a. Le principe de solidarité
La liberté exige, en contrepartie, la
solidarité, car l'abus de liberté se fait toujours au
détriment d'autrui. C'est pourquoi un ordre de l'Union, pour être
durable, devra toujours reconnaître comme principe fondamental la
solidarité de ses membres et répartir uniformément et
équitablement les avantages c'est-à-dire la
prospérité et les charges entre tous les membres.
b. Le respect de l'identité nationale
L'Union respecte l'identité nationale de ses
États membres. Les États membres ne doivent pas se fondre au sein
de l'UE, mais se retrouver en elle tout en conservant leurs
caractéristiques nationales. C'est dans cette diversité de
caractéristiques et d'identités nationales que l'UE puise cette
force morale qu'elle met au service de tous.
c. Le désir de sécurité
Toutes ces valeurs de base sont, en définitive,
fonction de la sécurité. Mais, dans le contexte européen,
la notion de «sécurité» couvre aussi la
sécurité sociale de tous les citoyens vivant dans l'UE, la
sécurité de l'emploi ainsi que la sécurité des
mesures décidées par les entreprises, qui doivent pouvoir
être certaines du cadre économique. Les institutions de l'UE sont
donc appelées, sur ce point, à permettre aux citoyens et aux
entreprises de maîtriser leur avenir et à les placer dans les
conditions adéquates.
d. Les droits fondamentaux
On ne saurait parler des principes de base et des valeurs
primordiales qui sont le fondement de l'UE sans soulever la question des droits
fondamentaux des citoyens de l'UE, d'autant que l'histoire de l'Europe a
été marquée depuis plus de deux siècles par les
efforts constants déployés pour renforcer la protection de ces
droits.
1.4 La construction européenne en pratique
La construction européenne est marquée par deux
conceptions totalement différentes de la coopération entre les
États européens. Elles se caractérisent par les notions de
coopération et d'intégration. En complément est apparue la
méthode de la «coopération renforcée».
1.4.1La coopération des États
L'essence même de la coopération réside
dans le fait que les États-nations sont effectivement prêts
à coopérer par-delà les frontières nationales avec
d'autres États, et ce uniquement à condition que leur
souveraineté nationale soit maintenue. L'effort de conciliation
fondé sur une coopération n'est donc pas axé sur la
création d'une nouvelle administration publique, mais se limite à
rassembler les États souverains en une fédération
d'États au sein de laquelle les structures nationales sont
préservées (confédération). Le fonctionnement du
Conseil de l'Europe et de l'OCDE répond au principe de
coopération.
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