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Analyse sur le développement de l'afrique comme socle, l'intégration régionale


par Garba GARBA
Université libre de Matadi - Licence 2022
  

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§1 : Les problèmes de développement du continent Africain

Avec ses 30 millions KM², 13,5% de la population mondiale et des ressources considérables, le continent africain compte pourtant peu dans l'économie internationale. Il est confronté depuis l'accession à l'indépendance à des problèmes structurels qui ont jusque-là entrave son développement.

1.1. Les problèmes économiques

1.1.1. Un secteur agricole peu productif

Environ 60% des africains s'adonnent aux activités agricoles qui font près de 35% du PIB. Face à l'insuffisance de leurs potentialités industrielles, beaucoup d'Etats ont misé leur développement sur l'agriculture.

Pourtant l'Afrique est le seul continent à avoir enregistré au cours des 25 dernières une baisse de la production agricole par habitant. Ce qui s'est traduit par le manque d'autosuffisance alimentaire, des famines et la sous-alimentation qui devrait toucher selon la FAO près de 300 millions d'africains en 2010.

Les faibles productions agricoles s'expliquent par les facteurs physiques, l'incohérence des choix politiques, l'absence d'un régime foncier adapté, la persistance des pratiques traditionnelles. En somme l'agriculture Africaine est victime d'un déficit d'attention, d'où l'insuffisance des capitaux, la baisse des investissements, le retard dans la mise en place des structures de formation, le mauvais entretien de l'équipement, la non maîtrise de l'eau (1,6% des termes irriguées en Afrique subsaharienne).

L'élevage, trop extensif, ne permet pas de disposer d'une production suffisante en viande et en lait. Il souffre du recul de la commercialisation, des maladies animales, du déficit de modernisation, des politiques hydrauliques inadaptées et d'une industrialisation en retard.

Quant à la pêche, elle profite dans ses aspects les plus rentables aux étrangers qui ont tendance à piller ses ressources. Malgré ses potentialités, elle demeure artisanale dans beaucoup de pays, pratiquée par de vielles civilisations selon des techniques traditionnelles.

1.1.2 Une industrialisation faible d'échange inégale

Malgré le potentiel minier et énergétique important de certains pays (Afrique du sud, RDC, Zambie, ...), l'industrialisation de l'Afrique demeure très faible à cause de l'insuffisance des capitaux et de la non maître des technologies. Le tissu industriel Africain est surtout composé d'industries alimentaires et extractives.

Cela entraîne des conséquences des conséquences négatives sur les échanges. En effet dans son commerce extérieur, le continent exporte des produits à faible valeur ajoutée constituées pour la plupart de culture de vente de matières premières minières non transformées.

En revanche, il importe des produits manufacturés onéreux dont les prix sont fixés par des bourses de valeur des pays développés. Aujourd'hui, ce déséquilibre est forcé par les subventions octroyées à leurs producteurs par les Etats du nord au détriment des paysans africains (exemple du coton). Ainsi pour la période 1997-2001, on a noté une baisse de 53% des exportations africaines par rapport aux biens manufacturés importés. Il en résulte un déficit presque permanent de la balance des paiements et une raréfaction des devises nécessaires aux investissements, laquelle pousse à l'endettement.

1.1.3 Un endettement chronique et des infrastructures déficientes

Lorsque dans les années 70 l'Afrique intègre les institutions de la communauté internationale, elle avait axé le financement de son développement sur le binôme crédit-aide. Aujourd'hui ce binôme est en crise. En effet, le crédit a conduit à l'impasse de la dette dont les africains demandent, d'année, le rééchelonnement.

Aussi le service de la dette engloutissant l'essentiel des maigres recettes d'exploitation, hypothèque davantage le développement, entraînant une dépendance accrue des pays africains vis-à-vis de leurs créanciers (Banque Mondiale, FMI).

Quant à l'aide, elle est considérablement réduite. Par exemple sur la décennie 1990-2000, l'aide publique développement (APD) octroyée par les pays de l'OCDE est passée pendant la même période de 32 dollars par habitants. Pour ce qi est des infrastructures routières, portuaires et ferroviaires, elles sont largement insuffisantes alors qu'elles sont indispensables au commerce et au développement. Il en est de même pour le réseau des NTIC qui affiche un retard énorme ; ce qui amènent certains à parler de fracture numérique.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe