II) Cadre analytique de ces crises.
Quels enseignements nous apportent-elles ces crises
successives depuis les années 1990 ?
Elles peuvent être groupées dans les
catégories de crises bancaires et de chances à l'exemple du
Mexique l'Argentine et la Thaïlande ; crise de liquidité et de
solvabilité à la lumière de la Russie et la
Corée.Le comportement des indicateurs macroéconomiques et
financiers, indices de prévisibilité ou non de crises nous
offrent aussi un enseignement capital. Par leur contagion ; elles
constituent toujours une menace permanente de l'économie mondiale, tel a
été le cas avec la crise asiatique de 1997.Ces crises ont
été aussi aggravées par l'ancrage nominal et le change
fixe. Mais la mondialisation financière avec tous les
éléments qui la constituent à aussi un rôle à
jouer.
1) Nature des crises
A noter d'abord qu'il est extrêmement difficile
d'affirmer avec certitude qu'une telle crise appartient à telle
catégorie de crise et une autre à une autre catégorie.
Tout dépend de la manière ou l'observateur appréhende le
problème. Toutefois, suivant le degré, les causes et
l'évolution de chaque crise on arrive toujours à un
consensus.
Les crises mexicaines, thaïlandaise et argentine seront
alors groupées dans les classes de crise bancaire et de change, vu les
difficultés monétaires et bancaires de ces pays pendant la crise.
De l'autre coté, les crises russe et coréenne appartiennent
à la famille de crise de liquidité et de solvabilité
comme le montre l'ampleur de la difficulté financière et du
défaut de paiement de ces pays.
1-1. Crise bancaire et de change à l'exemple du
Mexique et la Thaïlande
Dans ces pays, on a pu constater que les secteurs bancaire et
monétaire ont été les plus touchés par la crise.
Les éléments déclencheurs de la crise y trouvent sa
source. La politique de change y a joué un rôle fondamental (voir
II.Mais elles ont chacun leur spécificité.
On parle de façon plus spécifique de crise
monétaire ou de change quand de façon isolée ou dans le
cadre d'une crise financière plus générale, le taux de
change est brutalement remis en question par les investisseurs
privés : Cela peut se traduire par une forte chute de devise, par
une hémorragie des réserves de change ou par des tensions
importantes sur les taux d'intérêt, liées aux efforts de la
banque centrale pou défendre sa monnaie. L'affaiblissement de la devise
et /ou la hausse des taux d'intérêt déstabilisent certains
agents ayant pris de mauvaises positions sur le marché des changes ou
sur celui des taux d'intérêt. La solvabilité et la
qualité de nombreuses entreprises financières et non
financières peuvent être ainsi menacées. (Olivier Davanne,
dans Jacques Gravereau et Jacques Trauman, 2001, p 289).
Précisons l'analyse afin d'apporter un
éclaircissement au problème.
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