Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80( Télécharger le fichier original )par Jean Bruno RAKOTOMALALA Université Montesquieu Bordeaux IV - DEA 2004 |
Section II: LE FMI ET LA GOUVERNANCE DES CRISES FINANCIERES DANS LES ANNEES SUBSEQUENTESLes effots entrepris par le FMI avec le concours d'autres organismes et institutions compétents n'ont pas reussi à eradiquer le probleme d'endettement des PED. La venue en masse des nouveaux acteurs que se soit créanciers ou débiteurs vont compliquer la gestion de la crise de la dette à partir des années 1990.La montée en puissance de l'endettement obligataire a fait resurgir la crise de la dette souveraine .L'ampleur et la persistence du problème de la dette conjugués avec d'autres facteurs comme la volatilité des mouvement de capitaux et l'ancrage nominal vont deboucher aux turbulences financières des années 1900 qui se profilent jusqu'à aujourd'hui .Le FMI ne va pas menager ses efforts dans la gestion de ces crises Que se soit dans la gestion de la crise Mexicaine de 1994 ,crise de seconde génération ou pendant les crises Asiatique de 1997 , Russe et Bresilienne de 1998 et Argentine de 2001, crises classées dans la troisième génération , il va tenter par tous les moyens de faire son mieux .Par son statut de garant de la stabilité financière internationale, au cours du temps il s'est transformé vers le modele de preteur en dernier ressort.La facon don't il a geré ces crises a été beaucoup controverée, parfois accusé meme d'etre le facteur accelerateur de la crise .D'autre priorité à l'instar de la lutte contre la pauvreté figure aussi à l'Agenda du FMI à partir de 1996 avec la mise en place de l'initiative PPTE , en concertation avec la Banque mondiale et la FRPC en 1999. En tout , l'attitude du FMI a plus qu' evolué au cours du temps,mais la strategie mise en oeuvre était preque le meme . I) Le FMI vers le modèle de preteur de dernier ressortL'echec des Politiques d'Ajustement structurel notamment la gestion de la crise d'endettement des années 1980 a conduit les institutions de Bretton Woods , le FMI et la Banque mondiale à rectifier ses tirs.Dans le cadre d'une recherche de solution optimale ,le consensus de Washington développé par J WILLIAMSON a été adoptée à partir de 1990.Le FMI par son statut de garant de la stabilité financière internationale a joué le role de cataliseur d'aides et de prets . Lui meme , il a aussi ses apports financiers .Toutefois, il a toujours privilegié le partenariat avec le Trésor américain et la Banque mondiale pendant ses interverventions .Le partenariat avec le secteur privé a été aussi renforcé. 1)Le consensus de Washington face aux echecs generalisés du PASL'application des plans d'ajustement structurel n'a pas reussi à resoudre le problème de stagnation économique des PED , ni le probleme d'endettement .Devant les critiques de plus en plus virulents de la part de ses detracteurs , le FMI et la Banque mondiale ont essayé de rectifier leur pratique. Un economiste trés connu dans le domaine de l'économie internationale ,JOHN WILLIAMSON non moins économiste de Banque mondiale a concrétiser les voeux en 1990. En effet afin d'arriver à une solution optimale dans la gestion des crise économiques et financières des PED , Williams a formuler quelques recommandations à suivre. C' est le" Consensus de Washington ".Dans cette expression Willamson définit « Washington » comme « le Washington politique du congrès , les hauts fonctionnaires internationales , des agences économiques du gouvernement , de la Fédéral Resserve Board , et les groupes de réflexion »17(*). Le Consensus de Washington se résume à travers les dix commandement .Zacharie [2002, p.28 ] les synthétise ainsi: 1)Austérité budgétaire : limiter les dépenses publiques pour éviter l'inflation et les déficits (on retrouve ici directement la trame de la philosophie du FMI) ; 2) Reforme fiscale : élargir le nombre de contribuables , diminuer les taux élevés et généraliser la TVA 3) Politique monétaire orthodoxe: les taux d'intérêt réels doivent être positifs pour attire les capitaux internationaux ; 4)Taux de change compétitifs : Dévaluer la monnaie nationale pour rendre les exportations attrayantes ; 5)Libéralisation: abaisser les barrières tarifaires commerciales (droits de doine) pour accentuer le commerce international et libéraliser les comptes de capital pour donner totale liberté de mouvement de capitaux 6)Compétitivité :attirer les investissements directs étrangers (IDE ) pour financer le développement en leur garantissant une égalité des droits avec les investissements domestiques ; 7)Privatisation : vendre les actifs de l'état pour assainir les finances publiques et développer les entreprises privées qui sont les seules bien gérées ; 8) Réduction des subventions :supprimer les subventions agricole à la consommation , etc. ...et laisser le marché déterminer le " le juste prix " des biens ; 9) Déréglementation : éliminer toutes les règles qui freinent l'initiative économique et la libre -concurrence ; 10) Droits et propriété: renforcer les droits de propriété pour promouvoir la création privée des richesses. Voilà la manière dont se décline , en résumé les différentes mesures que doivent prendre les pays débiteurs qui veulent restrucrurer leur dette.On constate que ces mesures figuraient déjà dans les fondements théoriques de l'ajustement structurel vus precedemment.Il n'y a rien de special qui fait que ce consensus de Washington va apporter des miracles dans les problemes d'endettement et de décollage economique des PED .La force du marché a été toujours priorisé voir renforcé.Certains économistes Neolibéraux don c en faveur du FMI et de la Banque mondiale avance meme que l'échec des PAS des années quatre vingt et la gestion de la crise d'endettement etait du à la reticence de ces pays à appliquer intergalement les politiques preconisées par ces deux institutions.Le dégré d'application des PAS n 'était pas suffisant alors.Quel argument? Eric Berr et Francois Combarnous 18(*)après avoir travaillé sur les dix variables du consensus de Washington , à travers la technique d'analyse des données arrive à cette constatation suivante : « D'abord le rythme général d'application des préceptes du consensus n'est pas homogène au cours du temps .La progression relativement lente du processus de mise en oeuvre du consensus entre 1980 et 1985 a été suivie de deux périodes de forte accéleration entre 1985 et 19990 et 1995, puis d'une période de très fort ralentissement entre 1995 et 2000. D'autrte part , il apparaît que le consensus de Washington a égalament été appliqué de facon tès differenciée dans l'espace ». Un nouveau apport du consensus de Washington est qu'on y voit clairement les deux volets de l'ajustement , pas flou comme dans le modèle d'ajuatement précedent .Le premier volet , la stabilisation macroécnomique sur le court terme comprenant la dévaluation de la monnaie nationale , l'austerité budgétaire et monétaire , la reduction des subventions ,la reforme fiscale,est suivit de volet de réformes structurelles incluant la liberalisation commerciale et des mouvements de capitaux,la privatisation, les reformes des droits de propriétés . Le FMI par son statut de garant de la stabilité financière joue le role d'intermediaire entre les débiteurs et les créanciers .Il joue ainsi lerole de catalyseur d'aides et de prets * 17 Voir Williamson [1990] * 18 Eric Berr et François Combattons , L'impact du consensus de Washington sur les PED : Une évaluation empirique, Centre d'Economie de Développement -IFReDE-GRES -Université -bordeaux IV , version provisoire , Avril 2004,p.11 |
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