Chapitre II : Conséquences et mesures
Etatiques :
Section I : Les résultantes de l'immigration
clandestine :
Les conséquences de l'immigration clandestine sont
diverses selon qu'il s'agisse des pays d'origine ou des pays d'accueil des
immigrants. Dans une certaine mesure l'immigration ne peut être
bénéfique que si elle contribue au comblement de déficit
observé dans un domaine ou dans un autre. Elle n'est pas
désirée quand elle se constitue en une charge sociale et
contribue à la montée de l'insécurité.
Ils et elles n'ont plus rien à perdre : retourner
au pays c'est décevoir la famille qui les a envoyés, se
retrouver condamné(e)s à un mariage forcé, à
l'excision de leurs filles, à la répression, à la
misère.
La présence des immigrants africains en occident est
à la fois un gain, une menace et une charge. Elle se constituerait en
une main d'oeuvre à la production, si elle est bien
intégrée. C'est à ce niveau qu'apparaissent une certaine
discrimination entre le traitement des dossiers irréguliers venant de
l'Afrique subsaharienne et leurs homologues venant des autres régions du
monde. Le nombre croissant des personnes en situation irrégulière
sans emploi, associé à celui de leur progéniture,
présente une menace pour la sécurité en occident. La
crainte est que ces personnes, en guise de pouvoir gagner la vie peuvent se
livrer facilement aux antivaleurs comme le trafic de la drogue, le vol,
le réseau de faire entre les immigrants irréguliers,
etc. Les dépenses sociales qu'occasionne souvent ce mouvement
des immigrants constituent une charge indésirable pour les pays
occidentaux.
La plupart des immigrants clandestins intellectuels en
occident se retrouvent dans des situations irrégulières les
empêchant ainsi de réaliser leur rêve. Cette position
sociale pousse bon nombre d'entre eux à s'adonner aux travaux de basses
classes par rapport à leur potentiel savoir. Néanmoins ces
travaux leur permettent de nouer les deux bouts du mois et d'épargner
quelque chose pour la grande famille restée en Afrique, chose
difficilement réalisable en étant sur le continent.
Il est à signaler que pour une famille africaine
avoir un de ses membres en Occident revient à avoir une source de
financement du social. La présence croissante des maisons de transfert
des fonds dans la région en est une preuve éloquente. Elle se
constitue en une porte d'entrée de devises étrangère.
Cette source instable de financement du social est beaucoup plus favorable
à la subsistance qu'à l'existence. La fuite des cerveaux
constitue pour les pays africains une conséquence négative. Elle
occasionne un manque considérable des cadres qui pouvaient se mettre au
service du développement conduisant à l'existence d'un monde
meilleur pour tous, de même ses inconvénients se manifestent au
niveau de la désorganisation du tissu économique dans les
régions qui organisent une forte émigration sans oublier la
perte de personnes jeunes, motivées à la tâche qu'on peut
exploiter.
Ces effets négatifs de l'émigration clandestine
ne se limitent pas seulement à ce degré car selon quelques
auteurs occidentaux, perfides en leurs opinions, la présence des
émigrants (même en situation légale) constitue une atteinte
à l'identité nationale ,il s'agit en fait d une crainte d une
couche sociale vivant dans les périphéries urbaines et donc ,
éventuellement occupée par les problèmes de la vie sociale
quotidienne qui concernent surtout : la précarité , le
chômage...
Cette vision aussi raciste qu'elle pourrait l'être va
encore plus loin et considère que les émigrants volent le pain de
la bouche des nationaux.
Cet argument, certes, ne correspond pas à la
réalité parce que souvent les immigrés sont mal
payés et acceptent des travaux pénibles, celles qui
déplaisent, voire même, qui dégoûtent les nationaux,
le cas échéant : secteurs de bâtiments,
agricoles....
Comme il est tout à fait logique que les causes de
l'émigration ont donné lieu à des conséquences,
qui varient entre des avantages et des inconvénients , il est aussi
valable de déduire que ses conséquences négatives ont ,
certes, donné lieu à des mesures prises par les Etas ,les plus
ciblés par ces mouvements migratoires, dont le but est surtout la
gestion de ce phénomène de manière judicieuse où
la rationalité et l'équité de ces décisions vont
surtout à leur profit des Etas alors qu'ils refusent d'avouer que
l'émigration, même clandestine , n'est pas un jeu à
somme nulle en ce sens que l'un gagne tout et l'autre perd le tout.(voir cours
de M. zouitni).
Face à ces mouvements migratoires, l'ensemble des
Etats d'accueils se sont retrouvés obligés de prendre quelques
mesures en vue de diminuer le nombre qui ne cesse d'accroitre des
immigrés.
Ces réformes successives ont un objectif quasi
exclusif : diminuer l'attractivité du pays d'accueil par
l'abaissement des droits des migrants
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