Mécanisme optimal d'attribution des marchés publics pour une éfficacité des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics: Cas des marchés de travaux en Côte d'Ivoire( Télécharger le fichier original )par Klonanourou Alphonse COULIBALY Université d'Abidjan-Cocody - DEA-PTCI 2005 |
1.1.2- Procédures concurrentielles d'attributiondes marchés publicsDepuis les travaux pionniers de Vickrey (1961), les théoriciens distinguent quatre principaux types d'enchères (appel d'offres au premier prix, appel d'offres de Vickrey, enchère descendante hollandaise et enchère ascendante anglaise) pouvant se regrouper en deux familles de procédures d'enchères :
L'appel d'offres au premier prix et l'enchère descendante hollandaise relèvent de la première famille tandis que l'enchère ascendante anglaise et l'appel d'offres de Vickrey relèvent de la seconde. Dès lors, cette sous section se consacrera à la comparaison entre ces deux catégories de procédure. Celle-ci se fera dans deux cadres différents, selon la symétrie et l'asymétrie des offreurs. 1.1.2.1- Comparaison dans un cadre symétriqueUne telle comparaison des procédures d'enchères a été faite par Mougeot et Naegelen (1997), d'une part sous l'hypothèse de neutralité vis-à-vis du risque et d'absence de coût de transaction ; et d'autre part sous l'hypothèse d'hostilité au risque des offreurs. 1.1.2.1.1- Hypothèse de neutralité vis à vis du risque et d'absencede coût de transactionSous cette hypothèse, chaque offreur choisit une stratégie c'est-à-dire une probabilité de gagner et un revenu . Et un agent dont le coût est a donc un profit escompté . Si , est son choix optimal, son profit escompté est : . Par application du théorème de l'enveloppe, au niveau du choix optimal, seul l'effet direct d'une variation de subsiste et :
(1) Par suite, si la procédure assure un profit nul à l'agent le moins compétitif, on obtient par intégration compte tenu de la valeur de la probabilité de gagner : (2) Dès lors, conformément à l'intuition de Vickrey, le profit escompté est indépendant des stratégies lorsque les agents utilisent leur stratégie optimale. Ils concluent donc que, si le marché est attribué au moins offrant, toutes les procédures assurent le même profit au vainqueur et donc le même prix escompté pour l'acheteur. Comme une entreprise dont le coût est ne sait pas si elle est vainqueur, son profit lorsqu'elle gagne est . Dans un appel d'offres au premier prix, la soumission de chaque entreprise est donc égale à la somme du coût et d'un « mark up » stratégique égal à8(*) lorsque chacune adopte une stratégie de Nash-Bayes symétrique. Par suite, la soumission de chacune est égale à . La stratégie , croissante en et décroissante en , étant choisie par le vainqueur, l'acheteur paye donc le coût le plus bas augmenté d'un « mark up » qui est la rente que l'entreprise s'approprie en raison de l'asymétrie d'information. On montre également que cette offre peut s'interpréter comme l'espérance mathématique du second coût le plus faible conditionnée par le fait que est le coût le plus faible. L'acheteur paye donc en moyenne cette espérance de coût. Or, compte tenu du fait que l'enchère au second prix est révélatrice en stratégies dominantes, le résultat de l'appel d'offres au premier prix est, en espérance mathématique, parfaitement équivalent à celui d'une procédure au second prix dans laquelle l'acheteur paye en moyenne l'espérance mathématique du second coût le plus faible annoncé. Sous les hypothèses énoncées plus haut, toutes les procédures, conduisant à l'attribution au moins disant et assurant un profit nul à l'entreprise la moins performante, sont équivalentes. Elles conduisent donc au même prix escompté de passation qui s'obtient en considérant l'offre proposée par le vainqueur, compte tenu que est la fonction de densité du minimum de coûts indépendants9(*). * 8 * 9 D'où
|
|