquates (dépréciations ou renouvellement).

c. Opérations traitées pour le compte de tiers

En qualité de mandataire : L'opération est enregistrée dans un compte de tiers et la rémunération est enregistrée dans un compte de résultat.

Au nom de l'entité : L'opération est enregistrée dans les charges et produits de l'entité. 2-3-2- Contrats a long terme

Un contrat à long terme porte sur la réalisation d'un bien, d'un service dont les dates de démarrage et d'achèvement se situe dans des exercices différents.

Il peut s'agir de :

- Contrats de construction ;

- Contrats de remise en état d'actifs ou de l'environnement ;

- Contrats de prestations de service.

Deux approches de comptabilisation peuvent être prises en considération :

a. Méthode de l'avancement

Les charges et produits sont comptabilisés au rythme de l'avancement. On dégage un résultat comptable au fur et à mesure de sa réalisation.

b. Méthode de l'achèvement

- Si le système de traitement ou la nature du contrat ne permet pas un suivi à l'avancement, on enregistre en produit un montant équivalent à celui des charges constatées dont le recouvrement est probable ;

- Si des pertes à l'achèvement apparaissent comme probables, il y a lieu de constituer une provision pour charges à hauteur de la perte totale du contrat non encore constatée par les enregistrements comptables.

2-3-3- Impôts différés 1

Comptabiliser en charge ou en produit l'impôt sur le résultat imputable aux seules opérations de l'exercice.

- Impôt différé actif recouvrable ; Au cours d'exercices Futurs

- Impôt différé passif payable.

Sont enregistrés au bilan et au compte de résultats

- Décalage temporaire entre la constatation comptable d'un produit ou d'une charge et sa prise en compte dans le résultat fiscal d'un exercice ultérieur dans un avenir prévisible ;

- Déficits fiscaux ou crédits d'impôts reportables si leur imputation est probable dans un avenir prévisible.

2-3-4- Contrat de location-financement 2

Contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété d'un actif avec ou non transfert de propriété en fin de contrat.

La comptabilisation doit se faire comme suit : Chez le preneur :

- Le bien à l'actif (immobilisation) à sa juste valeur ou à la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location ;

- Et au passif l'obligation de payer les loyers futurs.

Chez le bailleur : A l'actif, la créance pour l'investissement net (ou la juste valeur, si le bailleur est fabriquant ou distributeur) .

Chez le preneur et le bailleur : On distingue les intérêts financiers (charge ou produit) et le remboursement en principal (investissement ou créance).

2-3-5- Avantages octroyés aux personnels

Les avantages accordés par une entité à son personnel en activité ou non actif sont comptabilisés en charges dès que le personnel a effectué le travail prévu en contrepartie de ces avantages, ou dès que les conditions auxquelles étaient soumises les obligations contractées par l'entité vis à vis de son personnel sont remplies.

A chaque clôture d'exercice, le montant des engagements de l'entité en matière de pension, de compléments de retraite, d'indemnités et d'allocations en raison du départ à la retraite ou d'avantages similaires des membres de son personnel et de ses associés et mandataires sociaux est constaté sous forme de provisions.

Ces provisions sont déterminées sur la base de la valeur actualisée de l'ensemble des obligations de l'entité vis à vis de son personnel, en utilisant des hypothèses de calcul et des méthodes actuarielles adaptées.

2-3-6- Opérations effectuées en monnaies étrangères

Lors de la comptabilisation initiale, conversion en monnaie nationale, au cours du change au jour de la transaction.

En fin d'exercice, comptabilisation au cours du jour (écarts constatés en pertes et gains de change) des dettes et créances.

2-3-7- Changements d'estimations ou de méthodes comptables, corrections d'erreurs ou d'omissions

Les impacts des changements d'estimation comptable fondés sur de nouvelles informations ou sur une meilleure expérience et qui permettent d'obtenir une meilleure information sont inclus dans le résultat net de l'exercice en cours ou des exercices futurs si ces changements les affectent également.

Un changement de méthode comptable n'est effectué que s'il est imposé dans le cadre d'une nouvelle réglementation ou s'il permet une amélioration dans la présentation des états financiers de l'entité concernée.

L'impact sur les résultats des exercices antérieurs d'un changement de méthode comptable ou d'une correction d'erreur, est imputé sur le montant du poste « report à nouveau » de l'exercice en cours (ajustement du solde d'ouverture des résultats non distribués).

3. Présentation des états financiers, la nomenclature et fonctionnement des comptes 3.1- Les états financiers

Selon le projet de nouveau système comptable financier toute entité entrant dans le champ d'application du présent règlement doit établir annuellement des états financiers.

Les états financiers des entités autres que les très petites entités comprennent' : - un bilan ;

- un compte de résultat ;

- un tableau des flux de trésorerie ;

- un tableau de variation des capitaux propres ;

- une annexe précisant les règles et méthodes comptables utilisées et fournissant des compléments d'informations au bilan et au compte de résultat.

3.1.1. Le bilan

Le bilan décrit séparément les éléments d'actif et les éléments de passif. Il fait apparaître de façon distincte au moins les rubriques suivantes lorsqu'il existe des opérations concernant ces rubriques' :

A l'actif :

- les immobilisations incorporelles ;

- les immobilisations corporelles ;

- les participations ;

- les actifs financiers ;

- les actifs d'impôt ;

- les clients, les autres débiteurs et autres actifs assimilés (charges constatées d'avance) ;

- les stocks ;

- la trésorerie positive et équivalente.

Au passif :

- les capitaux propres avant distributions décidées ou proposées après la date de clôture, en distinguant le capital émis (dans le cas de sociétés), les réserves, le résultat net de l'exercice et les autres éléments ;

- les fournisseurs et autres créditeurs ;

- les passifs d'impôt ;

- les provisions pour charges et passifs assimilés (produits constatés d'avance) ;

- les passifs à plus d'un an à l'origine portant intérêt ;

- les passifs à moins d'un an ;

- la trésorerie négative et équivalente.

La présentation des actifs et des passifs dans le corps du bilan doit faire ressortir la distinction entre éléments courants et éléments non courants.

Bilan des banques et des institutions financières assimilées regroupe les actifs et les passifs par nature et les présente dans un ordre correspondant à leur liquidité et exigibilité relative

Aucune compensation n'est possible entre un élément d'actif et un élément de passif du bilan, sauf si cette compensation est effectuée sur des base légales ou contractuelles, ou si dès l'origine il est prévu de réaliser ces éléments d'actif et de passif simultanément ou sur une base nette.

3.1.2. Le compte de résultat

Le compte de résultat est un état récapitulatif des charges et des produits réalisés par l'entreprise au cours de l'exercice. Il ne tient pas compte de la date d'encaissement ou de décaissement. Il fait apparaître, par différence, le résultat net de l'exercice : bénéfice/profit ou perte.

Les informations minimales présentées au compte de résultat sont les suivantes' :

- une analyse des charges par nature, permettant de déterminer les principaux agrégats de gestion suivants : marge brute, valeur ajoutée, excédent brut d'exploitation ;

- Produits des activités ordinaires ;

- Résultat opérationnel ;

- Produits financiers et charges financières ;

- Charges d'impôt sur le résultat ;

- Résultat des activités ordinaires ;

- Eléments extraordinaires (produits et charges) ;

- Résultat net de la période avant distribution ;

- Pour les sociétés par actions, résultat net par action.

Dans le cas de compte de résultat consolidé :

- la quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des coentreprises consolidées selon la méthode de mise en équivalence ;

- la part des intérêts minoritaires dans le résultat net. 3.1.3. Le tableau des flux de trésorerie (méthode directe et indirecte)

Le tableau de flux de trésorerie a pour but d'apporter aux utilisateurs des états financiers une base d'évaluation de la capacité de l'entreprise à générer de la trésorerie et des équivalents de trésorerie, ainsi que des informations sur l'utilisation de ces flux de trésorerie.

Un tableau des flux de trésorerie présente les entrées et les sorties de disponibilités intervenues pendant l'exercice selon leur origine2 :

-

' L'IASB encourage l'utilisation de la première méthode.

2 Voir l'annexe n° 2.4.

flux générés par les activités opérationnelles (activités qui génèrent des produits et autres activités non liées à l'investissement et au financement) ;

- flux générés par les activités d'investissement (décaissements sur acquisition et encaissements sur cession d'actifs à long terme) ;

- flux générés par les activités de financement (activités ayant pour conséquence de modifier la taille et la structure des fonds propres ou des emprunts) ;

- flux de trésorerie provenant des intérêts des dividendes, présentés séparément et classés de façon permanente d'un exercice à l'autre dans les activités opérationnelles, d'investissement ou de financement.

Les flux de trésorerie d'exploitation peuvent être présentés de deux façons' :

- Soit par la méthode directe : qui raisonne directement en flux monétaires ;

- Soit par la méthode des flux indirects : qui part du résultat net pour arriver à la variation de trésorerie.

3.1.4. L 'état de variation des capitaux propres

L'état de variation des capitaux propres constitue une analyse des mouvements ayant affecté chacune des rubriques constituant les capitaux propres de l'entité au cours de l'exercice. Les informations minima les à présenter dans cet état concernent les mouvements liés2 :

- au résultat net de l'exercice ;

- aux changements de méthode comptables et aux corrections d'erreurs fondamentales dont l'impact a directement été enregistré en capitaux propres ;

- aux autres produits et charges enregistrés directement dans les capitaux propres ;

- aux opérations en capital (augmentation, diminution, remboursement...) ;

- aux distributions de résultat et affectations décidées au cours de l'exercice.

3.1.5. L 'annexe

L'annexe comporte des informations sur les points suivants, dès lors que ces informations présentent un caractère significatif ou sont utiles pour la compréhension des opérations figurant sur les états financiers3 :

- les règles et les méthodes comptables adoptées pour la tenue de la comptabilité et l'établissement des états financiers (la conformité aux normes doit être précisée, et toute dérogation doit être expliquée) ;

- les compléments d'information nécessaires à une bonne compréhension du bilan, du compte
de résultat, du tableau des flux de trésorerie et de l'état de variation des capitaux propres ;

- les informations concernant les entités associées, filiales ou société mère ainsi que les transactions ayant éventuellement eu lieu avec ces entités ou leurs dirigeants : nature des

relations, types de transaction, volume et montant des transactions, politique de fixation des prix concernant ces transactions ;

- les informations à caractère général ou concernant certaines opérations particulières nécessaires à l'obtention d'une image fidèle.

En principe, chaque poste du bilan et du compte de résultat devrait renvoyer à une note dans l'annexe.

3.2- La nomenclature et fonctionnement des comptes

Le projet de nouveau système comptable financier précis qu'il existe une nomenclature de compte obligatoire peut aider à l'adoption d'une information financière conforme aux normes internationa les.

3.2.1. Nomenclature des comptes

a. Principes du plan de comptes

Chaque entité établit au moins un plan de comptes qui doit être adapté à sa structure, son activité, et ses besoins en information de gestion. Le compte est la plus petite unité retenue pour le classement et l'enreg istrement des mouvements com ptables.

Les comptes sont regroupés en catégories homogènes appelées classe. Il existe deux catégories de classe de comptes :

- des classes de comptes de situation ;

- des classes de comptes de gestion.

Chaque classe est subdivisée en comptes qui sont identifiés par des numéros à deux chiffres ou plus, dans le cadre d'une codification décimale.

b. Cadre comptable obligatoire

Un résumé du plan de comptes présentant pour chaque classe la liste des comptes à deux chiffres constitue le cadre comptable dont l'application est obligatoire pour toutes les entités quelle que soit leur activité et quelle que soit leur taille sauf dispositions spécifiques les concernant. A l'intérieur de ce cadre, les entités ont la possibilité d'ouvrir toutes les subdivisions nécessaires pour répondre à leurs besoins. Une nomenclature de comptes à trois chiffres ou plus correspondant à une ventilation des charges par nature est également proposée'.

Les opérations relatives au bilan sont réparties en cinq classes de comptes qualifiées de comptes de bilan. Le cadre comptable de ces comptes de bilan est le suivant2 :

- Classe ' Comptes de capitaux ;

- Classe 2 Comptes d'immobilisations ;

- Classe 3 Comptes de stocks et en-cours ;

- Classe 4 Comptes de tiers ;

- Classe 5 Comptes financiers.

' Voir l'annexe n° 3.

2 Nomenclature des comptes a trois chiffres utilisés dans le chapitre suivant.

Les opérations relatives au compte de résultat sont réparties en deux classes de comptes qualifiées de comptes de gestion. Le cadre comptable de ces comptes de gestion est le suivant :

- Classe 6 Comptes de charges ;

- Classe 7 Comptes de produits.

Les classes 0, 8 et 9 non utilisées au niveau du cadre comptable peuvent être utilisés librement par les entités pour le suivi de leur comptabilité de gestion, de leurs engagements financiers hors bilan, ou d'éventuels comptes spéciaux qui n'auraient pas leur place dans les comptes de classes 1 à 7.

3.2.2. Fonctionnement des comptes

Le plan de comptes de l'entreprise donne la nomenclature des comptes à utiliser, définit leur contenu et précise les règles particulières de fonctionnement par référence à la nomenclature et aux règles générales de fonctionnement présentées dans la norme générale. L'adaptation de la nomenclature accompagnée par des règles de fonctionnement Cette partie présente les règles de fonctionnement de chaque compte à deux chiffres.

3.3. Comptabilité simplifiée applicable aux TPE

Les petites entités qui remplissent certaines conditions de chiffre d'affaires, d'effectif et d'activité fixées par le Ministère des Finances sont assujetties sauf option contraire de leur part à une comptabilité dite de trésorerie.

Cette comptabilité de trésorerie repose sur l'établissement d'un état des encaissements et des décaissements dégageant le flux net de trésorerie (recette ou perte nette).

Les entités assujetties à une comptabilité de trésorerie tiennent compte dans le calcul de leur résultat et dans l'établissement de leur situation financière des variations des actifs, créances et dettes inventoriées constatées entre le début et la fin d'exercice, uniquement dans la mesure où ces éléments présentent un caractère significatif compte tenu de leur importance relative ou de leur nature.

Dans le cadre d'une comptabilité de trésorerie, le fait générateur de l'enregistrement comptable est l'encaissement (recette) ou le décaissement (dépense).

La valeur probante d'une comptabilité de trésorerie suppose que les conditions suivantes sont remplies :

- tenue régulière de livres de trésorerie (livre de recettes, avec éventuellement un regroupement des recettes journalières de faible montant, livre de dépenses) enregistrant les opérations dans l'ordre chronologique ;

- conservation des principales pièces justificatives : factures reçues ou émises, bandes de caisse, relevés de banque, copies de lettres...). Ces pièces justificatives, internes ou externes à l'entité, sont datées, classées et numérotées.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984