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Solvabilité II: Impact de l'utilisation d'un modèle interne sur la valorisation du bilan en assurance

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par K. Aristide VIGNIKIN
Université d'Orleans - Master 2 Recherche en économétrie et statistiques appliquées 2007
  

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CONCLUSION

Paul Valéry disait : « Ce qui est simpliste est toujours faux, ce qui est complexe est inutilisable ». C'est la réalité de deux référentiels de solvabilités règlementaires -Solvency I et Solvency II ; l'un, Solvency II en projet, juger trop complexe par les uns, dont Rochet (2006) qui recommande de mettre l'accent sur la simplicité des règles et l'indépendance des contrôles ; et l'autre, Solvency I actuellement utilisé, qui est considéré comme trop simpliste par les autres dont Picard et Pinquet (2006), qui mettent l'accent sur les mesures de risques utilisés.

Nous venons de vérifier la pertinence des approches calculatoires pour les exigences de capital selon différents secteurs d'activité de l'assurance. Nous avons dans un premier montré le système Solvency II visait à améliorer Solvency I. Nous avons au passage noté que ces deux projets visent une meilleure couverture des véritables risques d'une compagnie d'assurance. Et que, la différence majeure entre Solvency I et Solvency II réside dans le fait que la marge de solvabilité sera dépendante du niveau de risque de la société. Et surtout que Solvency II prend mieux en compte l'exposition aux risques ; ces derniers donnant sens à l'activité même de l'assurance. Solvency II reposant sur des piliers, nous avons ensuite discuté des approches calculatoires qui permettent la détermination des niveaux d'exigences évoqués au Pilier 1. Ce qui nous a amené à discuter des avantages et insuffisances de chaque approche selon le secteur d'activité. Au-delà de quelques spécificités propres à chaque approche, le bonus de diversification a constitué la différence fondamentale entre ces deux approches. A l'aide de l'évolution des ratios de couverture de marges, nous avons montré que la formule standard suggérée lors de la troisième étude quantitative d'impact est bien adaptée à l'assurance non-vie. Et qu'à l'opposé, l'utilisation d'un modèle interne est plus pertinente en assurance vie qu'en assurance non-vie. Les données des entreprises fictives Ariskov vie et Ariskov non-vie nous ont permis de valider ces hypothèses. Cependant, par mesure de simplification d'ordre technique, nous n'avons pas pris en compte tous les risques notamment les risques de crédit ni les risques opérationnels qui ne sont pas nuls. Par ailleurs, pour les risques de marché, nous n'avons considéré que les risques actions et les risques de taux sans prendre en compte les possibilités de rachats avant échéance qui constituent pour l'assurance vie un facteur important dans sa solvabilité. Une étude plus globale prenant en compte tous les risques que nous avons présentés dans ce mémoire permettrait de vérifier la robustesse de notre hypothèse.

Solvabilité II : Impact de l'utilisation d'un modèle interne sur la valorisation du bilan en
assurance
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