Memoire Online - Préparation physique dans les équipes de football de Brazzaville: état des lieux et perspectives

	UNIVERSITE MARIEN N'GOUABI
	Institut Supérieur d'Education Physique et Sportive

Domaine : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives

PREPARATION PHYSIQUE DANS LES EQUIPES DE FOOTBALL
DE BRAZZAVILLE : ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVE

Autorité scientifique
Yvon Rock Ghislain ALONGO, Maitre de Conférences CAMES, à l'Université Marien N'GOUABI
Directeur de Mémoire
Simplice Innocent MOUSSOUAMI, Maitre-assistant CAMES, à l'Université Marien N'GOUABI

Président : Jean Georges André MOULONGO, Maitre de Conférences CAMES à l'Université Marien N'GOUABI

Membres : Yvon Rock Ghislain ALONGO, Maitre de Conférences à l'Université Marien N'GOUABI

Paul Roger MABOUNDA KOUNGA, Maitre-assistant CAMES à l'Université Marien N'GOUABI

Simplice Innocent MOUSSOUAMI Maitre-assistant CAMES à l'Université Marien N'GOUABI


	Institut Supérieur d'Education Physique et Sportive

Domaine : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives

PREPARATION PHYSIQUE DANS LES EQUIPES DE FOOTBALL
DE BRAZZAVILLE : ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVE

Président : Jean Georges André MOULONGO, Maitre de Conférences CAMES à l'Université Marien N'GOUABI

Membres : Yvon Rock Ghislain ALONGO, Maitre de Conférences à l'Université Marien N'GOUABI

Paul Roger MABOUNDA KOUNGA, Maitre-assistant CAMES à l'Université Marien N'GOUABI

Simplice Innocent MOUSSOUAMI Maitre-assistant CAMES à l'Université Marien N'GOUABI

Je dédie ce travail, fruit de mes efforts, à tous ceux et toutes celles qui, par leurs contributions multiples, se reconnaissent dans ma réussite.

Au terme de ce Mémoire de Master en sport, qu'il nous soit permis de remercier tous ceux qui

nous ont aidé à rédiger ce document. Nous pensons, en premier, au Docteur Simplice Innocent MOSSOUAMI, à l'Institut Supérieur d'Education Physique et Sportive (ISEPS), pour son sens de responsabilité et sa rigueur sans lesquels, ce travail n'aurait pu arriver à terme. Nous pensons aussi à tout le personnel enseignant pour la qualité des enseignements reçus. Ces enseignements nous ont forgés, au-delà de la compétence requise et souhaitée, le caractère d'un professionnel du sport. Nous pensons, particulièrement, dans ce cadre :

Au Docteur Paulin MANDOUMOU, Maitre de Conférences CAMES, Directeur de ISEPS, pour son sens du devoir et son gout pour le succès ;

au Docteur David Sylvain MABASSA, Maitre-Assistant CAMES, Directeur Adjoint de l'ISEPS, patron des affaires académiques, pour qui, la rigueur au travail est et demeure une exigence à faire appliquer, sans répit, aux étudiants ;

au Docteur Paul Roger MABOUNDA KOUNGA, Maitre-Assistant CAMES, Responsable de parcours Masters sport ;

au Docteur Gorgon LEMBE, Maitre CAMES, chef de département des Masters à L'ISEPS ;

au Docteur Yvon Rock Ghislain ALONGO, Maitre de Conférences CAMES, chef de département des Licences ;

au Docteur Jean Georges André MOULONGO, Maitre de Conférences CAMES chef de service des stages ;

au Docteur MOUKOUYOU, Assistant de biomécanique, pour sa touche particulière dans la rédaction de ce travail de fin de formation universitaire.

Encore une fois de plus au Docteur Jean Georges André MOULONGO Jury principale de ce travail, ainsi qu'à tous les membres du jury notamment le docteur Paul Roger MABOUNDA KOUNGA, Maitre-Assistant CAMES, Yvon Rock Ghislain ALONGO, Maitre de Conférences CAMES et mon directeur de mémoire Simplice Innocent MOSSOUAMI, Maitre-Assistant CAMES tous à l'ISEPS pour les amendements et la correction de ce travail.

Nous ne saurions oublier nos proches, spécifiquement, mon père Ludovic NKOUA ; ma mère Charline NGOYI ; ma grand-mère Germaine NGAMPIKA ; ma grand-mère Charlotte

KIBINDA ; mon oncle paternel Jean MIERE ; mon oncle maternel Crépin NGOYI ; mon oncle maternel Thaddée NGOYI ; mon oncle Aimé MADINGOU NGOYI ; ma tante paternelle Isabelle MPOU ; ma tante maternelle Leticia Rodène Ngoyi mon frère Josué Nalticidort BOBAMOKI ; mon frère Hodevic Melchisédech BOBAMOKI ; mon frère Sabephy NGONUNI ; mon frère Bergessan MAHOUNGOU ; ma soeur Chardoline NGOYI NKOUA ainsi que ma soeur Jeanelvie TSATI KENGUE.

A tous mes encadreurs de stage spécifiquement à Mr MANDILOU Hervé Ulrich leader Principal au centre de formation sociale et d'éducation sportive Ex-Gothia ; à Mr YOKA Gervais Nicaise ; à Mr NZONDO Fred-Morio ; au coach NKODIA Jacques ; au coach NGOLO Christian et autre dont j'ai omis de citer. Car ils ont su me forger et faire de moi un véritable professionnel de sport sans oublié mes collègues de la promotion, pour des moments inoubliables passés ensemble et au personnel administratif de l'Institut Supérieur d'Education Physique et Sportive pour leur accompagnement dans notre formation en Master ainsi qu'à notre

succès académique.
A tous les entraineurs, dirigeants sportifs et joueurs sans oublié les dirigeants de la ligue nationale pour leur hospitalité qui a permis le bon déroulement de ce travail.

Je remercie également les membres du jury d'avoir accepté d'examiner ce travail malgré leurs multiples occupations socio-professionnelles.

Tableau 5: Fatigue Musculaire et maux qui minent la préparation physique 40

Figure 3: fréquence hebdomadaire de fréquentation d'une salle de musculation 37

Figure 6: Durée de la préparation physique Erreur ! Signet non défini.

Le football est un sport pratiqué avec enthousiasme partout dans le monde. Il lie le plaisir et la combativité, grâce à la combinaison de la force, de la vitesse et de l'endurance (Dellal . A, 2008). Actuellement, l'entrainement technico tactique, mentale et physique des joueurs est un véritable défi des nations, des Clubs et des centres de formations sportives en vue de l'atteinte des objectifs fixés. De nos jours, le football a pour finalité l'optimisation de la performance à travers un suivi accru des joueurs par les experts en diététique, en préparation mentale, physique, médicale et technico-tactique (Cummins, et all. 2013) cité par SANTOS (2018).

Dans les pays développés où le professionnalisme s'est installé, l'optimisation la performance sportive est de plus en plus marquée. Contrairement à ces pays développés, ceux Africains ont du mal à organiser et suivre l'entrainement de leurs athlètes. Au congo Brazzaville, après un constat fait, les joueurs ont du mal à soutenir l'effort physique le plus longtemps possible et finissent par craquer. Nous nous sommes dit que cela est due à une préparation physique inadéquate. Ainsi cette situation mérite un regard particulier.

R. Fatou (1998) pensait que « la technologie, les sciences, la médecine et autres sont mises à contribution dans les pays industrialisés pour la recherche de la performance sportive et la rentabilité des APS, tandis qu'en Afrique les priorités de nos gouvernants sont orientées vers la satisfaction des besoins primaires. Donc on peut penser que tant que les besoins fondamentaux (alimentation, santé, logement et instruction) ne seront pas satisfaits, l'on ne pourrait envisager le développement des APS, et surtout du sport de performance dans nos pays ». Le Congo, pays en Afrique subsaharienne n'est pas resté en marge de la réalité du continent notamment dans le domaine de la préparation physique au football.

Sachant que la pratique du football moderne, exige un ensemble de qualités athlétiques très variées et des capacités énergétiques énormes, tel que Tournier et Retchocker (1999) le pense, le jeux impose un certain nombre de courses variées, de durées et d'intensités diverses. C'est ainsi qu'au cours d'un match de football, se succèdent des courses aux allures modérées (20 à30 minutes), des courses soutenues (40 à 50 minutes) et des sprints plus ou moins long (3 à 6secondes) suivant les postes et les situations de jeu aux quelles le joueur est confronté. Il existe aussi des efforts d'intensité maximale, que nos joueurs doivent être capables de répéter en fonction des

obligations du moment. Tenant compte de ces exigence-s, les capacités à développer dans la pratique du football sont : l'endurance, la vitesse, la résistance, la force, la souplesse, la coordination. La science appropriée au développement de ces qualités est la préparation physique (Pradet .1996).

Celle-ci est définie selon Pradet (1996) comme : « l'ensemble organisé et hiérarchisé des procédures d'entraînement qui visent le développement et l'utilisation des qualités physiques du sportif ». Elle est le socle du travail technique pour les uns, elle est pour d'autres un élément à part entière de l'entraînement, contenu refuge parfois, affublée de vertus compensatrices ou de rééquilibration. Dans certains cas, la préparation physique est bien un entraînement à multiples facettes où l'on vient chercher ce qui fait défaut dans les séances d'entraînement traditionnelles (Manquet, 2017).

Ces dernières décennies, la préparation physique dite empirique ne cesse d'évoluer laissant ainsi place à une préparation physique dite scientifique. En effet, celle-ci emprunte les données récentes de la littérature scientifique pour proposer des programmes d'entraînement individualisés basés sur de nouvelles méthodes de pointes issues de la recherche. Aujourd'hui, il est possible d'analyser par exemple les caractéristiques des courses au cours d'un match par analyse cinématique en équipant les joueurs de récepteurs GPS et de centrales inertielles miniaturisées. Ces analyses se sont peu à peu démocratisées au début du 21^ème siècle et sont utilisées dans la majorité des clubs de haut-niveau. Les données recueillies nous renseignent sur les vitesses de déplacement, les distances parcourues et les accélérations permettant l'optimisation et l'individualisation de la charge d'entraînement (Cummins et al., 2013).

Après la recension des écrits, aucune recherche n'a tenu compte des problèmes qui minent ce secteur et qui retrace les conditions la préparation physique des équipes de football au Congo. C'est dans cette optique que nous nous sommes proposés de mener cette étude intitulé « préparation physique dans les équipes de football de Brazzaville : Etat des lieux et perspective ».

Au Congo Brazzaville la préparation physique dans les équipes de football mérite un regard particulier. Les résultats de nos équipes tant au niveau national qu'international restent encore peu satisfaisants, quant au niveau physique, les joueurs éprouvent des difficultés à soutenir les efforts de haute intensité surtout vers la fin de la deuxième mi-temps. Les multiples rencontres entre équipes de ligue I et II voir en internationale, les joueurs congolais n'ont pas souvent la capacité de soutenir l'effort physique le plus longtemps possible pendant des confrontations de haute intensité. Et ceci se matérialise par les défaites, les blessures, l'incoordination technico tactique, la fatigue extrême, la perte de confiance, la démotivation, le manque de vivacité, le manque d'efficacité personnelle et même collective. Il est noté qu'une bonne préparation physique constitue le socle d'une bonne performance. En effet, selon S. Goudiaby (2008), Le football est un sport complet qui réclame de ses pratiquants une somme de qualités qui équivalent à celles que l'on réclame du sportif. C'est ainsi qu'il faut courir vite par moment et de manière répétée (10 à 20 m), mais surtout longtemps (jeu dure 90mn et parfois plus) où il faut sauter en longueur en hauteur, où il faut se montrer athlétique, voire puissant (quelquefois la force prévaut), où la souplesse permet d'esquiver l'adversaire en ayant l'aire où l'adresse de concrétiser le geste. Tous ses aspects concours à la réussite du joueur Thia B. C. (2008).

Au regard de toutes ces exigences physiques qu'impose le football moderne, Ce présent travail de recherche se propose de répondre à la question suivante : « existe-t-il une préparation physique optimale à Brazzaville ?

? Les joueurs, les entraineurs de football ont-ils de bons niveaux de connaissances, d'attitudes et de pratiques sur la préparation physique ?

? La qualité des formateurs, le matériel utilisé ne sont-ils pas des facteurs freinant une bonne préparation physique ?

Nous admettons que les hypothèses sont des réponses anticipées à des questions, alors nous pouvons reformuler ainsi qu'il suit.

Il n'existe pas une préparation physique optimale (de qualité) à Brazzaville. Avec des hypothèses secondaires suivantes :

? Les joueurs, les entraineurs de football n'ont pas un bon niveau de connaissances, d'attitudes et de pratiques sur la préparation physique

? La qualité des formateurs, le matériel utilisé ne favorise pas une bonne préparation physique de qualité

Cette étude avait pour objectif général de faire un état des lieux de la préparation physique dans les équipes de football de Brazzaville afin de suggérer quelques pistes de solutions pouvant servir à améliorer ce football.

Ce domaine de recherche étant moins exploré en république du Congo sera une contribution à l'amélioration des conditions de préparation physique, le développement harmonieux des qualités physiques indispensable à la pratique du football, l'optimisation de la performance au football Congolais.

Pour atteindre les objectifs escomptés, la présente étude a été doter d'un plan organisé en quatre (4) chapitres Parmi lesquels : Après une partie introductive qui se termine par l'objectif et l'intérêt de l'étude, Le chapitre I sera consacré à la revue de la littérature ; Le chapitre II aux méthodes et matériel ; Le chapitre III aux résultats et la discussion Enfin, la conclusion.

Selon Michel Pradet : « la préparation physique est l'ensemble organisé et hiérarchisé des procédure d'entrainement qui visent le développement des qualités physique du sportif. Elle doit apparaitre de façon permanente au différents niveaux de l'entrainement sportif et se mettre au service des aspects technico tactiques prioritaire de l'activité pratiquée »

Quant à Frédéric Aubert (2004), elle est une Partie intégrante de la préparation sportive, la Préparation Physique (P.P.) est l'espace méthodologique qui étaye l'approche spécifique de l'entraînement. C'est la somme des registres d'intervention qui, autour de la dimension technico-tactique, contribuent au développement de la capacité de performance du sportif en traitant les moyens physiques nécessaires à sa discipline. La Préparation Physique est à la performance sportive ce que la grammaire est à la poésie. Elle est divisée en deux, la PPG et la PPS.

La PPG est surtout programmée pendant l'intersaison (congés) et au cours de la période précompétitive (préparation estivale). Son but est de développer l'ensemble des qualités athlétiques dans la perspective d'obtenir la meilleure condition physique, non seulement au cours du match mais aussi, autant que faire se peut, durant toute une saison (Jean-Christophe Hourcade).

La PPS a pour objectif essentiel développer les qualités nécessaires à la réalisation d'une performance ou de gestes techniques spécifiques, au meilleur niveau possible. Dans les deux cas, l'entraîneur a besoin de savoir d'où il part. C'est-à-dire qu'il doit connaître les capacités initiales de ses joueurs afin d'élaborer les moyens à mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs qui découlent de l'analyse des exigences de la compétition (Jean-Christophe Hourcade).

C'est dans ce sens que Le Gallais et al. ; 2008 publia que « La préparation physique s'appuie aujourd'hui sur des fondements scientifiques, technologiques, méthodologiques, managériaux et professionnels et elle s'emploie à améliorer les nombreux paramètres de la performance, parmi lesquels la force, la vitesse, l'endurance et les facteurs perceptifs ».

Ainsi les qualités à développer par le préparateur physique au football sont :

L'endurance ; la vitesse maximale aérobie (VMA) ; la puissance aérobie ; la vitesse ; la force ; la coordination et la souplesse ; La résistance ; L'endurance - vitesse...

La force est toute cause capable de modifier la forme ou le mouvement de l'objet sur lequel elle s'applique ou toute cause capable de modifier ou d'empêcher le mouvement d'un Objet.

La force est considérée comme la « faculté de vaincre des résistances extérieures ou de s'y opposer grâce à des efforts musculaires » (Zatsiorsky,1966). Sous l'angle sportif, elle désigne aussi la force musculaire.

Ainsi Fox et Matthews. (1984) la définit ainsi qu'il suit : « La force musculaire se définit comme la tension qu'un muscle ou un groupe de muscles peut opposer à une résistance en un seul effort maximal »

Guy Namurois 2009 dans l'importance de l'entrainement de la force en football estime que le développement de la force à pour avantages : la vitesse de démarrage, le changement de direction et les blocages ; l'économie de course (5 à 15%) VMA ; les duels ; la stabilité des articulations ; la puissance de frappe ; la capacité à répéter des sprints ; la Proprioception ; la prévention des déséquilibres musculaires ; la prévention des déchirures.

I.4.2. Vitesse

Selon Weineck (1997) : « la vitesse du football est une capacité très diverse. Elle implique non seulement la capacité d'action et de réaction rapide, la rapidité de départ et de course, celle du maniement de la balle, du sprint et de l'arrêt, mais aussi rapidité d'analyse et d'exploitation de la situation du moment ». Elle est aussi l'aptitude à effectuer des actions dans le plus court espace de temps. Elle dépend de la nature du muscle, de l'influx nerveux, du relâchement musculaire et de la maîtrise technique (cf. cours d'athlétisme de Badji Lansana).

C'est la capacité de réaliser le plus efficacement une tache ; elle est la « faculté d'effectuer des actions motrices dans un laps de temps minimal » (Zatsiorsky, 1966).

La vitesse est la capacité d'accomplir des actions motrices dans un temps minimal. C'est une qualité complexe qui se décompose en trois facteurs essentiels : la vitesse de réaction ; la vitesse gestuelle et la fréquence gestuelle.

La puissance est une qualité physique primordiale dans tout type de sport. Elle permet d'exécuter des actions motrices avec une forte intensité, c'est-à-dire avec force et rapidité. C'est l'aspect qui distingue la réussite d'un athlète. La clinométrie est une méthode idéale pour développer la puissance musculaire.