I.6 Système immunitaire du cheval
I.6.1 Résistance naturelle ou immunité
innée
Tout individu est sous l'assaut constant d'une
variété de microbes qui partagent son milieu de vie. Tandis que
la majeure partie de ces organismes est considérée comme
étant inoffensive, leur capacité de nuire est
révélée lorsqu'elles causent occasionnellement des
infections opportunistes. L'organisme des hôtes a développé
une variété de mesures défensives afin d'empêcher la
survenue de telles infections opportunistes. Il s'agit des moyens de
défense spontanés ou résistance naturelle ou
immunité innée. Cette défense se fait à l'aide des
facteurs tissulaires, des facteurs cellulaires et des facteurs humoraux.
I.6.1.1 Facteurs tissulaires
La première barrière naturelle rencontrée
par un agent pathogène en provenance du milieu extérieur est
constituée par le revêtement cutanéo- muqueux et le tractus
d igestif.
En plus de l'effet barrière qu'elle constitue à
la pénétration, la surface de la peau contient de diverses
enzymes, acides gras et certaines essences qui empêchent la croissance
des bactéries, des champignons et des virus.
Les muqueuses et les sécrétions muqueuses
contiennent une variété de constituants qui empêchent la
colonisation et la pénétration de ces surfaces.
Il s'agit des lysozymes bactériolytiques, des
polypeptides bactéricides, des mucopolysaccharides, et des anticorps. Le
mucus constitue également une barrière physique qui
séquestre les microorganismes envahissant et les expose à une
certaine disposition. Par exemple, des particules emprisonnées dans les
sécrétions muqueuses du tractus respiratoire, sont
transportées vers le haut par l'action des cellules ciliaires de la
trachée, où elles sont expectorées ou sont
avalées.
Une fois avalé, les sécrétions acides et les
enzymes digestives de l'estomac détruisent la plupart des
microorganismes.
I.6.1.2 Facteurs humoraux
Les barrières physiques fournissent un obstacle
formidable à la plupart des microorganismes. Cependant, en raison des
dommages ou des maladies fondamentales, ces barrières peuvent être
dépassées. Une fois qu'une brèche est ouverte, l'organisme
de l'hôte présente une variété de mécanismes
de défense internes pour circonscrire et éliminer les
envahisseurs. Le plasma et le liquide interstitiel contiennent une
variété de protéines qui peuvent inactiver les
microorganismes étrangers. Il s'agit des lysozymes, des
interférons, de la lactoferrine, des polyamines, des anticorps, et de
diverses protéines lytiques.
Peu de temps après l'infection, la concentration de
certaines de ces protéines sériques, les protéines de la
phase aiguë, augmente rapidement. Certaines des protéines de la
phase aiguë font partie du système de complément, qui est un
mécanisme de défense important.
Le système de complément se compose d'un certain
nombre de protéines qui, une fois activées, servent de facteurs
chimiotactiques, d'opsonines, et d'agents lytiques.
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