Conclusion du chapitre 2
L'ouverture de l'économie algérienne sur la
mondialisation est aussi une occasion de réformer ou d'adapter en
profondeur le cadre comptable existant à savoir le PCN applicable depuis
1975 à nos jours, lequel a bien fonctionné dans une
économie dite centralisée mais qui de plus en plus ne
répond pas au souci des professionnels et des investisseurs à
savoir :
- approche patrimoniale au détriment de l'approche
économique ;
- adéquation avec les préoccupations de
l'administration fiscale et autres ;
- Le PCN est resté figé sur les
problèmes de prise en charge des instruments de gestion des
années 70 à 90, alors que l'économie algérienne
était condamnée à s'adapter constamment à la
nouvelle donnée du commerce international, qui lui aussi évolue
constamment (concept de marché, juste valeur, valeur d'utilité,
etc..).
L'Algérie, à travers la réflexion et
l'élaboration du projet du nouveau référentiel comptable
d'entreprise s'est logiquement inscrite dans l'application des principales
normes IAS-IFRS mises en oeuvre dans les pays européens, ayant
déjà de fortes traditions en matière de doctrine et cadre
comptable comme les pays anglo-saxons, la France et l'Allemagne.
Le cadre conceptuel définit les principes et les
hypothèses devant servir à l'établissement des
états financiers des entreprises : bilan, compte de résultat.
Cela permettra la mise en avant de l'aspect économique et financier des
opérations au lieu de leurs apparences juridiques et prévoit, en
outre, un système d'information très simplifié,
basé sur une comptabilité de trésoreries pour les
micro-entreprises. Ainsi, le nouveau système comptable des entreprises
sera adapté aux changements intervenus dans l'environnement de
l'entreprise qui opère aujourd'hui dans le cadre d'une économie
libérale où il y a des opérations et des transactions
spécifiques.
Leur mise en oeuvre pratique sur le terrain ne se fait pas
sans poser la problématique liée aux exigences dans la
concrétisation de l'application de ces normes par rapport à la
nature, la complexité et les règles juridiques et fiscales qui
relèvent des sources et souveraineté de chaque pays.
|