Préparation physique dans les équipes de football de Brazzaville: état des lieux et perspectivespar Vicklinod Isaac BOBAMOKI Université Marien N'Gouabi - ISEPS - Master 2021 |
I.9.1. Principe d'efficacité de la charge d'entraînement ou principe de surchargeIl est primordial que la charge d'entraînement dépasse le niveau habituel c'est-à-dire que la charge d'entrainement soit supérieure au niveau de sollicitation habituel afin de provoquer une augmentation de la capacité de performance. Le manque de respect conduirait au risque de contre-performance. Risque : Si la charge d'entraînement n'est pas assez importante en volume ou en intensité, il n'y a pas perturbation de l'organisme, donc pas d'adaptation de cet organisme. Il se produit alors une stagnation, voire une régression des potentialités du sportif. Ce principe doit prendre en compte (paramètres de la charge externe) : la nature de l'exercice ; l'intensité du travail ; la durée de l'exercice ; le nombre de répétitions ; et la durée et la nature de la récupération entre les répétitions. Ainsi, pour développer la puissance d'un processus énergétique, il faut recourir à des exercices correspondant à l'intensité maximale de ce même processus, voire à des intensités supérieures (intensité supra-maximale), la durée de ces efforts restant en deçà de la durée maximale du processus. Sans respect des principes de l'entrainement, il est quasiment impossible de bien 15 développer les qualités physiques c'est pour cette raison qu'il faille respecter les principes d'entrainements. I.9.2. Principe de la charge d'entraînement continue (ou principe de réversibilité) Les charges d'entraînement doivent être continues car il existe un principe de réversibilité des adaptations autrement le sous-entraînement. Risque : régression, perte partielle ou total des capacités motrices. S'entraîner régulièrement permet une amélioration cumulative des paramètres de la performance, jusqu'à une limite déterminée par des facteurs génétiques. Si les séances d'entraînement ne se succèdent pas régulièrement ou avec des intervalles trop longs, les « traces » laissées par les entraînements précédents disparaissent, sans permettre aux effets de ces entraînements de s'ajouter les uns aux autres. I.9.3. Principe de récupération ou principe d'alternance Tout en respectant le principe de la charge d'entraînement continue, il faut laisser le temps à l'organisme de récupérer entre deux sollicitations. Le repos fait partie du processus d'entrainement. Le risque est de voir apparaître un surentrainement, c'est-à-dire une fatigue chronique préjudiciable à la capacité de performance. Il est donc indispensable de veiller à une récupération suffisante qui devra être d'autant plus importante que le sportif est jeune ou inexpérimenté (avec une alimentation adaptée). Si les intervalles entre les entraînements sont trop courts, l'organisme n'a pas le temps ni de surcompenser ni de récupérer, et la fatigue s'installe avec une altération des performances. Il est donc possible de planifier des entraînements en situation de récupération incomplète. Avec pour objectif de produire un effet de surcompensation maximale après une période de récupération suffisante. I.9.4. Principe de la charge d'entraînement progressive Il ne suffit pas que la charge d'entraînement soit continue, il faut aussi qu'elle soit croissante qu'elle progresse. Le risque est une stagnation des performances. Lorsque la charge d'entraînement reste trop longtemps au même niveau de sollicitation, elle perd son efficacité sur l'amélioration de la 16 performance (car elle ne perturbe plus l'organisme, et n'est plus un stimulus suffisant pour provoquer une adaptation). Elle permet tout juste de maintenir les acquis. Mais il est souvent difficile de savoir précisément à quel rythme faire progresser les charges d'entrainement. Dans ce cas il très utile de faire des tests pour contrôler les effets de l'entrainement. Une fois que l'organisme s'est adapté, le même stimulus d'entrainement n'a plus le même effet sur l'amélioration de la capacité de performance. C'est pourquoi « pour parvenir à pénétrer dans les derniers retranchements de la réserve fonctionnelle de l'athlète, il faut utiliser de nouvelles charges d'entraînement » (F. Grappe). La progressivité de la charge doit se faire sur plusieurs années. I.9.5. Principe de la périodisation des charges d'entraînement L'entraînement doit être organisé dans le temps de façon raisonnée et structurée sur une saison sportive selon des périodes distinctes et en fonction d'objectifs bien définis. Il est nécessaire de différencier des périodes dans la succession des charges d'entraînement car pour éviter le surentrainement celles-ci ne peuvent être toute l'année à la limite des capacités maximales de l'athlète (sans pour autant que soit remis en question le principe de la charge d'entraînement continue). La périodisation organise les charges de travail dans le temps afin que l'athlète soit au meilleur de sa forme au moment de la période de compétition (et pour les compétitions majeures). De plus la périodisation crée de la variété dans l'entrainement, avec des effets favorables sur la motivation et le plaisir de s'entrainer. Ce principe de périodisation est un principe de succession judicieuse des charges d'entrainement généralement dans les activités à forte sollicitation bioénergétique, l'augmentation du volume précède dans la saison l'augmentation de l'intensité des charges d'entraînement. Le principe de périodisation permet aussi de lutter contre la répétition de la même chose à l'entraînement qui crée des barrières à la progression des joueurs ou une stagnation voire la chute de la forme. C'est dans ce sens que Fred Grappe affirme que « L'alternance entre période intensive et période légère doit être construite selon un mode continu et progressif de manière à ne pas laisser la place à des périodes où une charge d'entraînement trop faible diminuerait la capacité de performance de l'athlète » 17 I.9.6. Principe de la spécificité des charges d'entraînement L'entraînement doit être spécifique à l'athlète par rapport à : son niveau de développement, son vécu, son niveau de performance, ses capacités, ses besoins, sa motivation... Plutôt se centrer sur les points forts qu'il faut développer au maximum, mais prévoir aussi des charges spécifiques pour minimiser les points faibles. I.9.7. Principe de modélisation L'entraînement doit être centré sur les facteurs qui contribuent à la performance sportive dans la discipline considérée. Ce principe consiste à faire l'analyse des éléments constitutifs de la performance (les déterminants de la réussite) pour ensuite planifier des charges de travail qui améliore ces éléments. Le modèle de la performance sportive n'est pas figé : il évolue notamment selon l'âge et le niveau de athlètes (par ex. chez les jeunes, l'accent est souvent mis sur les qualités technico tactiques). Dans certaines activités, il varie aussi selon les postes de jeu. Il peut également être différent selon la philosophie de l'entraineur I.10. Individualisation de l'entrainement Actuellement, le football de haut niveau est de plus exigent, en plus difficile pour un entraîneur de détenir à lui seul une grande expertise de l'ensemble des méthodes de développement de toutes les composantes. Les spécificités propres au développement de chaque composante de même que celles liées aux différents rôles et positions des joueurs qui sont vastes et peuvent difficilement être maitrisable par un seul individu. D'où la présence des assistants de divers domaine (préparation physique, mentale, diététique, santé...) pour qu'ensemble qu'ils parviennent à des objectifs fixés. Chaque athlète étant unique, il réagit différemment à un même processus d'entraînement (Antoine Relave :2019), sachant que les capacités d'apprentissages sont propres à un athlète, cela nécessiterait l'individualisation de l'entrainement sportif particulièrement pour l'entrainement faite à des groupes des individus ou à une équipe comme c'est le cas des sports collectifs notamment le football. Le nombre d'études scientifique dans ce domaine n'a cessé d'augmenter au cours de ces dernières années (Basil More-Chevalier 2020), l'entraîneur seul ne peut réussir à individualiser l'ensemble des activités d'apprentissage dans le contexte actuel des entraînements d'une équipe 18 sportive pour diverse raisons parmi lesquelles l'on peut citer le nombre trop élevé des joueurs, les tâches des joueurs sont différentes selon la position de jeu, selon les besoins, selon les capacités, le temps d'intervention est largement limité, car essentielles à la performance de l'équipe (Grün, 2011 ; Weinberg & Gould, 1997). Ainsi, L'apprentissage est propre à chacun (Landry & Robichaud, 1985). Outre cela, chaque joueur possède ses propres propriétés intellectuelles et capacités physiques. Il possède et en utilise à sa façon les composantes de la performance afin de réaliser une tâche donnée dans le jeu en fonction de sa compréhension, de sa lecture du jeu tout en tenant compte de ses possibilités (Franck, 2016). Il sied de noter qu'il a été démontré à mainte reprises qu'il est bénéfique d'orienter l'entraînement autour du développement de compétences techniques et tactiques individuelles dans les sports collectifs afin de favoriser l'apprentissage et ainsi l'amélioration des performances (Boichuk et al., 2018 ; Jakobowsky, 2012 ; Latyshev, 2013 ; Mutter et Pawlowski, 2014). Et cela est quasiment impossible sans condition physique adéquate car les sujets seront toujours assujettis à des nombreux problèmes d'ordre incoordination technico tactique, gestuelle... L'individualisation de l'entraînement a le potentiel de rendre les athlètes plus autonomes, plus ouverts d'esprit (Zhanneta et al., 2015) et plus performant. Mais avant toute individualisation de l'entraînement, le préparateur physique devrait procéder à une observation et une analyse des capacités et habiletés de l'athlète dans son contexte de compétition (Zhanneta et al., 2015) I.11. Charge externe et interne La quantification la charge d'entraînement est nécessaire et fait partie intégrante de tout entraînement sportif rigoureux (Matveiev, 1980). La préparation physique n'échappe guerre à cette logique, cette charge d'entrainement est divisée en deux partie, la charge externe et la charge interne (Sedeaud,et all, 2017). Cette charge externe correspond aux caractéristiques de l'exercice physique à savoir (intensité, volume. . .) , pouvant être mesurée par des paramètres comme la distance totale parcourue, le temps total d'entraînement, les tonnes soulevées, le pourcentage d'une répétition maximale, le nombre et l'intensité des sprints, mais également les nouveaux outils tels que l'accéléromètres tridimensionnels, GPS, capteurs de puissance, tracking video, gyroscopes. . . ; tant dis qu'elle est dite interne lors qu'elle est perçue comme l'ensemble des adaptations aiguës et chroniques (positives ou négatives) de l'organisme à la charge externe (Platonov VN; 1988), Le plus souvent, 19 elle est appréhendée par les variables psychométriques : questionnaire de ressenti, questionnaire de courbatures. . .) ou les variables physiologiques et biologiques (fréquence cardiaque, lactatémie, activité en créatine-kinase...). Excepté le questionnaire, le matériel et la technologie (l'accéléromètres tridimensionnels, GPS, capteurs de puissance, tracking video, gyroscopes) sont très indispensable dans la mesure de la charge interne. Les GPS, permettent d'obtenir des informations sur le volume et l'intensité de l'activité réalisée par les joueurs. Cet outil a gagné en popularité et est aujourd'hui utilisé dans la plupart des clubs professionnels pour réaliser le suivi de la charge de travail externe (Akenhead et Nassis, 2016). La vidéo est devenue de plus en plus utilisé par les entraîneurs et les équipes de haut niveau lors des matchs et entrainements afin de mieux comprendre leurs athlètes (Bekraoui, et al., 2010 ; Mouchet et al., 2006). Ces enregistrements contiennent un ensemble d'informations qualitatives ou quantitatives qui peuvent être utilisées sous la forme de rétroactions individualisées afin que l'athlète visualise la situation et ne se base pas uniquement, sur des ressentis (Carling et al., 2008 ; D'orazio et al., 2010 ; Reilly et al., 2004). II. Méthodologie Adoptée
Des sujets de sexe masculin et féminin ont participé à cette étude : (a) les joueurs et joueuses d'une part, et (b) les formateurs (entraîneurs, préparateur physique) d'autre part. Cet échantillon a été retenu selon la méthode aléatoire et la technique à choix raisonnée. L'échantillon de cette étude était alors constitué de 50 personnes dont 42 joueurs de Brazzaville de niveau première et deuxième division et 8 formateurs (entraineurs, préparateur physique). L'échantillon de l'étude était composé de 50 participants dont 11 joueurs, 1 entraineur et 2 préparateurs physiques (équipe CHAN et U17) ; des Diables Rouges ayant pris part à la qualification de la CHAN 2023, 2 joueurs et 1 entraineur de CARA, 2 joueurs et 1 entraineur de Diables Noires, 2 joueurs et 2 entraineurs de AS Gothia, 9 joueurs de JST (Jeunesse Sportive de Talangaï), 5 joueurs de GMT (gagnant des Matchs et des trophées), 2 joueuses de FC la Source, 1 joueuse de FC Espérance, 1 préparateur physique et 1 entraineur de FC Esperance, 3 joueurs de OCB (Olympic) Club de Bacongo), 4 joueurs de AC-Milan de Kombo. Soit total de 50 participants dont 5 entraineur, 42 joueurs et joueuses et 3 préparateurs physiques. Cet échantillon a été retenu selon la méthode à choix raisonné. II.3.1. Critères d'inclusion et de non inclusion Les participants inclus à cette étude ont été tous les joueurs et joueuses de football évoluant dans les clubs de Brazzaville de première et deuxième division et leurs coaches respectifs qui ont accepté volontairement de participer à cette enquête. Tous les joueurs analphabètes et les entraineurs n'évoluant pas à la deuxième et première division n'ont pas été inclus dans cette étude. 22 II.3. 2. Critères d'exclusion Etaient exclus de l'étude tous les sujets (joueurs, entraineurs et préparateurs physiques) qui ne n'ont pas correctement rempli le questionnaire et qui n'ont pas été indisponibles le jour de la distribution et explication de l'objectif de l'étude. II.3.3. Outil et procédure de collecte de données II.3.3.1. Questionnaire adressé aux joueurs et formateurs Un questionnaire (Annexe) au format papier a été distribué aux joueurs et aux formateurs une semaine avant le début de l'enquête. Les données enregistrées par ce questionnaire ont renseigné sur les généralités de l'entrainement ; la préparation physique ; les principes d'entrainement ; le matériel de la préparation physique ; le temps consacré à la préparation physique ; la qualité du travail physique ; le niveau de la préparation physique et la qualité de la condition physique. Il a été demandé aux participants de remplir le questionnaire de façon autonome et individuelle. Aucun délai de retour n'a été imposé, néanmoins le chercheur a mentionné aux participants qu'il était préférable de remplir et retourner leurs réponses le plus vite possible. Tous les questionnaires remplis ont été récupérés dans un délai de quatre semaines après distribution. Deux étapes étaient préalables à la réalisation de cette étude : la pré-enquête et l'enquête proprement dite. II.3.3.1 Guide d'entretien Le guide d'entretien pour les joueurs et les formateurs comprenait des questions comme : l'entrainement, la préparation physique ; les principes d'entrainement ; le matériel de la préparation physique ; le temps consacré à la préparation physique ; la qualité du travail physique ; le niveau de la préparation physique et la qualité de la condition physique de nos joueurs. Cela a permis aux chercheurs de sonder pour démêler tous les problèmes. La majorité des entretiens se sont tenus au lieu d'entrainement des participants, quelques-uns à leur domicile. Au total, 10 entretiens ont été menés, comprenant 8 joueurs et 2 formateurs. Les entretiens ont été réalisés en français ou en lingala, avec un guide d'entretien basé sur les objectifs de l'étude. Les participants ont donné leur accord pour que les entretiens soient enregistrés. Les entretiens en français ont été transcrits textuellement, tandis que les entretiens en lingala ont été transcrits en fonction de leur sens. Les entrevues ont duré de 20 à 35 minutes.
Après avoir complété une version préliminaire de notre grille d'évaluation soumis aux sujets (joueurs, entraineurs et préparateur physique) lors de la pré-enquête, les items ont été uniformisé c'est-à-dire ce questionnaire amendé. Cependant, en vue de mener l'enquête proprement dite, il serait mis à la disposition de notre échantillon d'étude, un questionnaire comportant les différentes questions auxquelles nos sujets (joueurs, entraineurs et préparateur physique) devraient répondre. Cette opération serait pour nous une occasion manifeste de vérifier la véracité de nos hypothèses du travail de recherche. Tout en s'appuyant sur les données collectées par les entretiens. 24 II.6. Analyse des données Une analyse manuelle du contenu thématique a été utilisée pour analyser les données. Les enregistrements audio ont été retranscrits textuellement. Les données transcrites ont été revérifiées pour leur exactitude. Les chercheurs ont codé séparément le matériel transcrit avant d'avoir de nombreuses discussions pour produire des thèmes et des sous-thèmes. Les données quantitatives ont été analyser à l'aide du logiciel SPSS 22 (USA) et présentées sous formes de fréquences. III. RESULTAS ET DISCUSSION 26 III.1. RESULTAS Entretiens III 1.1 Connaissances des enquêtés sur la préparation physique Fréquence des entrainements Presque tous les enquêtés font les entrainements hebdomadaires de façon régulière. Les informations fournies situent le nombre de jour d'entrainement de 5 à 6 jours. « ...Oui, je fais l'entrainement du lundi au vendredi et parfois par convocation le samedi et dimanche (Entraineur A) ; « nous travaillons du lundi au samedi tous les matins » (Entraineur C) ; « Oui nous faisons régulièrement les entrainements partant du lundi au vendredi » (joueur E). La majorité des clubs de football de Brazzaville font les entrainements 5 à 6 jours la semaine. III.1.2- Attitudes et pratiques des participants Respect des principes d'entrainement Il n'y a pas unanimité entre les interviewés car certains enquêtés déclarent que les principes d'entrainement ont été respectés lors de la préparation physique dans leur club. `'Entraineur A» déclare « ...nous essayons de respecter quelques principes à savoir la progressivité, la périodisation, récupération/alternance, principe de surcharge. Cependant, nous ne respectons pas ces principes tel que recommandés » ; `'Préparateur physique B» Bien sûr ! Ces principes ne peuvent qu'être respectés. Je ne pense pas qu'un préparateur physique ne puisse pas respecter ces principes d'entrainement sinon l'entrainement perdra son caractère dit scientifique ». Cependant, pour d'autres interviewés, ces principes ne sont nullement respectés : « ...Il est vraiment difficile que nos entraineurs respectent les principes d'entrainement à 100%. Cependant quelques principes comme : la variabilité de la charge, l'augmentation de la charge et la récupération alternance sont respectés. Aussi, j'ignore le modèle auquel nous sommes soumis pour notre développement physique » (joueur G). De ce qui précède, les avis sur le respect des principes d'entrainement sont divergents. Toutefois, ces principes ne sont pas pris en compte dans la plupart des équipes enquêtées. 27 Préparation physique Tous les Participants à l'étude font de la préparation physique dans leur club : Trois enquêtés déclarent : « ...Oui nous faisons de la préparation physique dans notre équipe les samedi et dimanche (Entraineur A) ; (Préparateur physique B) « Effectivement nous faisons cette préparation physique ;( Entraineur C) « Bien entendu, nous faisons de la préparation physique incorporé au football » La préparation physique est faite dans toutes les équipes de Brazzaville. Présence d'un préparateur physique dans l'équipe La majorité des interviewés de l'étude déclare que leur équipe ne dispose pas d'un préparateur physique : « (Entraineur A) ...Non je n'ai pas un préparateur physique au sein de mon équipe ; (joueur D) « Non, nous n'avons pas de préparateur physique, mais j'ai un aperçu de la préparation physique, et quand je suis pris, c'est mon adjoint qui s'en occupe ».cependant, d'autre équipe dispose d'un préparateur physique tel est le cas de ce participant, (Entraineur C) « Bien entendu j'ai un préparateur physique professionnel » . Il sied de retenir que la majorité des équipes enquêtées ne dispose pas de préparateur physique. Préparation physique individuelle Presque la quasi-totalité des participants interviewés déclare qu'ils ne font pas la préparation physique individuellement. Excepté un Préparateur physique qui déclare qu'il fait faire de la préparation physique individuelle à ces joueurs. (Entraineur A) « Non je ne fais pas la préparation physique individuelle pour une seule raison je suis seul. Au cas où je donnais une tache à un joueur, les autres seront délaissé et se sentiront abandonné » ; (Préparateur physique B) « Oui je le fais faire à mes joueurs, malgré la complexité et l'effectif réduit du staff, étant donné qu'on n'a pas assez de temps, je me contente de ce temps en mettant des accons sur des spécificités de l'entrainement ou de la tache en fonction des besoins ou des postes de jeu »; (Entraineur C) « Cette préparation physique est faites de façon collective, parce que nous n'avons pas les joueurs en club. Donc nous ne disposons pas assez de temps pour l'individualisation » ; (Joueur F) « Non, on fait seulement la préparation physique collective. Car 28 ayant un staff réduit, l'entraineur ou le préparateur physique par circonstance n'a pas le temps de s'occuper d'un joueur par cas ». La quasi-totalité des participants interviewés déclare qu'il ne fait pas la préparation physique individuellement. Ce pendant parmi les participants, un seul déclare qu'il fait faire de la préparation physique aux joueurs. Fréquence hebdomadaire de la préparation physique Les participants interviewés déclarent qu'ils font la préparation physique deux à trois fois par semaine sauf au début de la pré-saison sportive qu'ils le font pendant 5 jours. (Entraineur A) « ...Au début nous faisons la préparation physique 5 jours sur 7 et pendant la période compétition deux à trois jour sur 7 à raison d'une séance par jour » ; (Préparateur physique B) « ...Lors que nous sommes dans la période la préparation physique, au maxi deux mois, au mini 5 semaine durant laquelle nous travaillons avec le staff pour améliorer les qualités physiques nécessaires. Donc maxi 5 jours lors que je suis en phase de préparation physique générale, et deux lorsque nous sommes en phase de compétions » ; (Entraineur C) « ...Nous faisons la préparation physique deux fois par semaine et, à chaque fois que nous avons match, la matinée nous faisons l'activation musculaire ». Les opinions convergent que les équipes ne disposent pas d'un préparateur physique, qu'ils font la préparation physique collective. Quant à la préparation physique individuelle, elle n'est pas faite dans ces équipes enquêtées. Cependant seule une équipe parmi celles-ci disposant d'un préparateur physique déclare qu'ils font de la préparation physique individuelle. Existence du matériel adéquat pour la préparation physique Le manque d'un matériel approprié constitue un frein pour la préparation physique. Plusieurs participants ont déclaré que la majorité des équipes ne dispose pas d'un matériel adéquat pour la préparation physique : (Entraineur C) « ...dire avoir du matériel adéquat pose problème, mais ce pendant nous disposons d'une salle de musculation qui ne dispose pas tout le matériel qu'il faut, mais nous avons aussi des haies, des échelles, des élastiques, médecine-balls que nous avons ramené par rapport à notre expérience de l'Europe » ; (Entraineur D) « ...Non, nous n'avons pas de matériel nécessaire pour 29 la bonne préparation physique et c'est rare de voir les équipes de ligues II puissent avoir ces matériels. Il faut souligner que même en ligue I, le matériel n'est pas aussi au complet. Tous nous souffrons des conditions matérielles » ; (Joueur E) « ...Nous n'avons pas assez de matériels pour une préparation physique de qualité, mais nous faisons avec des moyens de bord. Au sein de notre enceinte on a quelques matériels de musculations qui ne sont pas utilisés, faute d'entretien et parfois nous avons d'autres qui sont défectueux ». Il ressort de cette enquête que les équipes de Brazzaville ne disposent pas assez de matériel nécessaire à la bonne préparation physique. Existence et fréquentation d'une salle de musculation Plus de la moitié déclare qu'il ne dispose pas de salle de musculation (Entraineur A) « Notre équipe ne dispose d'aucune salle de musculation » ; (Entraineur D) « Nous ne disposons d'aucune salle de musculation. » ; (Joueur E) « Nous ne disposons d'aucune salle de musculation permettant le développement harmonieux des qualités physiques » ; (Joueur E) « Si nous éprouvons déjà des difficultés sur le matériel combien de fois la salle de musculature, vraiment il y'en a pas ». Répondant à cette préoccupation, la majorité déclare qu'il n'y va pas en salle de musculation (Entraineur A) « Nous n'allons pas en salle de musculation car on a pas l'abonnement et surtout depuis que je suis ici les jeunes n'ont jamais mis pieds dans une salle de musculation » ; (Joueur E) « Aucune fois » ; (Joueur F) « Non nous n'y sommes jamais allées en salle de musculation car nous faisons seulement la Préparation physique sur le terrain ». La majorité des participants interviewés déclare que leur équipe ne dispose pas de salle de musculation et n'a pas pour habitudes d'aller s'entrainer dans une salle de musculation. Tout ce qui est physique est fait sur le terrain avec des exercices de terrain. 30 III .1.3- Facteurs freinant la bonne préparation physique Qualité de la condition Physique Répondant à cette préoccupation, un grand nombre de participants interviewés estime que la fatigue musculaire constaté lors des multiples confrontations est dû à un manque de condition physique et énergétique. (Entraineur A) « Les causes sont multiples, ce pendant l'une des causes est le manque de condition physique capable de soutenir l'effort physique à haute intensité et le manque de sérieux au travail tant pour les entraineurs que les joueurs » ; (Préparateur physique B) « Bien la fatigue musculaire à plusieurs paramètre, physique, psychologique et énergétique. Du point de vue physique, cela peut être due au charge d'entrainement qui ne sont pas respectées, car le préparateur physique ou l'entraineur devrait veiller à une bonne mise en condition physique, veiller au respect des principes de l'entrainement, l'alimentation c'est aussi un facteur très capital, la motivation intrinsèque et extrinsèque, Donc l'athlète qui travaille plus, qui mange mal ne pourras jamais donné un bon rendement sans oublier l'aspect de la récupération dont le facteur sommeil fait partie intégrante » ; (Entraineur C) « On n'est pas capable à de répéter les efforts physiques à haute intensités. Malheureusement toute est lié à la condition physique, il ne faut pas se le cacher, c'est pourquoi j'exige une grande capacité à soutenir les efforts physiques car le haut niveau à des exigences physiques ». La fatigue musculaire constaté à des multitudes reprise lors de nos confrontations sont dû à une mauvaise préparation physique ou une mauvaise condition physique, le non-respect des principes d'entrainement, le manque d'implication personnel de la part des joueurs dans la préparation de sa condition physique ainsi qu'une mauvaise alimentation. Niveau de la préparation physique Les opinions ne font pas l'unanimité. Cependant, la plus grande partie des répondant déclare que le niveau est moyen et la minorité pense cette préparation physique à un niveau déplorable (bas) car les défaites et le manque de soutenabilité de l'effort physique sont des illustrations parfaites de ce niveau physique. (Entraineur A) « Moi personnellement, je pense qu'au regard des mauvaises prestations fournies par nos joueurs que la préparation physique faite est très mauvaise et à un niveau bas » ; 31 (Préparateur physique B) « Bon vraiment ! Je peux dire un niveau moyen parce qu'on n'a pas assez de matériel et des séminaires de préparation physique de niveau internationale, depuis que je suis là j'ai participé à un séminaire qu'une fois et c'était juste sur comment utiliser les Juliers catapultes (Juliers électroniques) pour quantifier l'entrainement et la charge d'entrainement. Mais à notre niveau actuel, vraiment le niveau est moyen. On peut faire mieux si nous bénéficions des séminaires au niveau national et au niveau international » ; (Entraineur D) « Sans fâché les esprits, je peux dire que la condition physique de nos joueurs est très moyenne, elle ne répond pas aux exigence de haut niveau. Donc il faut que nous prenons conscience aux niveaux des encadreurs et dirigeants pour qu'on puisse incorporer la préparation physique individuelle et collective du joueur de haut niveau si on veut vraiment avoir des bons résultats » ; (Joueur E) « Non pour le moment ça va, car nous pouvons estimer celle-ci à, un niveau moyen. Car on arrive au moins à supporter l'effort physique jusqu'à la fin malgré les difficultés ». Le niveau physique des joueurs de Brazzaville ne reflète pas les standards internationaux, mais ce niveau est moyen comme l'estime la majorité des répondants. Facteurs de contre-performance au football Répondant à cette interrogation, plusieurs points ont été soulevé parmi lesquels : la manque de préparation physique adéquate, le manque des cadres préparateurs physique formés, la non vulgarisation de l'importance de la préparation physique, le manque de suivi nutritionnel, médical. (Entraineur A) « Nonobstant les mauvaises conditions socio-sanitaires, le football peine à progresser par manque d'une bonne préparation physique de base. Car la performance résulte d'une bonne condition physique, mentale, technique et tactique. Dès que l'un de ces facteurs est en déséquilibre, le sportif est en proie à une contre-performance » ; (Préparateur physique B) « La contre-performance va de pair avec les administrateurs de l'équipes, lors que les administrateurs ne mettent pas les conditions en jeu, il est difficile pour que nous puissions avoir des bons résultats, outre l'aspect administration, il y'a aussi le manque d'un staff complet sans oublier le manque de respect de certains principes d'entrainement, le manque de cohésion et le manque des installations digne de ce nom car certaines équipes de ligue 1 s'entraine dans des conditions criardes » ; (Entraineur D) « Le manque des bons éducateurs sportif, le manque de sensibilisation de l'importance de la préparation physique, le manque du strict minimum pouvant subvenir au besoin du sportif, le manque d'implication personnelle et la mauvaise politique de gestion des 32 administrateurs sont des causes essentielles à la contre-performance » ; (Entraineur C) « Nos joueurs n'ont pas la culture de la préparation physique, ils aime seulement le ballon. Hors malgré le fait que la préparation physique est devenue intégré, il y'a des choses que nous faisons sans ballon, mais nos joueurs ne comprennent pas cela. Ils aiment seulement des choses avec ballons et c'est aussi un manque d'implication personnel de la part du joueur dans ce travail physique que nous les soumettant ». Les avis convergent sur les points suivants : le manque de préparation physique adéquate, le manque des cadres préparateurs physique formés, le manque d'implication personnel de la part du joueur, la non vulgarisation de l'importance de la préparation physique, le manque de suivi nutritionnel, médical et le manque du strict minimum pouvant couvrir les besoins du joueur. Qualité de la préparation physique et performance au football Les participants déclarent que la mauvaise préparation physique est un grand problème qui justifie la contre-performance ses équipes enquêtées. (Entraineur A) « Sans doute c'est même cela la cause de nos défaites, car la performance est la combinaison de 4 facteurs (25% physique, 25% technique, 25% tactique et 25% psychologique) » ; (Préparateur physique B) « Oui effectivement, on ne peut pas écarter cet aspect des choses. Elle est et demeure jusqu'à ce jour l'une des causes de la contre-performance » ; (Entraineur C) « Malheureusement toute est lié à la condition physique faut pas se le cacher, c'est pourquoi j'exige une grande capacité à soutenir les efforts physiques auprès des joueurs, car cette mauvaise préparation physique finit par mal payer sur la performance attendue » ; (joueur G) « Les rencontres sportives de nos équipes souvent se solde par des défaites parce que les joueurs n'arrivent pas à supporter les efforts physiques. Donc oui » ; (joueur H) « Oui c'est bel et bien le problème de mauvaise préparation physique qui pose problème. Souvenez-vous-même si techniquement un joueur est bon et mentalement au point, il ne pourra absolument rien faire, il finira par craquer » La bonne préparation physique est un facteur déterminant de la performance des équipes de football. Les répondants soutiennent que si l'on mettait un accent sur de la préparation physique des joueurs, les équipes pourraient améliorer leur performance. 33 (Entraineur A) « Oui bien évidement car nos joueurs pourront supporter les efforts jusqu'à la fin et on pourra prétendre redresser notre football » ; (Préparateur physique B) « Franchement si jamais, l'on venait à améliorer les conditions de préparation physique, les joueurs pourrait bien éclater leurs talents sportifs » ; (Entraineur C) « Bien évidement cela améliorera la performance des jeunes » ; (Entraineur D) « Sans doute, là on pourra parler d'un football digne de ce nom car ce problème de condition physique pose obstacle à la performance » ; (joueur E) « Oui » ; (Joueur F) « Oui on verra les talents s'éclore mais pas à 100% car beaucoup reste à revoir dans le suivit et la nutrition » ; (joueur G) « Si on le faisait nos joueurs vont s'exprimer et, on verra décoller une nouvelle aire des choses ». L'amélioration des conditions d'entrainement et de la préparation physique induit l'optimisation de la performance au football. 4. Suggestions des enquêtés Les avis recueillis vont dans le même sens sur les aspects suivants. A savoir la formation des cadres, la sensibilisation des joueurs sur les bienfaits de la préparation physique, la rémunération des cadres préparateurs physiques et des joueurs et un suivi accru. La réorganisation du championnat, la structuration des clubs, ramener les sponsors et apporter de l'aide financière, sensibiliser les jeunes sur le l'importance de la Préparation physique, former les préparateurs physiques. (Entraineur D) « Professionnaliser le football, en le dotant des outils nécessaires à son éclosion. Partant des dirigeants aux formateurs, puis former les cadres et doter les équipes du matériel de haute définition. » ; (joueur E) « Former les véritables préparateurs physiques, vulgariser aux joueurs et aux dirigeants les bienfondés de la préparation physique et doter les équipes du matériel nécessaire au bon déroulement de l'entrainement. » ; (Joueur F) « La formation des cadres et la dotation du matériel adéquat aux équipes. Le football du Congo en général et en particulier celui de Brazzaville aurait une amélioration, si les conditions socio sanitaire et médicale sont prisent en compte, la formation, le suivi des joueurs et entraineur et la mise à la disposition des moyens pour couvrir les besoins des équipes. » ; (joueur G) « Pourtant c'est vraiment simple, les dirigeants sportifs devraient veiller à la mise en place d'une commission de suivi des équipes, doter des moyens 34 équipementier, matériels, enfin ouvrir des centres de formation permettant la formation des cadres et le recyclages des cadres formés ». Au regard des suggestions qui découlent des avis des sujets enquêtés, il ressort que pour améliorer notre préparation physique, il va falloir former les préparateurs physiques, vulgariser l'importance d'une bonne préparation physique, doter des équipes du matériel adéquat et mettre les moyens nécessaires pour permettre à chaque équipe de s'entrainer dans les bonnes conditions. III.2.1. Connaissances des enquêtés sur la préparation physique Il ressort du tableau 1 ci-dessous que la totalité (100%) des participants de l'étude affirment qu'ils connaissent la préparation physique, qu'ils en font et qu'ils peuvent aussi la définir comme « la somme des exercices adaptés, à intensité progressivement croissante, qui aboutissent par des modifications biologiques, physiques et techniques à la réalisation de la plus haute performance
Source enquête Isaac Vicklinod BOBAMOKI (2022) Plus de la moitié (80%) des footballeurs enquêtés font la préparation physique collective contrairement à une minorité de 20% qui fait la préparation physique individuelle et collective figure (1). Figure 1: Mode de préparation physique Préparation collective et Préparation collective; 80 Source enquête Isaac Vicklinod BOBAMOKI (2022) De ce tableau 3, il ressort que Les qualités physiques sollicitées lors de la pratique de cette préparation physique sont : la souplesse à 14%, la vitesse, la force, l'endurance et la puissance à 15%, la coordination à 14%, la résistance à 12%. Tableau 2: qualités sollicitées
35 Source enquête Isaac Vicklinod BOBAMOKI (2022) 36 III.2.2. Attitudes et pratiques des participants Concernant par rapport aux principes d'entrainement, les principes d'entrainement, Les résultats relatifs aux principes d'entrainement révèlent que les enquêté déclarent 52,0 % des enquêtés déclarent que le principe d'efficacité de la charge d'entraînement est respecté ; 70% pour le principe de la charge d'entraînement continue, et 88% pour le principe de récupération. 68% Principe de la charge d'entraînement croissante, 88% Principe de la périodisation des charges d'entraînement, 64% Principe de la spécificité des charges d'entraînement, 40% Principe de modélisation. Contre 31,14 % la moyenne des principes non respectés. Donc on peut ainsi dire que les principes d'entrainement ne sont pas respectés à 100%. (figure 2) Figure 2: Respect des principes d'entrainement Principe de la périodisation des charges d'entraînement Principe de la spécificité des charges d'entraînement Principe d'efficacité de la charge d'entraînement Principe de la charge d'entraînement croissante Principe de la charge d'entraînement continue Principe de modélisation Principe de récupération 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Oui Non source enquête Isaac Vicklinod BOBAMOKI (2022) Concernant le matériel de préparation, 22% des participants estiment avoir du matériel nécessaire contre 78 % n'en disposent pas pour la bonne pratique de l'entrainement et la préparation physique. Par ailleurs, la plupart des équipes enquêtées (78%) ne disposent pas de salle de musculation. Toutefois, 72% des participants qui déclarent que leur équipe n'est pas abonné à une salle de musculation contre 28% des participants étant dans les équipes abonnées à une salle de musculation (tableau 3). 37 Tableau 3: Matériel de la préparation physique
Source enquête Isaac V. BOBAMOKI (2022) q y d féqi hbddi d l , les participants vont plus de deux fois par semaine, 10% moins de deux fois par semaine et 54% n'y sont jamais partis (figure 3). Figure 3: fréquence hebdomadaire de fréquentation d'une salle de musculation 36% Aucune fois 10% 54% Moins de deux fois/ semaine Plus de deux fois/ semaine Source enquête Isaac V. BOBAMOKI (2022) 38 Par rapport à la fréquence hebdomadaire, il ressort que 68% des participants font la préparation physique moins de trois fois par semaine contre 32% qui le font plus de trois fois par semaine. Figure 4: Fréquence hebdomadaire de la préparation physique Moins de trois fois /semaine Plus de trois fois /semaine 32% 68% Source enquête Isaac V. BOBAMOKI (2022) e l'étde acn partiipnt décae individuel et seul 26% dispose d'un préparateur physique professionnel au sein de l'équipe contre 74 % qui n'en `ont pas de préparateur physique (Figure 5). Figure 5: présence d'un préparateur physique dans l'équipe Préparateur physique Préparateur physique individuel 26% 74% Oui Non 0% 100% Source enquête Isaac V. BOBAMOKI (2022) 39 La figure 6 ci-dessus relatif à la durée montre, que 2% déclare la durée de la préparation physique dépend des qualités sollicitées et de la séance. Contrairement à ces 2%, 12% et 86% déclare respectivement qu'ils font la préparation physique en moins d'une heure et, plus d'une heure Figure 6 : Durée de la préparation physique 12% 2% Source enquête Isaac V. BOBAMOKI (2022) 86% Dépend de la séance Moins d'une heure Plus d'une heure III.2.3. Facteurs freinant la bonne préparation physique Le matériel disponible dans les équipes sont : 4,8% le Médecine-ball et l'élastique de résistance; 5,28 % le ruban d'évasion ; 19,23% les Piquets de coins ; 24,03% Cônes et coupelles ; 20,67% l'échelle ; 14,9% Mini haies ; 6,25 haies et autres matériels suggéré 0% (tableau 4). Tableau 4: Matériels Disponible
Source enquête Isaac V. BOBAMOKI (2022) Ce présent tableau montre les causes de la fatigue musculaire constatées lors des multiples confrontations. Avec l'incapacité à soutenir l'effort physique occupant 26% ; l'intensité élevé 19%, Condition climatique enfin la mauvaise préparation physique et le manque de condition physique occupant 24% chacune. Quant à la question de revoir le système d'entrainement physique de nos joueurs, Sur 100% des répondants, 16 % sont contre le changement de système d'entrainement physique de nos joueurs, tant disque 82% sont pour le changement et 2% sont indifférent au changement du système d'entrainement physique de nos joueurs. En plus les problèmes qui freinent la préparation physique de qualité sont ainsi définit à 23% le manque de matériels adéquat, 20% le Manque d'engagement, 17% Programme inadapté, 22% Manque de compétence, 18% le Manque de suivi des principes généraux soit 100% des problèmes approuvés par des enquêtés. Tableau 5: Fatigue Musculaire et maux qui minent la préparation physique
40 Source enquête Isaac V. BOBAMOKI (2022) 41 Discussion Cette étude avait pour objectif de faire un état de lieux de la préparation physique au sein des équipes de première et de deuxième division de Brazzaville afin de donner des éventuelles perspectives. Avec l'hypothèse principale de l'inexistence d'une préparation physique de qualité (optimale) à Brazzaville. L'analyse des résultats chiffrés issus du questionnaire ainsi que des entretiens comme annoncé en supra dans le chapitre méthodologique se base sur l'analyse mixte des résultats et transcriptions des entretiens soulevant les questions sur les conditions d'entrainements, la préparation physique, le matériel, la cause de la fatigue musculaire constaté lors des différentes confrontations, Le niveau de la préparation physique et le problème qui enfreint à la performance des joueurs pour ainsi faire des éventuelles perspectives. III.3.1. Connaissances des enquêtés sur l'entrainement et la préparation physique Entrainement Dans la présente étude un bon niveau de connaissances a été trouvée tant chez les joueurs que chez les encadreurs. Cependant, la majorité des équipes ne disposent pas d'un préparateur physique. Fait étonnant, alors qu'à nos jours, l'entrainement empirique a laissé place à un entrainement moderne basé sur les méthodes scientifiques et technologique (Cummins et al., 2013). Dans ce sens, il a été démontré à mainte reprises qu'il est bénéfique d'orienter l'entraînement autour du développement de compétences techniques et tactiques individuelles dans les sports collectifs afin de favoriser l'apprentissage et ainsi l'amélioration des performances (Boichuk et al., 2018 ; Mutter & Pawlowski, 2014 Latyshev, 2013. ; Jakobowsky, 2012;). Bien que les enquêtés disposent de bonnes connaissances sur la préparation physique, cependant, dans la pratique, ceux-ci se heurtent à des difficultés d'ordre matériels, financière, socioculturel et dans le domaine de la formation. Ces difficultés peuvent justifiés ces écarts observés entre le niveau de connaissances et la pratique Alors que de nos jours les pays développés sont tournés vers l'excellence, le football à Brazzaville cherche encore à frayer son chemin. Les attitudes et pratiques des encadreurs sportifs (entraineur, préparateur physique) et joueurs sont resté en marge à celle des autres. Le manque des experts, de 42 formation nécessaire, du matériel nécessaire, de fonds, des conditions infrastructurelles et équipements mais aussi dans le suivi et la mise en application des principes généraux de l'entrainement sont au coeur de cette préparation physique. Il serait judicieux que les équipes se dotent d'une approche scientifique pour l'éclosion et le perfectionnement des sportifs afin de développer de manière optimale les qualités physiques en jouant sur les intensités d'entraînement (Cunningham et al., 2018a) III 3.2- Attitudes et pratiques des participants Principes d'entrainement Le non-respect des principes d'entrainement a été constaté dans la majorité des équipes participant à cette étude. A ce propos Raphael (2021) souligne que le manque de respect des principes d'entrainement malgré une fréquence hebdomadaire significative soumet le sportif à la contre-performance » ou encore « Une coupure de plusieurs semaines provoque un "sous-entrainement" qui se caractérisent par la perte partielle ou complète des adaptations anatomiques et physiologiques induites par l'entraînement » posées (Jean-Christophe Hourcade). Le respect du principe d'alternance entre période intensive et légère période doit être respecté selon un mode continu et progressif de manière à ne pas laisser la place à des périodes où une charge d'entraînement trop faible diminuerait la capacité de performance de l'athlète » (Grappe, 2018) d'où l'intérêt du respect du principe d'alternance des charges d'entrainement. Il sied d'ajouter que l'alternance entre exercice permet de ne pas s'entrainer sur les mêmes choses. Le non-respect du Principe d'efficacité de la charge d'entraînement ou principe de surcharge risque : Si la charge d'entraînement n'est pas assez importante en volume ou en intensité, il n'y a pas perturbation de l'organisme, donc pas d'adaptation d'organisme. Il se produit alors une stagnation, voire une régression des potentialités du sportif. Ainsi dit tout le travail est réduit au néant par manque de respect des principes. Le joueur à l'impression de travailler hors au fond rien ne se crée, il ne fait que stagner voire perdre sa forme sportive par manque de suivi strict des principes d'entrainement. Tout ceci vient de réfuter les hypothèses énoncées au début de l'étude comme l'inexistence d'une préparation physique de qualité (optimale). 43 Préparation physique La préparation physique dans toutes les équipes enquêtées n'est pas animée par des préparateurs physiques qualifiés. Aussi la préparation physique individuelle n'est souvent pas prise en compte par les rares équipes qui font de la préparation physique. Or dans l'individualisation du travail physique selon Jean-Christophe Hourcade, « on tient compte du temps de soutien de l'effort physique dit VMA appelé aussi temps limite. Ce dernier se définit par la capacité du joueur à maintenir une vitesse de course égale à sa VMA le plus longtemps possible. Et ce grâce à la salle de musculation ou au matériels (l'accéléromètre tridimensionnel, GPS, ...) Que l'on peut tout calibré cette charge auprès du sportif » et L'entraînement doit aussi être spécifique au joueur par rapport à son niveau physique, son développement, son vécu sportif, son niveau de performance, ses capacités d'effort et ses besoins. La préparation physique est faite deux à trois fois par semaine sauf au début de la présaison qu'ils font 5 jours par semaine la préparation physique. Pradet (1996) estime qu'elle développe chez le sportif les qualités physiques indispensable et permet de jouir de ses potentialités physiques. C'est dans ce même sens que Tournier et Retchocker (1999) pensent que, le jeu impose un certain nombre de courses variées, de durées et d'intensités diverses. Pour se faire, une préparation physique adéquate est primordiale. Malheureusement celle-ci est assujettit à des nombreux problèmes à Brazzaville dont le manque de préparateur physique formé. Or dans le contexte actuel l'entraîneur seul ne peut pas réussir à individualiser l'ensemble des activités d'apprentissage des entraînements d'une équipe sportive pour diverses raisons parmi lesquelles les effectifs pléthoriques des joueurs, les tâches des joueurs sont différentes selon la position de jeu, selon les besoins, selon les capacités, le temps d'intervention est largement limité, car essentielles à la performance de l'équipe (Grün, 2011 ; Weinberg & Gould, 1997). Ceci constitue un véritable problème car tout sportif est un cas particulier car chaque athlète étant unique, il réagit différemment à un même processus d'entraînement (Antoine Relave 2019), quel que soit la catégorie, la spécialisation, la préparation physique individuelle est primordiale. Sachant que les capacités d'apprentissages sont propres à un athlète, cela nécessiterait l'individualisation de l'entrainement sportif. (Basil More-Chevalier 2020) Outre cet aspect d'individualisation, le travail physique qui peut être à une intensité élevé pour un joueur ne l'est pas pour un autre (problème d'intensité-dosage). Tous les joueurs n'ont pas les 44 mêmes capacités de VO2 max, pas la même faculté de récupération. De ce fait, la préparation physique devrait certes tenir compte de la collectivité mais aussi tenir compte de l'individualisation des taches en fonctions des capacités des joueurs tenant compte des résultats des tests physiques de laboratoire et de terrain de chaque joueur et des postes occupés afin de les rendre très performant. En effet, rare sont les équipes dans cette étude qui tiennent compte de ces aspects pour individualiser le travail physique. Or l'entraîneur seul ne peut réussir à individualiser l'ensemble des activités d'apprentissage dans le contexte actuel des entraînements d'une équipe sportive pour diverses raisons parmi lesquelles le nombre trop élevé des joueurs, les tâches des joueurs sont différentes selon les postes de jeu, selon les besoins, selon les capacités, le temps d'intervention est largement limité, car essentielles à la performance de l'équipe (Grün, 2011 ; Weinberg & Gould, 1997). Ainsi, L'apprentissage est propre à chacun (Landry & Robichaud, 1985). En plus un joueur possède ses propres capacités intellectuelles et, en utilise à sa façon les composantes de la performance afin de réaliser une tâche donnée dans le jeu en fonction de sa compréhension, de sa lecture du jeu tout en tenant compte de ses possibilités (Franck, 2016). Il sied de noter qu'il a été démontré à mainte reprises qu'il est bénéfique d'orienter l'entraînement autour du développement de compétences techniques et tactiques individuelles dans les sports collectifs (préparation physique incorporée) afin de favoriser l'apprentissage et ainsi l'amélioration des performances (Boichuk et al., 2018 ; Mutter & Pawlowski, 2014 ; Latyshev, 2013 ; Jakobowsky, 2012). S'ajoute à cela, le manque de formation continue pour les cadres préparateurs physiques existant, le manque de soutenabilité de l'effort physique, le manque d'implication personnelle au séance d'entrainement physique. Tous ces problèmes font que la préparation physique faite ne soit pas au top et contraignent le sportif à la contre-performance. Au regard de ce qui précède, ceci explique l'absence des véritables experts formés dans le domaine de la préparation physique dans les équipes de Brazzaville. Contrairement à la première division Sénégalaise en 2007-2008 où, la majorité des joueurs avançait qu'ils ont été mis dans de très bonnes conditions pour mener à bien leur préparation physique parce qu'ils bénéficiaient de logement, de transport pour assurer leur déplacement et d'une bonne alimentation avec une majorité ayant un préparateur physique, ce qui est primordiale pour une équipe (Mbagnick, 2008). Cette différence s'explique par le fait qu'au Sénégal les conditions qui concourent à la réussite d'une bonne préparation physique sont au- 45 dessus de la moyenne tant disque à Brazzaville, ces conditions sont médiocre partant des conditions d'entrainement, en passant aux conditions socio sanitaire enfin le manque des moyens nécessaire sans oublié un faible taux de cadre formé dans le domaine de la préparation physique et autres. Matériels Quant au matériel, la majorité des équipes enquêtées ne dispose pas de matériel nécessaire. Ces équipes ne disposent non plus de salle de musculation. Dans de telles circonstances, les entraineurs procèdent aux adaptations pour faire la préparation physique. Or les charges internes et externes sont mesurées avec le matériel comme (l'accéléromètre tridimensionnel, GPS, capteurs de puissance, tracking vidéo, gyroscopes, les caméras à haute définition) ou encore dans les salles de musculations bien équipés de matériels de haute technologie. La vidéo est aussi devenue de plus en plus utilisé par les entraîneurs et les équipes de haut niveau lors des matchs et entrainements afin de mieux comprendre leurs athlètes (Bekraoui, et al., 2010 ; Mouchet et al., 2006). Ces dernières décennies, la préparation physique évolue. Elle se diversifie, se modernise, se complexifie. Chacune de ses composantes se fait l'apanage de spécialistes de l'entraînement, de la récupération, mais aussi de la réathlétisation (Aurélien Broussal - Olivier Bolliet). Celle-ci emprunte les données récentes de la littérature scientifique pour proposer des programmes d'entraînement individualisés basés sur de nouvelles méthodes de pointes issues de la recherche. Aujourd'hui, il est possible d'analyser les caractéristiques des courses au cours d'un match par analyse cinématique en équipant les joueurs de récepteurs GPS et de centrales inertielles miniaturisées qui permettent l'optimisation et l'individualisation de la charge d'entraînement (Cummins et al., 2013), mais aussi (Ghoual Adda et al. ;2015) recommande dans son étude intitulé « l'apport de la préparation physique intégrée à l'entrainement en football des jeunes footballeurs Algériens U-17 (Les qualités physiques et techniques combinées) » L'intérêt qu'on peut donner pour la préparation physique des jeunes footballeurs et la nécessité de fournir des moyens en termes d'installations, d'outils et de matériels pédagogiques.et initier les entraineurs au concept de la préparation physique intégrée, avec toute sa composante technique pour que ces derniers puissent le concrétiser sur le terrain. Il y a un meilleur transfert dit-il avec la performance spécifique au football dans l'entrainement physique avec jeux sur surfaces réduites. 46 Et ce manquement justifie l'hypothèse du manque de matériel adéquat pour une bonne préparation physique en république du Congo en particulier dans les équipes de Brazzaville. Hors faire une préparation physique sans matériel de pointe voire même les adaptations au circonstances soumet les sportifs à un rythme de travail non scientifique. Aussi La vidéo est devenue de plus en plus utilisé par les entraîneurs et les équipes de haut niveau lors des matchs et entrainements afin de mieux comprendre leurs athlètes (Bekraoui, et al., 2010 ; Mouchet et al., 2006). Ces enregistrements contiennent un ensemble d'informations qualitatives ou quantitatives qui peuvent être utilisées sous la forme de rétroactions individualisées afin que l'athlète visualise la situation et ne se base pas uniquement, sur des ressentis (; D'orazio et al., 2010 ; Carling et al., 2008; Reilly et al., 2004) en plus, Les membres d'une équipe de haut-niveau fondent désormais la préparation physique sur une approche scientifique qui leur permet de développer de manière optimale les qualités physiques en jouant sur les intensités d'entraînement (Cunningham et al., 2018a; Pollard et al., 2018; Reardon et al., 2017) et de contrôler la charge d'entraînement (Dubois et al., 2017) dans le but de prévenir les blessures (Gabbett,2016a; Malone et al., 2017). Or ceci ne peut que se faire si l'on dispose du matériel et la technologie nécessaire. Sans matériel, il est vraiment difficile de parler d'un entrainement optimal. Quant aux attitudes et pratiques des participants, on peut retenir que, du côté des encadreurs, rare sont les encadreurs qui mettent en pratique les principes de l'entrainement. De même pour les joueurs, la préparation physique est faite de façon empirique car certains aspects ne sont pas pris en compte tels que : le manque des préparateurs physiques ; le manque d'individualisation de la préparation physique le manque de matériels nécessaire permettant une bonne pratique. Ainsi, il serait impérieux de prendre en compte ces facteurs, les améliorer afin de favoriser l'amélioration des conditions de pratique. III.3.3. Facteurs freinant la bonne préparation physique Niveau de la préparation physique Quant au niveau de la préparation physique, La majorité estime que le niveau est moyen et la minorité pense cette préparation physique à un niveau déplorable car les défaites et le manque de soutenabilité de l'effort physique sont des illustrations parfaites de ce niveau physique. Car Le niveau physique des joueurs congolais ne reflète pas les standards internationaux, mais ce niveau 47 est moyen comme l'estime la majorité des répondants. Cela vérifie l'hypothèse qu'il n'existe pas une préparation physique de qualité (optimale) à Brazzaville. Sur la question de savoir si le niveau physique de des joueurs est déplorable, la majorité déclare oui le niveau physique collective de nos joueurs est déplorable. Car ils estiment leur niveau moyen. Or la condition physique est définie comme la capacité à réaliser des tâches quotidiennes avec vigueur et vivacité, sans fatigue indésirable, et en ayant suffisamment d'énergie pour profiter d'activités de loisirs et faire face aux urgences inattendues (Caspersen et al., 1985) mais lors que le pratiquant ou encore l'entraineur voit ses efforts s'écrouler, pas de soutenabilité durable de l'effort physique, la question du niveau physique se pose car il n'est plus à démontrer que la préparation physique est malade, la majorité déclare déplorable le niveau physique des joueurs collectivement et qu'individuellement leur niveau est moyen. Ce niveau moyen s'explique par le fait que les équipes ne disposent pas des préparateurs physiques qualifiés, le manque de matériels adéquat, le manque de moyen, le manque de sensibilisation des bienfaits d'une bonne préparation physique. Plusieurs réformes devraient se faire dans le cadre de cette préparation individuelle et même collective afin d'optimiser la performance Qualité de la préparation physique Sur la question de satisfaction à la préparation physique faite plus d'une moitié estime qu'ils ne sont pas satisfaits par cette préparation physique faite. Car la préparation physique faite n'obéit pas suffisamment au principe d'entrainement, ensuite elle est faite de façon empirique enfin il manque à cette préparation physique faite l'individualisation des taches. Soulignons que l'individualisation est fonction des capacités de chaque joueur en fonctions des tests de laboratoire et de terrain fait pour optimiser la performance physique. C'est pourquoi la majorité n'est pas satisfaite car sur le terrain ils sont confronté à des difficultés énormes. Alors que le football actuel demande au footballeur d'être plus explosif dans les efforts, plus puissant dans les duels et les démarrages, plus rapide dans les contres selon Fernandez L. (2008), et tenir à ce rythme le plus longtemps possible dans le match selon Duverge, R (2010). N'étant pas à mesure de soutenir l'effort physique jusqu'à la fin, les joueurs restent insatisfait de cette préparation physique. C'est donc ce contexte que la majorité estime que la qualité du travail physique faite ne répond pas, car elle ne répond pas à leur attente. Et suggère la majorité de revoir le système d'entrainement physique de nos joueurs. Ce qui 48 explique l'insatisfaction et l'envie de changer cette façon de faire. Surtout parce que le manque de soutenabilité de l'effort physique, le manque de préparateur physique professionnel et le manque du matériel adéquat sans oublié les duels manqués, l'incoordination gestuelle et la survenue de la fatigue le plutôt possible démontre la qualité de la préparation physique faite. Outre cela, plus de la moitié estime que le travail physique qu'ils font implique une forte intensité qui nécessite une augmentation conséquente de la respiration ou du rythme Et, dans un même contexte en s'interrogeant s'il n'implique pas parfois des intensités modérées, plus de la moitié estime oui la préparation physique faite implique aussi des intensités modérées. Ceci est normal, car ces intensités, le volume et la fréquence de cette préparation physique n'est toutefois pas suffisante. C'est pourquoi le travail physique fait doit impérativement arriver à repousser le seuil de fatigue, tout en sachant qu'il est très difficile de parler d'adaptation ou d'amélioration des capacités si les progrès ne se font pas sentir. C'est pourquoi il est important de mettre en pratique les principes de développement des qualités physique qui ne sont autre que les principes d'entrainements. Et à tout moment procéder par des tests physiques pour vérifier si l'entrainement apporte un plus aux joueurs comme annoncé précédemment. Car actuellement, le football impose dans cette optique que les joueurs soient des athlètes confirmés, qui doivent à partir de leurs potentialités intrinsèques et dans leurs besoins de l'activité, avoir une bonne condition physique (Bravo D.2010) pour mieux répondre aux attentes de l'entraineur, des contraintes du match et aussi des spectateurs. Fatigue musculaire constatée lors des multitudes confrontations Quant à la fatigue musculaire constaté à des multitudes reprise lors des diverses confrontations, elle est dû à une mauvaise préparation physique ou une mauvaise condition physique, le non-respect des principes d'entrainement, le manque d'implication personnel de la part des joueurs dans la préparation de sa propre condition physique ainsi qu'une mauvaise alimentation, le manque de salle de musculation disponible, et enfin le manque de matériel de pointe (matériel pouvant mesurer les charges d'entrainement) pour une préparation physique de qualité sans oublié le manque de sensibilisation des joueurs sur l'intérêt d'avoir une bonne condition physique. Quant au niveau de cette préparation physique faite, il n'y'a pas unanimité entre enquêté, ce pendant la majorité estime qu'il est moyen. Ceci s'explique par le manque d'individualisation de l'entraînement car l'individualisation a le potentiel de rendre les athlètes plus autonomes, plus ouverts d'esprit 49 (Zhanneta et al., 2015) et plus performant. Mais avant toute individualisation de l'entraînement, le préparateur physique devrait procéder à une observation et une analyse des capacités et habiletés de l'athlète dans son contexte de compétition (Zhanneta et al., 2015) mais aussi faire des tests avant pendant et après chaque période pour vérifier si l'entrainement apporte des modifications physiologique et physique attendu. Car La quantification la charge d'entraînement est nécessaire et fait partie intégrante de tout entraînement sportif rigoureux (Matveiev, 1980). La quantification de cette charge permet en effet, de contrôler les améliorations des performances des joueurs, la gestion de la distribution de la charge dans le temps et la diminution des risques de blessure comme le révèle l'enquête menée par Akenhead et Nassis (2016) auprès de 41 clubs de football professionnels, que tous les clubs interrogés sur le suivi de la charge de travail avait pour objectif principal : les améliorations des performances des joueurs, la gestion de la distribution de la charge de travail dans le temps et la diminution du risque de blessure. 2. Problèmes qui enfreignent à la performance sportive Outre les aspects évoqués précédemment, les problèmes qui enfreint à la performance sportive en fait partie. De ce fait, Plusieurs points ont été soulevé lors des échanges sur les entretiens parmi lesquels l'on peut retenir : le manque de préparation physique adéquate, le manque des cadres préparateurs physique formés, la non vulgarisation de l'importance de la préparation physique, le manque de suivi nutritionnel, médical et le manque du strict minimum pouvant couvrir les besoins de première nécessité du joueur. A l'unisson, les participants déclarent que la mauvaise préparation physique est un grand problème qui freine l'évolution des jeunes et contraint nos équipes de gré ou de force à la contre-performance. Tout porte à croire que si l'on améliorait les conditions d'entrainement notamment celle de la préparation physique des joueurs, nous verrons notre football prendre de l'ampleur. Or, Le football est un sport complet et à ce titre, il réclame de ses pratiquants une somme de qualités qui équivalent à celles que l'on réclame du sportif. En effet, ce sport, ou il faut courir vite par moment et de manière répétée (10 à 20m), mais surtout longtemps (90 minutes et parfois plus) où il faut sauter en longueur en hauteur, où il faut se montrer athlétique, voire puissant (quelquefois la force prévaut), où la souplesse permet d'esquiver, de dribbler l'adversaire en ayant l'aire où l'adresse de concrétiser le geste (Goudiaby, 2008). 50 Goudiaby (2008) les joueurs ne peuvent être efficace que « s'ils jouissent d'une bonne santé physique » L'aspect-psycho-affectif : la faculté de se déterminer à exécuter certains actes sur le terrain ne suffit pas pour atteindre un but si les joueurs ne possèdent pas le moyen nécessaire qui le leurs permet. C'est pour autant dire que si la condition physique est défaillante, aucune chance de faire des bons résultats. Tous ses problèmes mettant à mal le football finissent par se solder par l'incoordination technico tactique, la fatigue musculaire, les tirs non cadrés, les passes imprécises, duels perdus, la perméabilité défensive, pour ne citer que cela d'où la nécessité d'une préparation physique scientifique qui obéit aux principes d'entrainement, doter du matériel de pointe et des cadres préparateurs physiques formés et l'implication des dirigeants sur le suivi socio sanitaire pour un football dit football professionnel. En somme, les facteurs freinant la bonne préparation physique peuvent se résumer par l'absence des préparateurs physiques formés dans les équipes, le manque du matériel adéquat, le manque de suivi strict des principes généraux mais aussi la qualité de cette préparation physique qui laisse à désirer enfin sa qualité. la prise en compte de ces facteurs permettrait de doter la préparation physique d'un arsenal (cadre, matériels, connaissance,...) lui permettant de rendre meilleur la préparation physique et d'optimiser les performances physique des joueurs. Sans oublié l'aspect de l'individualisation de l'entrainement car, l'entraînement devrait être spécifique au joueur par rapport à son niveau physique, son développement, son vécu sportif, son niveau de performance, ses capacités d'effort et ses besoins. Autrement dit, tenir compte de l'individualisation de l'entrainement. Les équipes devraient avoir un staff complet permettant la mise en application de la vision de l'entraineur mais aussi rendre l'aspect de l'individualisation et suivi des joueurs possible. Car l'entraîneur seul ne peut réussir à individualiser l'ensemble des activités d'apprentissage dans le contexte actuel des entraînements d'une équipe sportive pour diverses raisons parmi lesquelles l'on peut citer le nombre trop élevé des joueurs, les tâches des joueurs sont différentes selon les postes de jeu, selon les besoins, selon les capacités, le temps d'intervention est largement limité, car essentielles à la performance de l'équipe (Grün, 2011 ; Weinberg & Gould, 1997). 51 Suggestions des participants Il ressort des avis des participants que pour améliorer notre préparation physique, il faille suivre et appliquer les recommandations suivantes : former les préparateurs physiques, vulgariser l'importance d'une bonne préparation physique, doter des équipes du matériel adéquat et mettre les moyens nécessaires pour permettre à chaque équipe de s'entrainer dans les bonnes conditions enfin professionnaliser le football. Au regard des hypothèses formulées comme des réponses anticipées, l'hypothèse principale de l'inexistence d'une bonne préparation physique à Brazzaville, les résultats et analyses finit par réfuter que celle-ci n'est pas optimale. Limites de l'étude Cette étude intitulé préparation physique dans les équipes de Brazzaville présente quelques limites. Les outils utilisés dans cette étude étaient le questionnaire et le guide d'entretien. Les réponses aux différentes questions ont été auto déclarés. Cela pourrait constituer certains biais dans la précision des reposes données par les enquêtés. Cette étude n'a concerné qu'un nombre restreint des footballeurs et en dirigeants, ce qui ne permet pas de généraliser les résultats obtenus dans le monde du football congolais. Toutefois fois cela n'exclut en rien la puissance des résultats obtenus. Cette étude méritait de faire des tests physiques auprès des joueurs de la première division et deuxième division résident Brazzaville pour les confrontés avec les outils qui ont servi de collecte des données (questionnaire et entretien individuel semi directif). Il sied de signaler que dans la réalisation de cette étude, il y'a eu plusieurs difficultés notamment la rareté des documents traitant de cette question. Toutefois, ce travail de recherche a permis de toucher du doigt aux problèmes qui minent la préparation physique au football à Brazzaville. IV. Conclusion et Perspectives
Il serait souhaitable que les cadres soient formés en préparation physique, que les joueurs soient sensibilisés sur les bienfaits de la préparation physique, il faudrait que les préparateurs physiques et les joueurs vivent de leur métier, doter des équipes du matériel adéquat et mettre les moyens nécessaires pour permettre à chaque équipe de s'entrainer dans les bonnes conditions afin de régler ses problèmes qui minent ce secteur sportif, il faudrait faire des symposium, des formations continues des cadres évoluant dans ce secteur de la préparation physique, sensibiliser et veiller à la mise en application des principes d'entrainement. La fédération devrait imposer au niveau de la ligue I et II d'avoir un préparateur physique professionnel. Une équipe devrait avoir minimum un préparateur physique des gardiens et un préparateur physique des joueurs. Il est aussi important de veiller au condition socio sanitaire (logement, soins médico, une nutrition adéquate) des joueurs afin de les booster à une implication complète de leur condition physique mais aussi dans la pratique du football. 54 Outre l'entraineur et le préparateur physique ou les préparateurs physiques, les joueurs devraient être entourés d'un staff très complet composé d'un diététicien, d'un médecin, kinésithérapeute, un psychologue, un sociologue et autres. Toutefois les résultats auxquels on est parvenus dans le cadre de recherche permettra d'approfondir les aspects qui ont été superficiellement abordés, voir mener cette étude à grande échelle avec des tests physiques. 55 Références bibliographiques Akenhead, R. et Nassis G. P. (2016). Training Load and Player Monitoring in HighLevel Football: Current Practice and Perceptions. International Journal of sports Physiology and Performance, 11, 587-793 Antoine, R. (2019). 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