1.5) Conclusions
Jusqu'en 1995, les proline déshydrogénases
eucaryotes étaient peu étudiées que ce soit
à l'échelle du gène ou de la
protéine. Les quelques données biochimiques disponibles dans la
littérature permettent d'émettre des hypothèses sur
la nature du cofacteur et de l'inhibiteur compétitif naturel de
cette enzyme mitochondriale. Cependant, les mécanismes d'action et de
régulation de PRODH restent à ce jour inconnus chez les
organismes eucaryotes, bien qu'ils soient en partie connus chez la
bactérie E. coli. Sur le plan médical, plusieurs
études récemment menées montrent que certaines
mutations du gène PRODH peuvent induire des troubles de
l'activité enzymatique qui, dans certains cas, sont associés
à des manifestations neurologiques sévères. Il est
également proposé que ces mutations puissent être des
facteurs
de risque de la schizophrénie. Aucune donnée
structurale n'étant publiée au moment où nous
entreprenions cette étude, il apparaissait que la résolution de
la structure tridimensionnelle de
la proline déshydrogénase humaine serait d'un
grand intérêt. La caractérisation structurale de cette
enzyme constituerait une amorce essentielle vers la compréhension
de son mode de fonctionnement. A terme, elle permettrait d'étayer
les hypothèses émises sur la nature de ces partenaires, et de
caractériser d'un point de vue structural les bases
moléculaires de
l'hyperprolinémie de type I en déterminant les
conséquences des mutations sur la structure de
PRODH. C'est pourquoi, nous avons entrepris l'étude de la
proline déshydrogénase humaine
par Résonance Magnétique Nucléaire (RMN),
qui est une des deux techniques permettant de résoudre la structure
d'une protéine à l'échelle de l'atome.
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