B- Les réformes forestières au Congo
C'est en 1974 que la législation forestière du
Congo a subi son plus grand changement avec un nouveau code forestier (loi
n°004/74 du 4 janvier 1974) qui a remplacé en totalité les
textes antérieurs trop dispersés et pour la plupart tombés
en désuétude. Avec cette nouvelle loi, le principal fondement
juridique de la politique forestière congolaise a été mis
en place. Au moment de sa promulgation, ce code forestier était
considéré comme l'un des plus modernes d'Afrique centrale
notamment en prévoyant déjà la division du domaine
forestier en UFA, circonscriptions forestières de base pour
l'exécution des tâches de gestion, conservation, reconstitution et
exploitation du domaine forestier. Dès 1980, le territoire forestier
congolais est organisé en UFA, chacune ayant une étendue
suffisante pour alimenter une industrie du bois indépendante. Chaque UFA
devait proposer un plan d'aménagement et d'exploitation soumis à
l'approbation du Ministère en charge des forêts. Différents
projets ont dans le même temps élaboré des
stratégies de gestion durable des ressources ligneuses (par exemple, le
projet «planification et de mise en valeur du Sud Congo» ou celui
«Développement forestier sud Congo» terminé depuis
1988).
En matière de régénération
artificielle et de reboisement, l'Office congolais des forêts (OCF) fut
créé en 1974 et est devenu le SNR à partir de 1987,
chargé du reboisement tant en forêt naturelle qu'en savane. L'UIAC
est quant à elle une société d'Etat crée en 1978 et
transformée en 1990 en société anonyme, chargée
essentiellement des plantations industrielles avec des espèces à
croissance rapide.
De 1982 à 1986, la politique forestière (loi
n°32/82 du 7 juillet 1982 portant nouveau code forestier) se basait sur le
renforcement du rôle de l'Etat, à travers des entreprises d'Etat
et d'économie mixte, dans les domaines de la sylviculture, de
l'exploitation et des industries forestières. Par contre, à
partir de 1987, la tendance fut au désengagement de l'Etat dans la
plupart des activités forestières, au profit du secteur
privé et des Associations.
Dès 1990, le Congo a entrepris la rédaction de
son Plan d'aménagement forestier national (PAFN ou PAFT-Congo) qui a
reconnu la nécessité de réviser les textes du code
forestier congolais. Le Plan national d'action environnementale (PNAE)
démarré en 1991, fut adopté en 1995.
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