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Entrepreneuriat des jeunes de la commune de Kanshi à  Mbujimayi: défis et perspectives


par Elvis Wemakoye
Université Officielle de Mbujimayi  - Graduat  2022
  

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1.1.2. Quelques repères théoriques

Parmi les principales théories sur l'entrepreneuriat, on peut citer :

1) La théorie de Cantillon (1755)

Cette théorie est une théorie économique qui attribue à l'entrepreneur le rôle de preneur de risque et de gestionnaire de l'incertitude. Selon l'auteur, l'entrepreneur est celui qui achète des biens à un prix certain pour les revendre à un prix incertain.

L'entrepreneur est donc exposé aux fluctuations du marché et doit anticiper la demande des consommateurs. Il est aussi celui qui crée de la valeur en combinant les

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facteurs de production (terre, travail et capital) de manière efficace et innovante. Enfin, il est celui qui contribue à l'équilibre économique en ajustant l'offre à la demande.

En effet, cette théorie s'inscrit dans la tradition de l'école classique d'économie, qui considère que le marché est régi par un ordre naturel et que la monnaie est neutre. Cantillon reconnaît que tous les secteurs d'activité peuvent être productifs, à condition qu'ils soient dirigés par des entrepreneurs compétents et dynamiques.

De plus, cette théorie a été reprise et développée par d'autres économistes, notamment Say et Schumpeter.

Pour sa part, Say a généralisé le terme d'entrepreneur dans la plupart des langues. Schumpeter de son côté, a souligné le rôle de l'entrepreneur comme agent de destruction créatrice, c'est-à-dire comme celui qui bouleverse l'ordre économique existant en introduisant des innovations radicales.

2) La théorie de Say (1803)

La théorie entrepreneuriale de Say est une théorie économique qui met en avant le rôle de l'entrepreneur comme agent de production, d'innovation et de coordination. Elle s'inscrit également dans la tradition de l'école classique d'économie, qui considère que l'offre crée sa propre demande (loi de Say) et que la monnaie est neutre.

Selon l'auteur, l'entrepreneur est, d'une part, celui qui combine les facteurs de production (terre, travail et capital) pour créer des biens et des services qui répondent aux besoins des consommateurs. D'autre part, L'entrepreneur est aussi celui qui prend des risques et assume les incertitudes liées à son activité.

Enfin, l'entrepreneur est celui qui contribue au progrès technique et à la croissance économique en introduisant des innovations dans les produits, les procédés ou les marchés.

Comme Cantillon, Say reconnaît que tous les secteurs d'activité peuvent être productifs, à condition qu'ils soient dirigés par des entrepreneurs compétents et dynamiques.

Aussi, cette théorie a été reprise et développée par d'autres économistes, notamment Schumpeter. Elle a aussi inspiré des courants plus récents, comme l'école autrichienne d'économie, qui met l'accent sur le processus de découverte entrepreneuriale dans un contexte d'incertitude et de concurrence imparfaite.

3) La théorie de Schumpeter (1911)

Cette théorie est une analyse classique de la société capitaliste qui met en évidence le rôle de l'innovation et de l'entrepreneur dans le changement et le développement économiques.

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En effet, Schumpeter affirme que l'économie est un mécanisme naturel d'autorégulation qui n'est perturbé que par les interventions sociales et autres. Il soutient que, malgré leurs faiblesses, les théories économiques sont fondées sur la logique et fournissent une structure pour comprendre les faits.

Avançant dans ses analyses, l'auteur montre qu'il existe des principes sous-jacents dans les phénomènes de la monnaie, du crédit et du profit entrepreneurial qui complètent ses théories antérieures sur l'intérêt et le cycle économique.

Schumpeter, un des premiers à défendre l'idée du profit entrepreneurial comme source de progrès technique et de croissance, est celui qui a introduit le concept de « destruction créatrice » pour désigner le processus par lequel une innovation entraîne la disparition des anciennes entreprises et la création de nouvelles.

Enfin, pour l'auteur, les phases de prospérité et de récession sont inévitables dans une économie en développement et ne peuvent être supprimées ou corrigées sans entraver la création de nouvelles richesses par l'innovation.

4) La théorie de Knight (1921)

La théorie entrepreneuriale de Knight est une approche originale de l'entrepreneuriat qui met l'accent sur la notion d'incertitude. Selon lui, il existe deux types de risques dans l'économie : le risque assurable, qui peut être mesuré et anticipé, et le risque d'entreprise, qui est imprévisible et non quantifiable.

Dans cette théorie, l'entrepreneur est celui qui accepte de faire face au risque d'entreprise, en prenant des décisions sans connaître les conséquences possibles. Il assume ainsi la responsabilité de l'innovation et du changement, et reçoit en échange le profit, qui est la récompense de son audace et de sa créativité.

Knight considère que l'entrepreneur est un agent essentiel du progrès économique et social, car il introduit de la nouveauté et de la diversité dans le système.

5) La théorie de Kirzner (1973)

Cette théorie entrepreneuriale est une contribution majeure à la tradition économique autrichienne, qui met en évidence le rôle de l'entrepreneur comme découvreur d'opportunités de marché.

Selon Kirzner, l'entrepreneur est celui qui perçoit les déséquilibres entre l'offre et la demande, et qui agit pour les corriger en créant de la valeur. L'entrepreneur n'est pas un innovateur radical comme chez J. A. Schumpeter, mais un arbitre qui exploite les écarts de prix entre les marchés.

L'entrepreneur, affirme-t-il, n'assume pas de risque, mais profite de son alertness, c'est-à-dire de sa capacité à saisir les opportunités que les autres agents ignorent ou

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négligent. L'entrepreneur est donc le moteur du processus de marché, qui tend vers l'équilibre grâce à son action.

6) La théorie de Gartner (1988)

La théorie entrepreneuriale Gartner est une perspective qui considère l'entrepreneuriat comme un processus d'émergence organisationnelle, plutôt que comme une caractéristique individuelle ou une opportunité de marché.

Selon l'auteur, l'entrepreneur n'est pas un type particulier de personne, mais un rôle qui peut être joué par différents acteurs dans différentes situations. L'entrepreneur est celui qui initie, organise et gère une nouvelle entreprise, en mobilisant des ressources et en interagissant avec divers environnements.

Ainsi, l'entrepreneuriat est, dans cette théorie, le résultat d'un ensemble d'activités qui visent à créer et à maintenir une organisation viable.

Gartner propose quatre dimensions pour analyser le processus entrepreneurial : les caractéristiques de l'individu, le contexte environnemental, l'organisation créée et le processus lui-même.

Il est une évidence que ces théories ne sont pas exclusives mais complémentaires, car elles éclairent différentes facettes du phénomène entrepreneurial.

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