II.3.4- Analyse de la diversité des spores et
identifications des champignons mycorhiziens
Les spores ont été placées sur une lame
de microscope, dans deux milieux de montage permanent : 1) le Polyvinyle
glycérol (PVLG) sans coloration préalable constitué de
polyvinyle alcool (16,6g), d'acide lactique (100ml), de glycérol (10ml),
et d'eau distillée (100ml) et 2) le PVLG coloré au réactif
de Melzer. Elles ont ensuite été observées au
grossissement (Gx40) sous un microscope de marque Leica version 3.4.0.
L'analyse de la diversité des spores et l'identification des champignons
mycorhiziens ont été réalisées en
considérant l'apparence générale (taille, couleur) et les
structures
19
pariétales des spores (nombre de couches cellulaires,
épaisseur de la paroi cellulaire) ainsi que la présence de
structures caractéristiques propres à certains taxons (bouclier
de germination, saccule sporifère, bulbe (hyphe) suspenseur, cellule
sporogène). Les spores observées ont été
décrites et comparées aux spécimens de la collection
Internationale de Cultures de Champignons Mycorhiziens à
Vésicules et à Arbuscules (International Culture Collection
of Vesicular - Arbuscular Mycorrhizal Fungi) (INVAM , 2021)
afin de les identifier.
II.3.5- Analyse statistique des données de la
diversité des spores
Les analyses statistiques ont été
réalisées avec les logiciels STATISTICA version (7.1) et IBM Spss
Statistics 22. Les densités moyennes des spores ont été
soumises à des analyses de variances à un critère de
classification (localité de collecte des échantillons de sol).
Ces analyses ont été réalisées pour tester l'effet
des paramètres physico-chimiques du sol sur la diversité des CMA
et de faire ressortir l'existence ou non de différences significatives
entre les zones de production de maïs. Le test de Student-Newmann-Keuls et
de Turkey au seuil de 5 % ont été utilisés pour comparer
les valeurs moyennes de densités en vue d'identifier les
rhizosphères de maïs présentant les meilleurs
paramètres physico-chimiques et les plus grandes diversités de
CMA.
TROISIÈME PARTIE :
RESULTATS ET DISCUSSION
20
III-RESULTATS
III.1-Propriétés chimiques des sols des
différents sites d'échantillonnage
Les valeurs des paramètres physico-chimiques des sols
sont présentées dans le tableau II. Les pH ont
des valeurs allant de 6,21 à 6,47. Les analyses de variance n'ont
révélé aucune différence significative entre les pH
des sols des sites d'échantillonnage, au risque d'erreur á = 5 %
(p-value = 0,0811). Les sols présentent cependant des différences
significatives pour leurs teneurs en phosphore assimilable (p-value= 0,003), en
cation Ca2+ (p-value = 0,02), en cation K+ (p-value =
0,0008) ainsi que pour leur capacité d'échange cationique, CEC
(p-value = 0,0276). Les sols de Niellé et Ferké ont les valeurs
les plus élevées de teneur en phosphore assimilable,
respectivement de 117,30 g/kg et 117,88 g/kg. Les sols de Bouaflé (1,27
Cmol.kg-1) et Bouaké (1,72 Cmol.kg-1)
ont les plus faibles teneurs en cation Ca2+.
Aucune différence significative n'a été
observée entre les sols pour leurs teneurs en carbone organique (p-value
= 0,267), en azote total (p-value= 0,126), en magnésium (p-value =
0,374) et en ion Na+ (p-value = 0,33). Il en est de même pour
le rapport "teneur en carbone organique teneur en azote organique", C/N
(p-value = 0,89).
|