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La production imprimée à  Angers pendant la période révolutionnaire, 1787-1799


par Cédric Pichot
Université d'Angers - Maà®trise d'histoire du livre 2002
  

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A- Les imprimeurs angevins à la fin de l'Ancien Régime :

A la fin du XVIIIe siècle, les imprimeurs représentent l'équivalent des éditeurs actuels. D'après mes sources et selon Matthieu Daudier40, seuls trois imprimeurs exercent le métier d'imprimeur à Angers avant 1789 : André-Jacques Jahyer est imprimeur de 1757 à 1790, Charles-Pierre Mame de 1781 à 1797 et Louis-Victor Pavie de 1779 à 1796 (p. 442). Ce sont André-Jacques Jahyer, Charles-Pierre Mame et Louis-Victor Pavie. Jahyer est le plus proche par ses origines, puisqu'il est né à Mazé, qui se situe à une vingtaine de kilomètres à l'Est d'Angers. En revanche, Pavie vient de La Rochelle, localisée à environ cent quarante kilomètres d'Angers en Charente-Maritime, tandis que Mame est né au Thor, dans le Vaucluse, situé à une quinzaine de kilomètres d'Avignon, soit environ cinq-cents kilomètres d'angers. On remarque donc que les origines sont diverses, voire lointaines : cela est certainement dû aux circonstances particulières pour chacun et varie selon les opportunités.

André-Jacques Jahyer mène son activité depuis 1757. Il tient son atelier rue Saint-Michel. Pavie est reçu imprimeur le 17 mai 1779 et acquiert le fonds de commerce de la veuve Dubé, femme d'un ancien imprimeur angevin. Il s'installe en haut de la rue Saint-Laud,

40 DAUDIER, Matthieu, Op. Cit., p. 41.

près de la porte angevine. Sa marque typographique est composée de ses initiales (LVP) entrelacées, dans un médaillon entouré de roses. Mame est libraire depuis le 14 septembre 1778. Il est reçu imprimeur le 9 avril 1781, après plusieurs années de vains efforts. Son accession au statut d'imprimeur est communiquée par une annonce parue dans les Affiches d'Angers41 n° 25 du vendredi 22 juin 1781, déclarant que « Le sieur Mame, libraire de l'université, vient d'être nommé imprimeur, par arrêt du Conseil d'État privé du Roi, du 9 avril dernier [1781]. Il succède au sieur Billault, qui a fait sa démission, et il entre dans tous ses droits et privilèges. » C'est chez ce même Billault que Mame a commencé sa carrière d'imprimeur à Angers, en tant que compagnon. Finalement, on remarque que ces imprimeurs sont présents à Angers bien avant la Révolution. Ils ne se sont pas installés par opportunisme du fait de libéralisation du marché de l'imprimé, mais ce sont eux qui en profitent réellement.

La production imprimée angevine annuelle, 1787-1799 :

180 160 140 120

100

80

60 40 20

0

1787 1788 1789 1790 1791 1792 1793 1794 1795 1796 1797 1798 1799

Années

Total annuel

La faiblesse de la production imprimée angevine avant la Révolution est essentiellement due aux privilèges détenus par les imprimeurs parisiens : ils sont extrêmement favorisés par rapport aux provinciaux du fait de leurs privilèges d'impressions qui sont généralement nationaux. Il ne reste donc plus aux imprimeurs provinciaux que certaines reproductions de textes, souvent rédigés par les intellectuels locaux. La libéralisation de cette situation, liée au véritable engouement pour le débat politique public, provoquent la véritable explosion de l'imprimé pendant la période révolutionnaire.

41 Document n° 774.

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