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Entrepreneuriat des jeunes de la commune de Kanshi à  Mbujimayi: défis et perspectives


par Elvis Wemakoye
Université Officielle de Mbujimayi  - Graduat  2022
  

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1.1.4.4. La typologie de Meyer (2005)

Meyer classe les entrepreneurs en trois catégories selon leur rapport au territoire : l'entrepreneur local, l'entrepreneur régional et l'entrepreneur global.

1) L'entrepreneur local : c'est celui qui crée ou reprend une entreprise dans un territoire donné, en s'appuyant sur les ressources et les acteurs locaux. Il cherche à s'intégrer dans le tissu économique et social du territoire, à répondre aux besoins locaux et à contribuer au développement local.

Il a une vision territoriale et un projet ancré. Il est souvent motivé par l'attachement au territoire, la proximité avec les clients et les partenaires, ou la

qualité de vie. Il est considéré comme un acteur local ou un citoyen engagé.

2) L'entrepreneur régional : c'est celui qui crée ou reprend une entreprise dans un territoire donné, mais qui cherche à se développer au-delà des frontières locales, en s'ouvrant à d'autres marchés et à d'autres réseaux. Il cherche à se diversifier, à se spécialiser et à se différencier.

Il a une vision régionale et un projet évolutif. Il est souvent motivé par la recherche de nouvelles opportunités, la compétitivité, ou la croissance. Il est considéré comme un acteur régional ou un entrepreneur dynamique.

3) L'entrepreneur global : il crée ou reprend une entreprise dans un territoire donné, mais qui cherche à se positionner sur le marché mondial, en s'appuyant sur les technologies de l'information et de la communication, les réseaux internationaux et les stratégies d'alliance. Il cherche à innover, à conquérir et à dominer.

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Il a une vision globale et un projet ambitieux. Il est souvent motivé par la vision, la passion, ou le pouvoir. Il est considéré comme un acteur global ou un leader mondial.

1.1.4.5. La typologie de Leclair (2014)

Leclair élabore une typologie des entrepreneures selon le genre (typologie féminine), en distinguant quatre types : l'entrepreneure innovante, l'entrepreneure opportuniste, l'entrepreneure traditionnelle et l'entrepreneure sociale.

1) L'entrepreneure innovante : c'est celle qui crée une entreprise par innovation, en développant un nouveau produit, un nouveau service ou un nouveau procédé. Elle se distingue par sa créativité, sa vision et sa capacité à innover.

Elle cherche à créer de la valeur et à se différencier. Elle a une motivation créative et un projet novateur. Elle est souvent attirée par les secteurs de pointe, technologiques ou scientifiques et est considérée comme une pionnière ou une leader dans son domaine.

2) L'entrepreneure opportuniste : c'est celle qui crée une entreprise par opportunité, en exploitant un avantage concurrentiel, un créneau de marché ou une demande insatisfaite. Elle se distingue par son sens des affaires, son analyse et sa capacité à saisir les opportunités.

Elle cherche à maximiser son profit et sa performance. Elle a une motivation économique et un projet réaliste. Elle est souvent attirée par les secteurs porteurs, dynamiques ou rentables et est considérée comme une calculatrice ou une stratège dans son domaine.

3) L'entrepreneur traditionnelle : c'est celle qui crée une entreprise par choix, pour avoir plus de liberté, de flexibilité et de satisfaction personnelle. Elle se distingue par son style de vie, ses valeurs et sa capacité à concilier son activité professionnelle avec ses intérêts personnels.

Elle cherche à maintenir son activité et à générer un revenu suffisant pour sa subsistance. Elle a une motivation affective et un projet ancré. Elle est souvent attirée par les secteurs traditionnels, artisanaux ou familiaux. Elle est considérée comme une passionnée ou une épanouie dans son domaine.

4) L'entrepreneur social : c'est celle qui crée une entreprise par conviction, pour répondre à un besoin social, environnemental ou solidaire. Elle se distingue par son altruisme, son engagement et sa capacité à créer du lien social.

Elle cherche à avoir un impact positif sur la société et à contribuer au
développement durable. Elle a une motivation éthique et un projet altruiste. Elle

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est souvent attirée par les secteurs sociaux, écologiques ou humanitaires. Elle est considérée comme une militante ou une citoyenne engagée dans son domaine.

Cette approche typologique renvoie à des critères et à des dimensions qui constituent, d'une certaine façon, des facteurs essentiels de compréhension des entrepreneurs.

Ces typologies, rappelons-le, ne sont ni exhaustives ni définitives, car elles peuvent varier selon les contextes et les époques. Elles offrent néanmoins des outils d'analyse utiles pour appréhender la complexité et la richesse de l'entrepreneuriat.

1.1.5. Formes de l'entrepreneuriat

L'entrepreneuriat peut prendre différentes formes, selon le type d'activité, le mode de création et le statut juridique de l'entreprise.

Parmi ces formes nous pouvons mentionner :

1) Création d'une nouvelle entreprise : il s'agit de créer une entreprise à partir d'une idée originale ou d'un besoin non satisfait. L'entreprise peut être :

V' Traditionnelle : elle propose une activité connue et répétitive, comme un commerce, un artisanat ou un service.

V' Technologique et innovante : elle développe une nouvelle technologie ou un nouveau produit, comme une entreprise technologique (technopreneuriat), une entreprise d'internet et de e-commerce (cyber entrepreneuriat) ou une entreprise verte (ecopreneuriat).

La création d'une nouvelle entreprise peut concerner des structures de différentes tailles, comme les petites et microentreprises, le travail indépendant, les PME ou les grandes entreprises.

2) Création d'une entreprise par franchise : il s'agit de créer une entreprise en bénéficiant du savoir-faire, de la marque et du réseau d'une entreprise déjà existante, appelée franchiseur. Le créateur, appelé franchisé, doit respecter le contrat de franchise et verser des redevances au franchiseur.

3) Reprise, cession et transmission d'entreprises : il s'agit de reprendre une activité ou une entreprise déjà existante. Le créateur, appelé repreneur, peut-être une personne physique ou morale. Il peut reprendre une PME, une start-up ou même une grande entreprise.

Cependant, le repreneur doit évaluer la valeur de l'entreprise, négocier les conditions de la reprise et financer l'opération. Il peut choisir de reprendre la société en cours ou de créer une nouvelle société.

4)

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Entrepreneuriat organisationnel ou intrapreneuriat : il concerne le développement des pratiques et des comportements entrepreneuriaux à l'intérieur d'une grande entreprise.

Le salarié qui initie et réalise un projet innovant au sein de son entreprise est appelé intrapreneur. Il bénéficie du soutien et des ressources de son employeur.

5) Entrepreneuriat coopératif ou collectif : il s'agit de créer ou de gérer une entreprise basée sur les principes de la coopération, de la participation et de la solidarité. Les salariés sont associés aux décisions et aux résultats de l'entreprise.

Les exemples d'entreprises coopératives et collectives sont les sociétés

coopératives (SCOP, SCIC), les associations, les mutuelles ou les fondations.

6) Entrepreneuriat solidaire et social : il est centré sur la création ou le développement d'une organisation à but non lucratif qui vise à répondre à un besoin social ou environnemental. L'objectif n'est pas le profit mais l'intérêt général ou la défense d'une cause.

Les exemples d'entreprises solidaires et sociales sont les entreprises d'insertion, les entreprises adaptées, les associations caritatives ou les ONG.

1.1.6. Motivations et freins à l'entrepreneuriat

Les motivations et les freins sont les facteurs qui incitent ou découragent les individus à se lancer dans l'entrepreneuriat. Ils peuvent être de nature personnelle, professionnelle, sociale ou environnementale.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein