Vis à vis paysager et symbolique avec La
Défense
L'absence de lien visuel avec le quartier de La Défense
est un des éléments lacunaires de l'intélligibilité
du boulevard dans sa région, pour un axe qui s'est pourtant donné
pour nom "Les Portes de La Défense". Au carrefour des quatres
chemins, le projet des architectes Dugas-Van Bellinghem-Viard-Bodenet, qui
présente un léger décalage d'orientation par rapport
à la voie en retrouvant l'orientation historique du parcellaire du
Petit-Colombes, est en faite orienté (volontairement ou pas) dans la
direction parfaite de la skyline centrale de La Défense.
Néanmoins, il s'agit d'une perspective fermée puisque l'axe
visuel saisi depuis la place Aragon se termine sur la façade du
programme de logements Victor Basch. Les mises en oeuvre de percées ou
de remodelages ont montré que la concertation et le portage des projets
par les élus
Illustration 50: Perspective visuelle Aragon-La Défense -
Conception et réalisation: Alexandre Laignel
locaux étaient primordiaux, afin que l'opération
ne produise pas de traumatismes urbains et humains, c'est ce qui ressort
notamment de l'expérience villénogarénoise du remodelage
de La Caravelle (CURIEN, R., LAIGNEL, A., SKRZYPEC, A.. 2007).
Créer de nouvelles rues, remodeler
l'architecture des grands ensembles
Plusieurs lieux apparaîssent comme stratégique en
matière de remodelage urbain: l'entrée de ville nord du boulevard
Charles de Gaulle au contact de la A 86, le carrefour des quatre chemins, le
rond-point du Petit Colombes. La création de rues nouvelles, le
remodelage des façades des immeubles ou encore la mise en valeur de
parcs et des perspectives par des percées constitueraient les
modalités des opérations. Le quartier du rond-point du Petit
Colombes présente une trame viaire se prêtant à être
« recousue » : les coeurs d'îlots sont
caractérisés par un enclavement physique (murs séparant le
coeur d'îlot du boulevard Charles de Gaulle), et l'intégration de
la voiture se fait par des « fins de rues », voies sans
issues limitant les circulations aux seules trajectoires résidentielles.
On peut ainsi envisager le tracé d'une rue depuis le boulevard Charles
de Gaulle jusqu'à la rue Colbert, permettant de désenclaver le
coeur d'îlot « Côtes d'Auty ».
Un traitement architectural des tours de la cité des
Canibouts pourrait également permettre d'offrir une meilleure image au
carrefour des quatre chemins. L'usage de nouveaux matériaux pour affiner
le sommet des tours, ou la reconstitution de nouvelles façades, à
l'image du projet de la tour Bois-le-Prêtre, participerait à cette
réhabilitation d'image.
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