PARAGRAPHE 2 : Synthèse de quelques
résultats
Nous présentons ci-dessus une synthèse des
résultats obtenus à l'aide des logiciels (MATLAB, SAS, PM'EXPERT
TM et autres39 ).
En assurance vie :
Le schéma n°4.2.1 montre les résultats
obtenus pour les différents postes du bilan de Ariskov vie. A partir de
ces résultats, nous avons calculés les ratios dont nous avons
consignés ces résultats dans le tableau n° 4.2.3. Ensuite,
nous avons calculés les écarts relatifs en fonction des
différentes méthodes. Les résultats sont consignés
dans le tableau n°4.2.4
En assurance non-vie :
Le schéma n°4.2.2 expose les résultats obtenus
pour les différents postes du bilan de Ariskov non-vie. Comme pour
Ariskov vie, nous avons calculés les ratios et les variations de ces
38 Dans QIS3, il est suggéré
l'utilisation de part (en %) du Best Estimate pour déterminer la marge
de risques en cas de données manquantes ou insuffisante.
39 OSIRIS, Delphi ;
- 72 -
Réalisé par : Aristide K.
VIGNIKIN
Solvabilité II : Impact de l'utilisation
d'un modèle interne sur la valorisation du bilan
en assurance.
ratios en fonction des différentes méthodes. Les
résultats sont consignés dans les tableaux n° 4.2.3 et
n°4.2.4.
Sur les deux schémas (n° 4.2.3 et n°4.2.4),
on observe une augmentation globale des valeurs de tous les postes du bilan
quand l'on passe du référentiel Solvency I au
référentiel Solvency II. Par exemple à l'actif des bilans,
on remarque qu'il y a une augmentation de la valeur de l'actif quel que soit le
secteur d'activité. Cette croissance peut s'expliquer par l'approche
retenue : passé d'une valeur comptable à une valeur de
marché (Market consistent) fait augmenter naturellement les
valeurs: pour le secteur vie, on passe d'une valeur comptable de 427.000
à une valeur40 de marché de 454.000 ; et dans le
secteur non vie, on passe d'une valeur de 1.118.000 à une valeur de
1190.000. De même, la valeur des provisions techniques subit
également une augmentation pour le secteur vie tandis que dans le
secteur non vie on observe une baisse de cette valeur; ce qu'on peut expliquer
aussi par le cadre de calcul. Non seulement la meilleure estimation (Best
Estimate) est actualisée, mais également une valorisation
économique (en fair value) peut expliquer cette variation. La
marge de risque (Risk Margin) liée aux provisions techniques peut
constituer également une explication, en ce sens les risques de
souscription sont mieux identifiés et donc le provisionnement pour
sinistres en a subit un coup et devient plus objective; notamment pour le
secteur vie. Il faut aussi remarquer que les valeurs des marges de
solvabilités requises ne sont pas restées en marge de cette
augmentation : si en assurance vie elles ont augmentées d'environ de
moitié (54.000 à 75.000 environ), elles ont doublées voire
presque triplées (114.000 à plus de 282.000), en assurance
non-vie (54.000 à 75.000 environ). Par ailleurs, le tableau n°
4.2.3 met en évidence des situations globalement solvables pour les
compagnies Ariskov vie et Ariskov non-vie: tous les ratios de couvertures de
marges ont une valeur supérieure à l'unité. Mais plus
critique encore, on observe une diminution globale de ces ratios quel que soit
le secteur d'activité et l'approche calculatoire mise en oeuvre, en
passant de Solvency I à Solvency II. Cette diminution peut s'expliquer
par la prise en compte de risque largement ignorés par Solvency I.:
résultats normaux. En effet, les marges de solvabilités requises,
qui constituent le dénominateur de ces ratios, ont toutes
augmenté tandis que les marges de solvabilités constituées
n'ont pas extraordinairement augmenté. Ainsi donc, la hausse des valeurs
des marges de solvabilités requises devrait provenir d'une meilleure
prise compte des différents risques et aussi de la baisse globale des
surplus41.
40 Taux d'actualisation de 3,2% et un taux
d'intérêt de placement global d'environ 4% sur les 8 ans
41 Eléments auxiliaires, il s'agit du capital
souscrit et non appelé, les rappels de cotisations, les lettres de
crédit et tout autre engagement reçu par un assureur ou
réassureur. La fixation de leur montant requiert l'approbation
préalable de l'autorité de contrôle.
- 73 -
Réalisé par : Aristide K.
VIGNIKIN
Solvabilité II : Impact de l'utilisation
d'un modèle interne sur la valorisation du bilan
en assurance.
Tableau n° 4.2.3: Ratios de marges de
couverture selon la méthode et le secteur d'activité
Méthodes
|
Assurance vie
|
Assurance non-vie
|
Formule standard
|
Av= 142%
|
Bv= 123,54 %
|
Anv= 208,9 %
|
Bnv= 123,3 1%
|
Modèle interne
|
|
Cv= 115,02%
|
|
Cnv= 131,67%
|
Tableau n° 4.2.4: Variation des ratios de
couvertures selon la méthode et le secteur d'activité
Méthodes
|
|
Assurance vie
|
|
Assurance non-vie
|
Formule standard
|
r
1, v =
|
-
BA
v v =
|
-13,77%
|
r =
1, nv
|
-
B A
nv nv =
|
- 40,97%
|
A
v
|
A
nv
|
Modèle interne
|
r
2, v =
|
-
C A
v v =
|
-19,34%
|
r =
2, nv
|
-
C A
nv nv =
|
-36,97%
|
A
v
|
A
nv
|
Cependant, afin de voir le secteur pour lequel cette
diminution est plus observée selon l'approche calculatoire
utilisée, il nous faut donc tenir compte des évolutions relatives
; les différents résultats issus de la comparaison des
évolutions relatives sont résumés dans le tableau
n°4.2.4.
Ce tableau (n° 4.2.4) met en évidence les
évolutions des ratios de couvertures en passant du
référentiel Solvency I à Solvency II. On constate que
r 1, v > r 2,v et r
1, nv < r 2, nv . Autrement dit,
en assurance vie, la baisse de la valeur du ratio de
couverture est plus importante en utilisant un modèle interne qu'en
appliquant la formule standard suggérée dans le QIS 3. A
l'opposé, en assurance non-vie, l'utilisation de cette formule standard
donne une diminution plus importante que le modèle interne. Il a
été donc question pour nous, avant de tirer des conclusions
hâtives, de vérifier la différence significative entre les
écarts relatifs des ratios selon le secteur d'activité. Nous
avons répété les expériences
précédentes en supposant que Ariskov vie et Ariskov non-vie sont
de grandes compagnies disposant chacune de trente filiales. Comparer donc ces
ratios revient donc pour nous, à réaliser les tests
unilatéraux :
Ho,v : r 1, v > r2,v ;
Ho,nv : r1, v <r2, v
H1,v : r 1, v = r 2, v ;
H1,nv : r 1, v = r 2, v
Schéma n°4.2.1 :
Synthèse des résultats en assurance vie (en milliers
d'euros).
Solvency II
Solvency I
Formule standard
Modèle interne
- 74 -
Actif Passif Actif Passif
Réalisé pa tide IKI
Solvabilité II : Impact de l'utilisation
d'un modèle interne sur la valorisation du bilan
en assurance.
Actif Passif
Valeur comptable de l'actif
427
Surplus 23
EMS
54
Provisions techniques
350
|
Valeur de marché de l'actif
454
|
Surplus
33
|
SCR (FS)
70,4
|
Provisions techniques
373
|
Valeur de marché de l'actif
454
|
Surplus
17,6
|
SCR (MI)
75,6
|
Provisions techniques
360,6
|
Schéma n°4.2.2 :
Synthèse des résultats en assurance non-vie (en milliers
d'euros).
Solvency II
Solvency I
|
Modèle interne
|
Formule standard
|
Actif
|
Passif
|
Actif Passif
|
Actif Passif
Valeur comptable de l'actif
1118
Surplus
124 ,1
EMS
113,9
Provisions techniques
880
|
Valeur de marché
1189,7
|
Surplus 95,7
SCR (FS)
302
|
Provisions techniques
792
|
Valeur de marché
1189,7
|
Surplus 66
SCR (MI)
282,8
|
Provisions techniques
840,9
|
Les statistiques de tests s'écrivent pour les secteurs vie
et non-vie respectivement:
r r
1,
pv
v
2, v -
rr r r
1, (1 1, ) 2, (1 2, )
v v v v
- + -
; 1, 2,
n
n
r r
nv nv
-
p nv =
r r r r
1, (1 1, ) 2, (1 2, )
nv nv nv nv
- + -
Solvabilité II : Impact de l'utilisation
d'un modèle interne sur la valorisation du bilan
en assurance.
Pour n=30 (filiales), ces statistiques peuvent être
approchées par une loi normale centrée réduite.
On obtient donc pv = 0,4901 et
pnv = -0,2104. Au seuil de risque de 5%, on voit que les
différences entre les variations des ratios de couvertures sont
statistiquement significatives.
|