Conclusion
générale
Nous voici au terme de notre travail consacré à
l'influence de la participation des employés sur la productivité
des entreprises publiques entre 2004 et 2006.
Il peut paraître long et interminable, mais il nous a
permis d'analyser d'une façon plus ou moins détaillée les
causes de l'improductivité à la SNCC/Kindu. L'objectif de ce
travail était de susciter l'intérêt sur le sujet pour
tenter de poser les bases de discussions qui sont susceptibles de
déboucher sur les propositions de politiques propres à
réduire les crises cycliques en matière de productivité
dans les entreprises publiques en général et à la
SNCC/Kindu en particulier.
Dans notre introduction, nous avons relevé que la
participation des employés à un plus grand nombre de
décisions relatives à leur travail est devenue l'un des principes
fondamentaux de la gestion des entreprises publiques ou privées soient
elles.
Notre analyse a nécessité au préalable
une présentation du milieu d'étude. Nous avons fait ressortir
l'aspect structuro-fonctionnel de la SNCC/Kindu et les causes secondaires de la
sous productivité qui sont le retard et le paiement irrégulier
des salaires, la non formation et le manque de promotion des agents. A part ces
causes ci après répertoriées, nous considérons
qu'il y aurait une cause principale qui est la non participation des agents
avec comme conséquences néfastes : le manque de sanction, la
corruption, le taux élevé de fraude, l'absentéisme
à outrance des agents, la démotivation, le clientélisme...
La plupart de nos hypothèses ont ainsi
été vérifiées. Toutefois, cette étude ne
prétend pas avoir épuisé la question de la participation
des employés sur la productivité dans les entreprises publiques
en général et à la SNCC/Kindu en particulier.
Comme suggestions, nous demandons aux autorités
actuelles de la SNCC/Kindu et à venir d'accorder plus d'attention au
processus décisionnel dans cette entreprise en cherchant les moyens
efficaces pour faire participer les employés au choix des moyens et
décisions concernant l'utilisation de leurs compétences et de
leurs ressources dans l'activité de production d'une part et de
promouvoir des décisions concertées et moins conflictuelles en
matière de travail d'autre part.
Le grand défi à lever pour qu'une participation
véritable des employés soit effective dans le processus de prise
de décision à la SNCC/Kindu, c'est d'investir dans le
renforcement des capacités des agents. Il faut absolument que les
barrières et les disparités entre le management et la base soient
brisées pour que les agents, jusqu'au niveau le plus bas, puissent
largement accéder à la rémunération, à la
formation, à la promotion, bref à une motivation tant soit peu.
Avec cette motivation, des efforts particuliers sont à mettre en oeuvre
pour bousculer les consciences et dynamiter les mentalités afin
d'extirper définitivement les gènes et les séquelles du
clientélisme et autres pratiques rétrogrades. Sur ce point nous
devrions, en tant qu'universitaires, maximiser notre contribution.
Il est également nécessaire de doter
l'entreprise des moyens tous azimuts susceptibles de permettre à
celle-ci d'avoir un contrôle efficace sur les activités
d'exploitation des chemins de fer.
De même il est nécessaire qu'il y ait une
répartition équitable des recettes réalisées par
cette entreprise. C'est une condition indispensable pour entretenir une
dynamique participative dans le processus décisionnel. Un bon Chef sait
concilier les objectifs économiques et les besoins sociaux de
l'entreprise. Une autre condition plus large est d'établir et renforcer
entre les agents économiques de la SNCC/Kindu des canaux de
communication pour réaliser une intégration globale et inclusive
dans l'entreprise.
Ce travail n'entend pas épuisé le sujet, il ne
l'a peut être qu'effleuré. Nous souhaitons que notre contribution
soit une base des discussions pour que du choc des idées jaillisse la
lumière. Enfin, qu'il nous soit permis de souligner que ce travail n'est
pas parfait pour la simple raison qu'il est difficile à l'homme
d'atteindre la perfection.
Mais ce qui importe, c'est de tendre vers l'équilibre,
c'est pour quoi nous terminons cette rédaction en souhaitant que les
critiques et les corrections soient les bienvenues.
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