Section 1 : Les arguments théoriques et
pratiques favorables à l'impact de la micro intermédiation sur le
développement économique.
Cette section nous permettra de faire un large tour d'horizon
de la littérature théorique faisant les liens entre
l'économie réelle et économie financière dans le
processus de développement économique. On s'appuiera sur les
travaux réalisés sur le développement financier en prenant
en compte la situation particulière des pays pauvres qui tient à
l'émergence de la micro intermédiation dans ces pays. Pour mieux
visualiser l'impact de la micro intermédiation et sa justification aussi
bien d'un point de vue théorique que pratique, il faille tout d'abord de
dresser un bilan de la littérature (1), avant d'analyser plus
en détail le rôle de la structure du système financier (2),
c'est-à-dire l'architecture financière des dits pays pour
approfondir la compréhension. On s'intéressera par ailleurs aux
préconisations théoriques en termes de politiques de
développement (3) et leurs misent en oeuvres ainsi que les
conséquences économiques et sociales. Le chapitre traite du
financement de l'économie avec un intérêt pour les services
financiers dit informelle indispensable à la croissance.
§1-un tour horizon théorique
A/Aux origines des théories du
développement
On a l'influence des théories de la croissance sur
l'économie du développement qui se traduit par la
problématique de l'accumulation. Cette approche originelle envisage le
sous développement comme un état de sous accumulation qu'il
conviendrait de dépasser. C'est en ce sens que les pionniers du
développement de Nurkse à Rostow considèrent un rôle
central à détention et à l'accumulation du capital. Pour
eux, le sous développement est envisagé comme un état de
sous accumulation qu'il convient de dépasser. A ce propos le sous
développement est vue comme : « la résultante d'un
équilibre suboptimal (cercles vicieux de Nurkse) ou d'un simple retard
(étapes de la croissance de Rostow) ».6 Ces auteurs
mettent en avant la faiblesse du revenu qui serait à l'origine de
blocages qui entretiendrait la situation de sous-développement.
Cette faiblesse de revenu a une incidence sur la
capacité d'épargne qui se trouve être réduite qui
elle-même à une conséquence sur le financement disponible.
Du coup, on constate que cette faiblesse de revenu impacte sur le niveau de
demande solvable qui se trouve elle aussi réduite.
6
Cf. Thierry Montalieu [2001, p68].
Nous constatons que les comportements d'offre et de demande
de capital contribuent à définir un bas niveau en matière
d'investissement. À cela s'ajoute l'étroitesse des marchés
qui n'incite pas les entrepreneurs à développer des projets.
La faiblesse de l'investissement ne permet pas un
accroissement de la productivité du travail, déjà
pénalisée par une sous accumulation de capital humain. Le
pays se trouve piégé dans une succession de cercle
vicieux qu'il faudra briser. Cependant, pour briser ces cercles, cela
nécessite d'accroître les capacités de financements qui
passent par des réformes financières et l'attraction des capitaux
étrangers par exemple, ainsi que d'un élargissement du
marché intérieur. Tout ceci en améliorant les
infrastructures du capital humain que sont la santé et
l'éduction.
Cette approche constitue la première tendance de
l'économie du développement dans laquelle l'accumulation du
capital joue un rôle central.
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