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Le projet du nouveau système comptable financier algérien, anticiper et préparer le passage du PCN 1975 aux normes IFRS

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par Samir Merouani
Ecole Superieure du Commerce Alger - Magister 2007
  

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Chapitre 2 :
LES RÉFORMES COMPTABLES EN ALGÉRIE.

Chapitre 2 :
LES RÉFORMES COMPTABLES EN ALGÉRIE.

En 1962, au lendemain de l'indépendance, l'Algérie reconduit, par la loi 62-157 du 31 décembre, la législation française sauf les textes qui peuvent porter atteinte à la souveraineté national. Dans ce cadre, l'Algérie hérite du Plan Comptable Général Français (PCG) de 19571.

Ce n'est que lors de l'installation officielle du CSC en 1972 que le ministre des finances lui confie une mission, qui consiste en l'élaboration d'un nouveau plan comptable, ce nouveau plan comptable, appelé Plan Comptable Nationale (PCN), est promulgué en 1975, son application effective débute en 1976.

Depuis sa promulgation, le PCN n'a connu de modification qu'avec les quatre additifs antérieurement présentés. L'Algérie aborde une nouvelle étape caractérisée par une ouverture de l'économie. Les réformes entreprises depuis la fin des années quatre-vingt ont pour objectif le passage à l'économie de marché. En 1998 les autorités publiques ont décidé de compléter les réformes entreprises par la réforme du PCN afin de répondre aux besoins résultant des réformes et du nouvel environ nement.

Aussi, aujourd'hui tous les professionnels se rendent compte de ses limites et ses insuffisances bref son inadaptation a l'environnement économique actuel. Et ainsi plusieurs domaines ne sont pas solutionnés et de nouvelles opérations et événements apparus depuis la réforme économique engagée par notre pays, sont resté non traités.

Enfin, un projet d'un nouveau système comptable s'inscrit dans le cadre des réformes profondes engagées en Algérie. Soumis en 2001 au ministre des Finances, le projet a été examiné et endossé en juillet 2006 en conseil du gouvernement.

Dans ce chapitre nous allons présenter le PCN, leurs insuffisances et nous reprenons les travaux réalisés depuis 1998 relatifs à la réforme du PCN. Et présentation le projet du nouveau système comptable financier algérien.

SECTION 1 : LE PLAN COMPTABLE NATIONALE 1975

L'Algérie entame des 1969 la première tentative de remplacement du PCG, l'élaboration d'un nouveau plan comptable s'inscrit dans le cadre du processus de la mise en place de la stratégie de développement, ce n'est qu'en 1975 que le PCN voit le jour après la deuxième tentative de replacement du PCG en 1972. Ce plan est réalisé par la Société National de Comptabilité (SNC) avec la participation d'experts comptable Français du Conseil National de comptabilité et de l'institut National des Statistiques et des Etudes Economiques et d'un professeur de l'université de Prague. Les concepteurs du nouveau plan comptable ont étudié les plans comptables de l'Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne et Tchécoslovaque.

Cette section est consacrée à l'examen des orientations et des lignes directrices du PCN, de son cadre juridique et à sa présentation.

1. Orientations et lignes directrices du PCN 1975

Le PCG, datant de 1947 et révisé en 1957, et appliqué par les entreprises en Algérie avant l'entrée en vigueur du PCN. Les concepteurs du PCG de 1957 ont lancé une réforme en 1971 pour tenir compte de l'évolution économique et juridique, des besoins en information comptable et des moyens modernes de traitement de l'information et l'adaptation de la quatrième directive européenne. Le besoin de révision est ressenti aussi en Algérie étant donné que les cadres juridique et économique dans lesquels évoluent les entreprises ont fait l'objet de modification.

Le PCG de 1957 répondait aux besoins d'une économie libérale régulée par le marché. Cette approche ne satisfait pas les besoins d'information d'une politique planifiée1.

Du point de vue des options économiques prises par l'Algérie, le PCG présente des insuffisances. La difficulté résulte de l'obtention des informations exploitables par les gestionnaires, les institutions financière et le planificateur. Par exemple, la difficulté d'avoir des information facilement agrégées à partir des états financiers sans faire des retraitements et l'absence d'une bonne structure pour le suivi et le contrôle de cessions internes, les institutions financières ont besoin d'un classement des dettes et des créances par liquidité (court, moyen et long terme) et la répartition de ces dernières en monnaies étrangères, pour la gestion de la dette et le financement des entreprises.

Dans sons discours prononcé le 05 Mai 1972, à l'occasion de l'installation officielle du CSC, le ministre des finances2 précise que le développement accéléré et planifié de l'économie Algérienne a mise à jour les insuffisances de certains instruments et techniques de gestion hérités de la période coloniale, qui sont inadaptés dans le contexte d'une économie indépendante et planifiée en cours d 'éd ification.

Par la même occasion le ministre des finances confie au CSC deux missions l'assainissement de la profession comptable et d'expert comptable et l'élaboration d'un nouveau plan comptable type. En plus des deux premières missions, le ministre des finances1 confie au CSC la réforme de la comptabilité publique. Le ministre des finances donne des orientations pour chaque mission attribuée au CSC. Notre intérêt est porté sur les orientations concernant la deuxième mission qui se résument ainsi :

- Prendre en considération les besoins des utilisateurs de l'information comptable, à savoir les organismes bancaires et organisme central de planification ;

- Fixer et simplifier le vocabulaire comptable et déterminer les normes pour la production des documents ;

- Elaborer un plan comptable qui représente un outil adapté aux besoins de la planification algérienne ainsi qu'aux besoins de la gestion des entreprises (un instrument de prévision et de prise de décision), selon le ministre des finances, le PCG 1957, du point de vue de la planification, est un instrument inadapté, pare ce qu'il ne permet pas de déterminer annuellement des grandeurs comme la valeur ajoutée, la formation brut du capital fixe, l'épargne nette et l'investissement productif. Ces grandeurs doivent être trouvées dans le nouveau plan comptable ;

- Fournir à la comptabilité nationale des informations facilement agrégées et avec une signification claire a des fins statistiques et prévisionnelles. ces informations doivent être obtenues sans opérer des reclassements et des calculs savants ;

- En second lieu, comme le précise le ministre des Finances, le plan comptable doit constituer un outil de gestion pour les responsables des entreprises. Un instrument qui permet la prise de décision et le control de leur application pour pouvoir corriger à temps l'orientation prise par l'entreprise et assurer la base de nouvelles prévisions. Il s'agit également de permettre aux entreprises de connaître les coûts et prix de revient des services et biens produits par l'entreprise et de mesurer à tout moment le niveau des stocks.

Le ministre des Finances2 souligne aussi les insuffisances, devant être prises en considération et peuvent constituer des limites aux changements, qui consistent en la pénurie en cadres comptables qualifiés et formés selon les principes du PCG de 1957. Il conseille une réforme progressive pour assurer son application effective. En principe, le plan comptable proposé serait une solution à court terme et révisable. Le ministre des Finances conseille aussi au CSC de se référer à certaines expériences des pays à économie planifiée.

C'est dans l'optique de rénovation des instruments de la politique économique et financière que s'inscrit la mission confiée au CSC qui consiste en la révision du plan comptable existant pour doter le pays d'outils de gestion adaptés au processus de planification économique et financière.

2. Cadre juridique du Plan Comptable National (PCN 1975)

Le PCN est promulgué sous forme d'une ordonnance et d'un arrêté d'application; ces textes ont un caractère schématique.

2.1. L'Ordonnance 75-35

L'ordonnance 75-35 du 29 Avril 1975 portant Plan Comptable National traite du champ d'application du PCN, à savoir les organismes publics à caractère industriel et commercial, les sociétés d'économie mixte et les entreprises qui, quelle que soit leur forme, sont soumises au régime de l'imposition d'après le bénéfice réel.

Flle traite aussi des plans comptables sectoriels qui seront élaborés en adaptant le PCN aux différents secteurs d'activité et de la comptabilité analytique. La liste des comptes est annexée à l'ordonnance1.

2.2. L'Arrêté d'application

L'arrêté d'application du 23 Juin 1975 relatif aux modalités d'application du plan Comptable National traite de l'organisation et la gestion comptable, de l'évaluation des investissements et des stocks et des documents de synthèse.

Concernant la partie consacrée à l'organisation et la gestion comptables, l'arrêté d'application précise que l'entreprise doit tenir une comptabilité détaillée pour permettre l'enregistrement et le contrôle des opérations et l'élaboration des documents de synthèse. Il laisse aux entreprises la liberté concernant l'organisation et la tenue comptable. Les entreprises peuvent ouvrir des souscomptes à l'intérieur des comptes du PCN si c'est nécessaire. Il donne aussi la liberté aux entreprises d'organiser leur comptabilité pour pouvoir calculer les coûts et les prix de revient et élaborer et contrôler les budgets. Les définitions et les règles de fonctionnement des comptes sont présentées en annexe 1 de l'arrêté d'application. Fn plus des définitions et des règles de fonctionnement des comptes, l'annexe 1 contient des dispositions particulières relatives aux subventions d'investissement, à l'inventaire intermittent et aux cessions interentreprises.

Fn plus des registres dont la tenue est obligatoire en application du code de commerce, à savoir le livre journal et le livre d'inventaire, l'arrêté d'application prévoit la tenue d'autres registres sans les préciser, pour pouvoir connaître la situation de l'entreprise et établir les balances périodiquement.

Il est précisé dans l'arrêté d'application que la comptabilité doit être tenue en monnaie nationale selon la méthode de la partie double en enregistrant les opérations situées au niveau national et celles située à l'étranger séparément. L'enregistrement comptable doit être sans compensation et appuyé par une pièce justificative qui remplit un certain nombre de condition.

Les entreprises peuvent tenir leurs livres comptables selon la forme et par tous les moyens qu'elles jugent appropriés à condition de centraliser les opérations périodiquement dans le journal général. Toutefois, le procédé choisi doit donner un caractère de sincérité aux écritures comptables

L'arrêté d'application précise les conditions de la tenue des livres comptables pour leur donner une force probant vis-à-vis des tiers et traite de la conservation des livres comptables et des pièces justificatifs (dix ans). La date de clôture de chaque exercice est fixée au 31 Décembre de chaque année sauf dérogation du ministre des Finances.

L'évaluation des investissements et des stocks sera traitée ultérieurement. Concernant la partie consacrée aux documents de synthèse, l'arrêté d'application ne lui consacre qu'un article renvoyant à l'annexe 2 où est présentée la forme des documents de synthèse. Les autres articles de cette partie traitent des résultats caractéristiques de gestion.

2.3. Les additifs du Plan Comptable National

Le PCN a connu quatre additifs depuis 1975. La circulaire 185/F/DC/CE/89/047 du 24 Mai 1989, relative à la comptabilisation des opérations liées à l'autonomie des entreprises1, traite :

- des apports en distinguant entre les apports appelés et non appelés et du compte associés en distinguant entre associés-apports en numéraires, associés-apports en nature et associés défailla nts;

- du notaire qu'est un sous-compte du compte disponibilités où sont enregistrés les fonds en dépôt chez le notaire ;

- des emprunts obligataires qui sont un sous-compte du compte dettes d'investissements ;

- des opérations sur titre de participation en subdivisant le compte titres de participation;

- de la répartition des bénéfices en prévoyant des sous-comptes pour les coupons et dividendes à payer, la part des bénéfices due au personnel, la participation des travailleurs aux bénéfices de l'entreprise, les jetons de présence et les tantièmes à payer.

La circulaire 635F/DC/CE/90/046 du 11 Mars 1990, relative à la comptabilisation de la participation des travailleurs aux bénéfices de l'entreprise, précise les enregistrements nécessaires à cette opération.

L'instruction 001/95 du 02 Octobre 1995, relative à l'harmonisation de la comptabilité des fonds de participation, traite des modes de comptabilisation des opérations spécifiques aux fonds de participation, à savoir :

- les actions reçues des entreprises publiques économiques;

- les fonds reçus de l'Etat pour intervenir en entreprise : dépenses en capital pour le
développement des entreprises publiques économiques et au titre des assainissements;

- les dividendes produits par les titres;

- les produits financiers des placements des fonds (apports d'Etat et dividendes);

- les comptes courants des associés.

L'instruction prévoit la création de deux sous-comptes; le compte 41 (valeurs mobilières gérées pour compte et opérations liées) et le compte 51 (valeur mobilières détenues pour compte et opération liées).Les sous-compte du compte 41 enregistrent les créances détenues par l'Etat sur les entreprises publiques économiques et confiées en gestion aux fonds de participation. Les souscomptes du compte 51 enregistrent les valeurs confiées par l'Etat au fonds de participation qui en assure la gestion et les produits générés par ces mêmes valeurs. L'instruction fournit le contenu et les règles de fonctionnement des sous-comptes de chaque compte.

L'instruction 518/MF/DGC du 21 Avril 1997, relative à la comptabilisation de la réintégration de l'écart de réévaluation, précise les sous-comptes du compte 15 : écart de réévaluation et les modalités de comptabilisation.

Il faut signaler que cinq plans sectoriels sont promulgués. Ils concernent le secteur agricole (1987), le secteur des assurances (1987), le secteur du bâtiment et travaux publics (1988), le secteur du tourisme (1989) et le secteur bancaire (1992). Les cinq plans comptables présentent, en général, la liste des comptes, la terminologie explicative et les règles de fonctionnement des comptes et les documents de synthèse, notant qu'aucun d'eux ne traite de la comptabilité analytique1.

3. Les insuffisances du PCN 1975

La démarche de présentation du PCN sera suivie pour traiter de ses insuffisances, en abordant en premier lieu ses insuffisances conceptuelles et ensuite ses insuffisances techniques.

3.1. Insuffisances conceptuelles

Les insuffisances conceptuelles se rapportent au cadre conceptuel, aux objectifs et utilisateurs de l'information comptable, aux principes comptables, à la définition des concepts comptables et à la normalisation comptable.

3.1.1. Référence à un cadre conceptuel

L'absence d'un cadre conceptuel même implicite a provoqué la stagnation de la comptabilité. Sans un référentiel, les nouveaux problèmes et situations non prévus par le PCN ne peuvent être résolus et même s'ils sont résolus par interprétation personnelle des professionnels, les interprétations ne seront pas forcement contondant. Le cadre conceptuel permet de définir les principes et les objectifs sur lesquels les règles de la comptabilité et de la publication des comptes sont fondées. Par exemple, les bien en crédit bail ne sont pas inscrits à l'actif ou sont inscrits à l'actif selon que la définition donnée à l'actif fait référence à la notion juridique ou à la notion économique.

3.1.2. Les objectifs et les utilisateurs de l'information comptable.

La non-définition des objectifs et des utilisateurs de l'information comptable constitue une insuffisance conceptuelle. La conception actuelle du PCN privilégie les informations macro-

1 Salim BENADDA. L'adaptation du plan com ptable national aux nouvelles mutations de l'économie algérienne. Mémoire de fin d'études. Institut d'Economie Douanière et Fiscal. 18eme promotion, 2001, P.16.

économiques et statistiques à travers le classement des charges par nature et l'élaboration de certaines grandeurs. Cependant, au niveau international, l'objectif de la comptabilité est de satisfaire les besoins d'information de plusieurs utilisateurs dont les institutions de planification et de statistiques. Les objectifs macro-économiques assignés à la comptabilité peuvent conduire à des information qui n'intéressent pas les autres utilisateurs, voire l'entreprise elle-même'.

Les principes comptables.

Les principes sur lesquels est fondée la comptabilité ne sont pas clairement exprimés. La définition des concepts comptables.

Le PCN ne donne pas de définition aux concepts comptables actif, passif, capitaux propres, produits et charges et ne précise pas les conditions de leur prise en compte.

La normalisation comptable.

En laissant son développement aux plans sectoriels et aux entreprises, la comptabilité analytique n'est pas prise en charge sérieusement.

3.2. Insuffisances techniques

Elles se rapportent au cadre comptable, à la classification des comptes, aux documents de synthèse, à l'inventaire permanant, aux règles d'évaluation, aux définition et règles de fonctionnement, au traitement de certaines opérations, aux supports et documents comptables et à la comptabilité et à la fiscalité.

3.2.1. Le cadre comptable

La nomenclature du PCN ne prévoit pas certains comptes, nous donnons quelques-uns par classe à titre indicatif.

Classe'.

- capital amorti, non amorti;

- prime de conversion d'obligation en action;

- provisions réglementées;

- primes d'émission;

- primes de remboursement.

Classe 2.

- charges à repartir sur plusieurs exercices;

- terrain non aménagés, sous-sols, terrains bâtis;

- construction sur sol d'autrui;

- investissements financiers;

- gros entretien;

- crédit bail.

Classe 4.

- produits à recevoir;

- subventions à recevoir;

- provisions pour dépréciation des comptes de groupes et associes;

- intérêts courus à recevoir;

- provision pour dépréciation des comptes financiers;

- groupe de sociétés.

Classe 5.

- dettes provisionnées pour congés payés;

- découvert bancaire;

- groupe de sociétés (créances).

Classe 6.

- pertes de charge;

- services bancaires;

- entretien et grosses répa rations;

- rémunération du personnel intérimaire ou détaché;

- sous-traita nce;

- avantages en nature accordés au personnel;

- redevance de crédit bail;

- allocations familiales;

- prime de scolarité.

3.2.2. La classification des comptes

Aucune distinction n'est faite entre actifs courants/non courants et entre passifs courants/non courants. La classification des dettes et des créances par nature, et non pas par liquidité et exigibilité, ne facilite pas l'analyse financière. Même les tableaux de créances et dettes donnent cette analyse comme deuxième critère de classification après la classification par nature.

La définition des classes 2, 3 et 4 reposant sur une optique juridique de l'entreprise (patrimoniale) ne permet pas de présenter l'outil de production, ni distinguer entre actifs d'exploitation et hors exploitation ni de présenter les biens utilisés en exploitation qui ne sont pas la propriété de l'entreprise.

Les frais de recherche et développement sont considérés comme des frais préliminaires et non pas comme des valeur incorporelles. Les valeurs incorporelles sont limitées au fonds de commerce et aux droits de propriété industrielle et commerciale.

Les valeurs mobilières sont incluses parmi les éléments du compte créances d'investissement. Ce dernier regroupe les titres de participation et les titres de placement, notant que le titres de placement sont des valeurs à court terme alors qu'un investissement et par définition une valeur durable. Le compte créance d'investissement ne représente pas des droits

acquis sur des investissement mais des emplois de fonds immobilisés qui peuvent être assimilés à des investissements.

Les dotations aux provisions pour dépréciation des stocks ou créances sont considérées comme hors exploitation alors quelles ne représente aucun caractère exceptionnel dans la vie courante de l'entreprise.

Il y a certaines exceptions au principe de codification. Il s'agit des comptes 46-56, 468-586 et 469. les comptes 46 et 56concernent pour le premier les avances sur des charges d'exploitation et pour le deuxième, les dettes induites par des charges d'exploitation. Les comptes 468 et 568 ne correspondent pas à des créances ou dettes sur provisions ou amortissements, le compte 469 ne correspond pas à une créance hors exploitation. Ces insuffisances méthodologiques n'ont pas l'incidence négative sur le fonctionnement des comptes, mais sont une preuve que l'architecture n'est pas parfaite.

3-2-3- les documents de synthèse

Les documents de synthèse sont nombreux, dix sept tableaux, et les mêmes quelles que soit la taille et l'activité de l'entreprise. En raison de l'absence d'application du principe de l'importance relative, toute les entreprise, même les petites, sont obligées de fournir toutes les informations exigées par le PCN.

a.Le bilan

La forme du bilan ne fait pas référence aux données de l'exercice précédent. Pour permettre de faire la comparaison, pour la faire il faut avoir recours aux tableaux explicatifs. L'actif ne fait pas apparaître les masses comme les actif immobilisés, les actifs circulants, les dettes ou créances à long terme et les dettes ou créance à court terme. Au niveau du bilan, la situation patrimoniale est privilégiée à la situation économique.

b. Le TCR

Là aussi, la forme retenue pour le TCR ne présente pas les données de l'exercice précédent. Le TCR ne fait pas distinction entre le résultat courant et le résultat financier et ne fait pas référence à certains soldes intermédiaires reconnus au niveau international. De plus, le résultat qui apparaît au TCR n'est pas un indicateur de la performance de gestion de l'entreprise, parce qu'il inclut des opérations ayant un caractère social est il et il est faussé par les charges exceptionnelles.

c. Les tableaux explicatifs

Le tableau des mouvements patrimoniaux n'est ni un tableau de financement ni un tableau de flux de trésorerie. Il ne permet pas de faire la distinction entre flux d'exploitation, flux d'investissement et flux de financement. Par contre, il permet de faire la comparaison avec l'exercice précédent absente du bilan et nécessaire pour l'analyse financière. Le tableau des fonds propres donne une analyse par origine des fonds propres et non pas la variation de l'actif net. Le tableau des engagements, comme déjà précisé, ne fournit que des informations sur les engagements reçus ou donnés comptabilisés. le tableau des renseignements divers donne des

information brèves. Les autres tableaux (du n° 4 au n° 15) constituent une analyse par nature des éléments du bilan et du TCR.

Les tableaux explicatifs ne semblent pas avoir de l'intérêt pour l'entreprise et ses partenaires, étant donné qu'ils constituent une analyse détaillée par nature des éléments du bilan et du TCR et ne permettent pas de mieux apprécier la situation de l'entreprise. Ils sont plus utiles à la comptabilité nationale en l'alimentant d'informations pour la constitution des agrégats macroéconomiques.

3-2-4- l'inventaire permanent

L'application des système d'inventaire permanent exige un niveau d'organisation interne de l'entreprise, qui repose sur un système d'information intégré des fonctions suivantes : la fonction d'enregistrement (comptabilité, informatique), la fonction opérationnelle (achat, production) et la fonction de contrôle (direction générale, contrôle de gestion), la multiplication des activités et l'éloignement géographique de certaines unités rendent le suivi permanent des stocks difficile. La gestion des stocks suivant l'inventaire permanent n'est pas déterminée par les besoins et les possibilités de l'entreprise, mais exigée pour toutes les entreprises.

3-2-5- les règle d'évaluation

Les règles d'évaluation comme la terminologie sont incorporées dans les règles de fonctionnement et les définitions des comptes. Les règles d'évaluation et de comptabilisation sont très sommaires lorsqu'elles existent. Le PCN préconise le coût historique comme méthodes d'évaluation à la date de l'inventaire. Aucune méthode n'est préconisée pour l'évaluation des entrées et les sorties de stock; une liberté est donnée aux entreprises pour le choix de la méthode valorisation la plus appropriée aux spécificités de ses stocks.

Les notions de coût historique d'acquisition, de coût d'achat, de coût de production, de valeur estimée, de valeur de réalisation, des frais accessoires, de charges directes et indirectes utilisées par le PCN ne sont pas définies. L'évaluation de certains éléments, comme les actifs et passif en monnaies étrangers, les événements postérieurs, les prestations et services en cours en fin d'exercice, ne sont pas traités.

Le PCN ne donne aucune précision sur les méthodes d'amortissement, les taux d'amortissement et la procédure de constitution des provisions pour dépréciation des stocks et des créances douteuses. En outre, aucune précision n'est donnée concernant les provisions pour dépréciation des créances. Le caractère hors exploitation donné aux provisions conduit les professionnels à restreindre la constitution de provisions. L'administration fiscale donne des taux d'amortissement à titre indicatif.

3-2-6- La définition et les règles de fonctionnement

Les règles de fonctionnement des comptes sont sommaires. La définition de certaines classes et leur intitulé ne correspond pas à leur contenu.

La classe 1 contient parmi ses éléments les liaison inter-unités, les résultats en instance d'affectation, les provisions pour pertes et charges qui ne constituent pas des moyens de financement apportés ou laissés à la disposition de l'entreprise.

La classe 2, le terme préliminaire ne reflète pas le contenu de ce compte, étant donné que quelque frais sont engagés après le commencement de l'exploitation de l'entreprise (frais de développement) alors que le terme préliminaire désigne des frais engagés avant le commencement de quelque chose, c'est-à-dire les frais engagés à la création et ultérieurement dans le cadre d'extension, d'ouverture d'un nouvel établissement ou de modification de capital. Les autres frais sont considérés comme les frais de recherche et développement.

La classe 4 contient des comptes qui ne constituent pas des créances, à savoir les comptes débiteurs du passif, les frais payés d'avance, les dépenses en attente d'imputation, les titres de participation et les cautionnement . le compte 42 abrite des comptes qui n'ont aucun rapport avec les investissements comme les prêts, les placements et les cautionnements versés.

La classe 5 contient des comptes qui ne représentent pas des dettes comme les comptes créditeurs de l'actif, les cautionnements, les produits comptabilisés d'avance et les recettes en attente d'imputation.

3-2-7- le traitement de certaines opérations

Le PCN ne traite pas de certaines opérations. Nous en citons quelques-unes: le crédit-bail, les opérations en monnaies étrangères, les investissement incorporels, les fusions, les liquidations, la consolidation, les contrats à long terme, les impôts différés, les congés à payer, l'activation des frais de recherche et développement, les engagements de retraite, le changement des méthodes comptables,... etc.

3-2-8- les supports et documents comptables

Le PCN ne prévoit pas de développement relatif à l'organisation de la comptabilité informatisée, à l'existence et au fonctionnement des livres comptables, à l'établissement de manuel des procédures comptables et aux support et documents comptables. Il laisse l'organisation comptable à l'appréciation de l'entreprise.

3-2-9- la comptabilité et la fiscalité

La comptabilité respecte les limites de déductibilité fiscale pour les provisions pour dépréciation ou les provisions pour risques et charges sans tenir compte de la réalité économique. Le même principe est retenu pour les amortissements.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld