Analyse sur le développement de l'afrique comme socle, l'intégration régionalepar Garba GARBA Université libre de Matadi - Licence 2022 |
1.1.3. Intégration socialeCette forme d'intégration a comme socle, l'approbation des Etats à mettre en place des mécanismes nécessaires à une grande mobilité des hommes dans les limites des frontières de la zone dont il est question. Elle vise à réaliser l'égalité des échanges par l'assouplissement des rigidités sociales tout en aidant les hommes à choisir en toute liberté leurs conditions de vie de travail.17(*) 1.1.4. Intégration culturelle18(*)L'intégration culturelle, est en fait, la cohésion des peuples qui ont en commun certaines caractéristiques telles que : la langue, la culture et l'expérience historique commune19(*). 1.2. Modalités d'intégrationLes économistes identifient différentes étapes du processus d'intégration économique. D'après Balassa, l'intégration économique consiste en cinq étapes phases20(*). Ces phases sont celles de la Zone de libre-échange, de L'Union douanière, du marché commun et de l'Union économique, et enfin de l'intégration économique totale. Bela Balassa a identifié cinq formes de base qu'une intégration économique doit prendre. La première et la moins compliquée consiste à la création d'une zone de libre-échange dans laquelle les tarifs et les restrictions quantitatives sont éliminés dans le commerce entre les pays participants, même si chacun garde ses structures tarifaires par rapport aux pays non participants. Deuxièmement, l'union douanière qui ajoute à la zone de libre-échange,L'égalisation des tarifs par les pays participants vis-à-vis des importations enProvenance des États non membres (c'est-à-dire la mise en oeuvre du TarifExtérieur Commun ou TEC). Troisièmement, le marché commun qui implique le libre échange desproduits/marchandises entre les pays participants, un TEC et l'élimination des restrictions sur la libre circulation des facteurs de production (c'est-à-dire la main d'oeuvre et les capitaux) entre les États membres. Quatrièmement, l'union économique qui ajoute au cadre du marché commun, un certain niveau d'harmonisation des politiques économiques nationales en vue de la suppression de la discrimination qui était due aux disparités antérieures entre les pays participants à cause de ces politiques nationales différentes (p.ex. la mise en place d'une Banque Centrale dotée d'un certain nombre de pouvoirs supranationaux). Enfin, l'intégration économique totale présuppose l'unification des politiques monétaire, fiscale, sociale et contra cyclique, et demande la mise en place d'une autorité supranationale dont les décisions ont force obligatoire sur les Etats membres (c'est-à-dire en fait l'établissement d'une fédération politique).21(*) Balassa avait la conviction que les marchés communs supranationaux, avec leur libre circulation des facteurs économiques de production à travers les frontières nationales, génèrent naturellement une demande pour plus d'intégration, non seulement économiquement (à travers l'union monétaire), mais aussi politiquement, et ainsi, que les communautés économiques deviennent naturellement, avec le temps, des unions politiques. En général, la théorie de Balassa reconnaissait les modalités suivantes : Zone de Libre Échange ; Union Douanière ; Marché Commun ; Union Économique et Intégration économique totale. L'intégration est donc le moyen par lequel les pays en voie de développement (PVD) peuvent progressivement, assurer des disciplines et obligations accrues par le biais d'une production plus complète de système commercial international.22(*) L'intégration peut être réalisée par le moyen de décision et d'action autonome ou par la conclusion d'accords et de concessions négociées. Analyser les modalité de l'intégration implique que l'on étudie comment réduire l'écart et le déséquilibre actuels que présentent le double système commercial multilatéral pour en faire un tout plus cohérent de tel sorte que les règles et disciplines ainsi que les garanties et avantages s'appliquent également à tous les partenaires commerciaux23(*). Ainsi, notre analyse a pour fondement l'intégration régionale, concept glissant, échappant aux efforts d'élucidation et aux mesures précises. Le processus d'intégration par lequel les pays en voie de développement s'acheminent vers une participation plus complète au système commercial peut-être réalisé par le biais des divers meures suivant à : § rationaliser les régimes commerciaux existants ; § assurer la plus grande participation au dispositif institutionnel ; § libéraliser les régimes commerciaux. * 17 T. MBOMBO KASANKIDI, la problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations sous-régionales africaines, mémoire de fin d'étude, UNIKIN, 2011, mémoire online * 18 N.YOUSSE, le défi de l'éthnicisme en Afrique, in Zaïre-Afrique, n°311, 1997, p35 * 19 Nous pouvons prendre le cas de la République Démocratique du Congo, la République du Congo, l'Angola, la République centre Afrique, le Gabon etc., ont des ressemblances relatives aux origines des personnes. Des personnes qui habitent dans des différents pays, mais qui sont étroitement liés dès par leurs origines. * 20Pour plus d'information, voir B. Balassa, La Théorie de l'Intégration Economique (Londres : Allen et Unwin, 1962) * 21 Commission de l'Union Africaine, état de l'intégration en Afrique, 3e publication, 2011, p 18 * 22 OCDE., Intégration des pays en développement dans le système commercial international, Paris, 1992, p41 * 23 Www. Droit-compta-gestion.fr, Les étapes de l'intégration économique régionale |
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