CONCLUSION
Procéder à la conclusion d'un travail, c'est
présenter l'économie de ce qui a constituer les méandres
du travail.
C'est ainsi qu'au terme de notre travail qui a porté
sur : « l'analyse sur le développement de
l'Afrique comme socle l'intégration
régionale », nous avions eu à poser une seule
et unique question de savoir : Qu'est-ce qui bloque
l'intégration en Afrique et quels sont les mécanismes à
appliquer pour la réaliser ?
Notre travail a présenté les résultats
d'un exercice visant à estimer l'impact des voies alternatives de
l'intégration régionale en Afrique. Il a examiné les
avantages qui reviendraient aux différentes régions africaines
dans l'éventualité de leur intégration entre elles, au
sein d'un marché continental et avec le reste du monde. Le modèle
élaboré pour les besoins d'une telle analyse simule l'effet de
l'harmonisation et de l'abaissement des tarifs douaniers assortis d'une
réduction des coûts de transport sur l'ensemble du continent. Ces
simulations sont donc utilisées comme des indicateurs de substitution
pour mesurer les effets des processus d'intégration qui dépassent
le simple cadre de la libéralisation des échanges commerciaux.
L'estimation de l'incidence des décisions politiques
susceptibles d'induire un large éventail de conséquences
économiques et sociales est une tâche ambitieuse. Pour en venir
à bout, nous avons eu recours à des techniques de
modélisation de l'équilibre général qui permettent
de définir un cadre global couvrant la plupart des relations
d'interdépendance entre les économies de marché, et de
prendre en compte les effets immédiats et secondaires. Dans la
réalité, les interventions politiques s'accompagnent
généralement de divers autres changements. Le modèle isole
les répercussions possibles des changements de politique
spécifiques, en supposant que tous les autres éléments de
l'économie demeurent inchangés. C'est peut-être là
que résident à la fois la faiblesse et la force principales de
cette technique : elle met en évidence l'effet vraisemblable d'une
mesure politique donnée. Cette technique de modélisation repose
largement sur les fluctuations de prix et leurs effets sur l'offre etla
demande, sur la base d'hypothèses simplifiées. Un grand nombre
d'obstacles ainsi que leurs implications majeures sont difficiles à
exprimer en termes de variations de prix, parce que les informations y
afférentes ne sont tout simplement pas disponibles. En outre, certains
processus et mécanismes se prêtent mal à un examen au
travers du prisme des variations de prix et des fluctuations de l'offre et de
la demande. De telles limites sont généralement bien connues. Par
exemple, il est fort malaisé d'évaluer l'impact d'une
infrastructure inadaptée sur le prix des exportations ou des
importations. Il est tout aussi ardu de jauger la préférence du
consommateur pour les produits régionaux, nationaux ou locaux que de la
convertir en une mesure de prix spécifique. Enfin, il n'est pas facile
de déterminer dans quelle mesure l'intégration peut stimuler la
concurrenceet la créativité, et induire des augmentations
significatives de la productivité.
Procéder à une intégration totale en
suivant le processus d'intégration de l'Union Européenne est la
manière qui pourra aider l'Afrique dans son développement. En
aboutissant à l'intégration régionale, l'Afrique brillera
de mil feux.
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