économique.
En 2002, le marché mondial du médicament a
été évalué à 430,3 milliards de
dollars. En 10 ans, les États-Unis sont passés d'un
peu plus de 30 % à 49 % du
marché mondial tandis que l'Europe passait de 33 %
à 25 %. Le Japon, quant à
lui, est passé de 17 % à 12 % sur la même
période.
Les principaux groupes pharmaceutiques mondiaux sont
américains ou européens.
Parmi eux, on peut citer l'américain Pfizer, numéro
un mondial et leader en
Europe ; le britannique GlaxoSmithKline, numéro deux
mondial ; le suisse
Novartis ou encore Sanofi Synthélabo.
Ces groupes se sont lancés depuis quelques années
dans la course aux marchés
dits solvables, ne se concentrant que sur les marchés des
pays du Nord. Leur
stratégie, confortée par une
réglementation internationale en leur faveur, est la
suivante : ils vendent leurs produits à un prix
très élevé, ils font tout ce qui est
en leur pouvoir pour conserver leurs brevets
accordés par les instances
internationales et pour combattre l'avancée des
médicaments génériques.
Au niveau international, il existe un Accord sur les Droits de
Propriété
Intellectuelle relatifs au Commerce (ADPIC) qui a
été signé lors de l'instauration
de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1995 par les
Etats Membres.
Il concerne les brevets, les droits d'auteurs ainsi que les
marques de commerce
et reconnaît notamment au détenteur d'un brevet un
monopole sur les droits de
vente pour une durée de vingt ans ; chaque Etat signataire
devant, dans les dix
ans, adapter ses propres lois au régime des brevets
exclusifs.
Comme dans toute situation de monopole, c'est-à-dire, sans
concurrence, le prix
des médicaments a donc été fixé
à un prix très élevé du point de vue des pays en
voie de développement.
Les laboratoires, très souvent critiqués,
justifient ce niveau de prix en invoquant
des frais de recherche et développement importants
nécessaires à la mise sur
le marché de ces médicaments. Ces dépenses,
certes conséquentes, doivent être
rentabilisées à terme par la vente de leurs
produits. Ils ne pensent que très
rarement à évoquer les contraintes de
rentabilité croissantes imposées par la
mondialisation de l'économie, par les
marchés financiers et par leurs
actionnaires.
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De ce fait, on assiste à une forte augmentation du nombre
de fusions ou
acquisitions dans ce secteur ; celles-ci leur permettant
d'atteindre une position
dominante sur le marché mondial.
Cependant, ces opérations coûtent très cher
aux laboratoires et nécessitent un retour sur
investissement rapide. De même,
les dépenses en matière de marketing et de
publicité sont considérables et
doivent être rentabilisées au plus tôt.
Tous ces facteurs font donc partie des déterminants du
prix de vente des
médicaments et suivent tous la logique économique
du profit et de la croissance
économique.
A l'opposé, se trouvent les pays en voie de
développement et les pays les moins
avancés qui essaient d'élargir leur accès
aux médicaments.
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